Séminaire DICEN 2010 Folksonomies : Différence entre versions
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L’activité d’étiquetage des contenus par les internautes est devenue partie prenante de l’écriture-lecture pendant la consultation de sites web. Les collections d’étiquettes – communément dénommées « tags » – réalisées par les internautes les associant à des ressources ou des situations dans l’objectif de les médiatiser ou de les thésauriser, ont été nommées « folksonomies ». | L’activité d’étiquetage des contenus par les internautes est devenue partie prenante de l’écriture-lecture pendant la consultation de sites web. Les collections d’étiquettes – communément dénommées « tags » – réalisées par les internautes les associant à des ressources ou des situations dans l’objectif de les médiatiser ou de les thésauriser, ont été nommées « folksonomies ». | ||
− | Les interprétations diverses du terme « [[folksonomie]]s » laissent entrevoir les polémiques qui accompagnèrent le lancement de techniques visant à transformer les mots des usagers en des leviers organisationnels, désertant en cela les méthodes de classification des professionnels de l’information et de l’organisation des connaissances fondées sur des vocabulaires contrôlés. Son appropriation devint rapidement, dans la période qui suivit la crise dite de « la bulle Internet », l’enjeu, voire le prétexte, d’une | + | Les interprétations diverses du terme « [[folksonomie]]s » laissent entrevoir les polémiques qui accompagnèrent le lancement de techniques visant à transformer les mots des usagers en des leviers organisationnels, désertant en cela les méthodes de classification des professionnels de l’information et de l’organisation des connaissances fondées sur des vocabulaires contrôlés. Son appropriation devint rapidement, dans la période qui suivit la crise dite de « la bulle Internet », l’enjeu, voire le prétexte, d’une contestation de formes d’autorités réelles ou supposées. |
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Ces nouvelle formes d’auto-organisation censées traduire l’adaptation des systèmes à la diversité des classements réalisables par les internautes ont stimulé l’intérêt de différentes communautés professionnelles et scientifiques. | Ces nouvelle formes d’auto-organisation censées traduire l’adaptation des systèmes à la diversité des classements réalisables par les internautes ont stimulé l’intérêt de différentes communautés professionnelles et scientifiques. |
Version du 17 mars 2010 à 09:30
DICEN - Séminaire Folksonomies et Tagging
Des balbutiements du Web2.0 à nos jours, premiers bilans interdisciplinaires
26 mars 2010 – CNAM
Organisé par Alexandre Monnin et Evelyne Broudoux (Dicen)
Sommaire
Introduction au folksonomies et au tagging
Introduction au séminaire | |
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Ce paragraphe reprend intégralement le texte de l'annonce du séminaire
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L’activité d’étiquetage des contenus par les internautes est devenue partie prenante de l’écriture-lecture pendant la consultation de sites web. Les collections d’étiquettes – communément dénommées « tags » – réalisées par les internautes les associant à des ressources ou des situations dans l’objectif de les médiatiser ou de les thésauriser, ont été nommées « folksonomies ».
Les interprétations diverses du terme « folksonomies » laissent entrevoir les polémiques qui accompagnèrent le lancement de techniques visant à transformer les mots des usagers en des leviers organisationnels, désertant en cela les méthodes de classification des professionnels de l’information et de l’organisation des connaissances fondées sur des vocabulaires contrôlés. Son appropriation devint rapidement, dans la période qui suivit la crise dite de « la bulle Internet », l’enjeu, voire le prétexte, d’une contestation de formes d’autorités réelles ou supposées.
- Question de Jacques Ducloy
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- Peut-on réellement parler d'organisation des connaissances à propos des folksonomies ?
Ces nouvelle formes d’auto-organisation censées traduire l’adaptation des systèmes à la diversité des classements réalisables par les internautes ont stimulé l’intérêt de différentes communautés professionnelles et scientifiques.
Aussi bien les responsables de la pérennité des formes de classements bibliothéconomiques (des thésaurus aux classifications type Dewey) que les acteurs des ontologies documentaires, informatiques et philosophiques se sont intéressés à ces pseudo-rangements qui constituent un défi lancé aux spécialistes de l’organisation des structures innervant les savoirs, toujours tentés de réorganiser ce chaos, fût-ce silencieusement, en arrière-plan ou a posteriori.
