La grippe ou influenza (1908) André/Complications/Appareil respiratoire : Différence entre versions

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Version du 18 mai 2020 à 02:26

Complications dans l'appareil respiratoire


 
 

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Chapitre
Complications dans l'appareil respiratoire
Auteur
Gustave André
Extrait de
La grippe ou influenza (1908)
Visible en ligne
Sur Gallica
Chapitre précédant
Les complications de la grippe
Chapitre suivant
Appareil circulatoire (complications)

Cette page introduit un chapitre de l'ouvrage La grippe ou influenza, rédigé en 1908 par Gustave André.

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Complications dans l'appareil respiratoire


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Appareil respiratoire(complication)

Les bronchites diffuses ou capillaires, la conges- tion pulmonaire, la pneumonie lobaire, la bron- cho-pneumonie et les diverses pleurésies sont si-


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fréquentes, dans les épidémies d'influenza, que nous avons cru devoir les décrire, avec tous les développements nécessaires, dans le chapitre de

la grippe simple. Nous avons aussi donné place à quelques observations de spléno-pneumonie qui pourraient à la rigueur être considérées comme des complications réelles. Peut-on considérer comme des accidents les hémoptysies qui survien- nent chez des sujets prédisposés à la tuberculose? Oui, à la rigueur, si, la phtisie était absolument latente, si le malade, par exemple, était porteur de quelque foyer bacillaire inconnu, adénopathie bronchique ou même pleurésie, etc.

Dans l'épidémie de 1837, l'hémoptysie figure dans les, accidents au même titre que l'hémor- ragie intestinale et la métrorragie. Des suppura- tions pulmonaires survenues à la fin de l'hépati- sation grise et devenant le point de départ d'une infection pyohémique généralisée (endocardite ulcéreuse, abcès miliaires des reins, arthrites pu- rulentës) peuvent être considérées à bon droit comme des complications rares et graves. Ver- neuil a publié une observation de ce genre,et Jaccoud a observé un cas à peu près identique une broncho-pneumonie qui, sans cause appré- ciable, devient une cause d'infection généralisée avec extention par localisations successives, ne peut être considérée comme une phlegmasie ba- nale, mais bien comme une chose exceptionnelle.



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Les congestions grippales des sommets des poumons n'ont, la plupart du temps, rien de ba- cillaire. Il peut même so produire consécutive- ment une expectoration purulente que Graves avait parfaitement remarquée, et qui, dans cer- tains cas, prenait l'apparence des crachats num- mulaires, Le médecin no peut guère se soustraire à l'idée d'une lésion tuberculeuse ; c'est ainsi que le Professeur J, Teissier admet uno forme pseudo- phymique de l'influenza. Dans des cas de ce genre, l'examen bactériologique des crachats peut seul dissiper toute incertitude, à la condition en- core que ces recherches soient répétées. Il,peut exister, en effet, dans un sommet où dans les, deux, de gros râles sous-crépitants avec souffle bronchique et expectoration muco-purulente ; dans une autopsie, on ne rencontra qu'une conges-; tion pulmonaire intense. Le pronostic d'une pa- reille complication est assez grave et on cite plu- sieurs cas de mort (Chatin et Collet). Ce qui rend le diagnostic délicat, c'est que, dans certaines circonstances, le souffle acquiert le timbre caver- neux et qu'on se croit en présence de signes cavi- taires. La soudainete des accidents chez un sujet vigoureux et l'absence du bacille tuberculeux peuvent tempérer l'impression fâcheuso du mé- decin, et, sans le rassurer plneinement, le faire songer à la possibilité d'une broncho-pneumonie- tuberculeuse. La pathogénie de ces signes pseudo-



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cavitaires paraît assez obscure. S'agit-il, comme substratum de ce souffle bronchique exagéré, d'une induration ancienne ou passagère du pa- renchyme pulmonaire? Ce problème est fort dif- ficile à résoudre.

Des épistaxis rebelles, accompagnées d'autres phénomènes graves, ont été signalées par Holz, parmi les complications sévères de l'influenza, un peut classer aussi dans cette catégorie l'oedème du larynx observé par Cartaz, la paralysie du récurrent (Schmitz) et les faits signalés par Rothi de paralysie des abducteurs avec périchon- drite, abcès de l'épiglotte et ulcérations du pharynx. Moure a décrit, parmi les manifestations laryngées, une forme infiltro-oedémateuse, carac- térisée par de la dysphagie douloureuse. La mu- queuse arythénoïdienne est oedématiée, d'un rouge vif et fait saillie à l'entrée de l'oesophage.

La forme ulcéreuse montre des ulcérations en coup-d'ongle recouvertes d'un exsudat grisâtre ou des ulcérations cratériformes. Dans la forme myopathique, apparaît une paralysie de tout un groupe de muscles (constricteurs ou dilatateurs). ces paralysies assez rares peuvent se rencontrer dans la diphtérie et dans la fièvre typhoïde. Les spasmes sont