Insérées jusque dans les Opac par les professionnels des bibliothèques et des centres de documentation, les folksonomies inventent de nouveaux chemins d’accès aux stocks de connaissances et améliorent l’exploration des catalogues. De nouveaux services de gestion de références (SRM) comme Zotero tentent ainsi d’asseoir la construction collective de bibliographies. De la recherche en histoire à l’IST, quels rapports les professionnels du monde académique, à partir du spectre des positions qu’ils occupent, entretiennent-ils à ces nouveaux outils et aux usages qu’ils autorisent désormais ?
La communauté informatique a constamment développé de nouveaux algorithmes de traitement et d’analyse des résultats du tagging collaboratif et cherché à capturer la sémantique des tags. Depuis la tag ontology de Newman, première du genre, aux modèles actuels, un véritable parcours interprétatif a vu le jour cherchant à saisir de manière toujours plus précise les linéaments de son objet, le tag, à mesure qu’elle le constituait et l’enrichissait – à la manière dont les modèles informatiques décrivent les artefacts numériques.
Au plan politique, au sens le plus large du terme, il reste à dresser un bilan des motifs et profits de la contestation du pouvoir supposé des autorités anciennes (incarnées par les bibliothécaires…) à l’heure où l’on voit émerger de nouveaux acteurs en passe de réaliser une déstabilisation généralisée des arts du repérage. Quelle place accorder, dans ces conditions, aux discours ayant accompagné les outils du Web 2.0 et, singulièrement, les folksonomies ? A l’heure où l’innovation perpétuelle chasse l’invention, il s’agit de se pencher à nouveau frais sur un contexte qui paraît déjà ancien.
Peut-on affirmer aujourd’hui d’un point de vue socio-cognitif que la recherche d’informations en est améliorée ? Existe-t-il un usage possible de ces systèmes sans complexifier la tâche des utilisateurs ou s’agit-il, au contraire, de prendre le contre-pied de l’injonction à faire toujours plus simple en amont quitte à perdre de vue tout traitement critique de l’information en aval. Avec, comme seul horizon, la nécessité, découlant d’un impératif caractérisant l’économie de l’attention, d’attirer un utilisateur réduit à une fonction de flux ?
Le séminaire
Objectifs
A travers ce premier séminaire, nous souhaitons amorcer un questionnement et un dialogue entre différentes communautés scientifiques pour créer des passerelles entre les approches : par delà la convergence des intérêts, existe-t-il des pistes communes d’exploration scientifique ?
Programme
- 9h30 • Introduction de la journée
- 9h45–10h15 • Freddy Limpens (INRIA Sophia) : Approche collaborative et assistée à l'enrichissement des folksonomies: entre algorithmie et ergonomie.
- 10h30–11h • Alexandre Monnin (Université Paris 1) : La spécifité du tagging et sa dimension philosophique.
- 11h15–11h45 • Fabien Gandon (INRIA Sophia) : Web sémantique et folksonomies : état de l’art
- 12h–12h30 • Manuel Zacklad (Cnam) : Web socio-sémantique et recherche ouverte d’information : le SI entre participation et contrôle.
- 14h-14h30 • Alexandre Gefen (Université de Bordeaux 3) : Fabula ou l’expérience d’une folksonomie collaborative.
- 14h45-15h15 • Patrick Peccatte (Soft Experience) : Les Machine tags de Flickr et folksonomies catégorisées.
- 15h30-15h45 • Dominique Besagni, Cécilia Fabri, Claire François (INIST), Evelyne Broudoux (UVSQ) : Étude comparative du partage de références scientifiques (CiteUlike, Bibsonomy, 2Collab, Connotea).
- 16h-16h30 • Olivier Le Deuff (Université européenne de Bretagne) : Folksonomies et hypomnemata numériques.
- 16h45 • Conclusion de la journée
Informations pratiques
- CNAM : amphi Z Robert-Faure accès 1 -1 (Escaliers devant l’entrée principale)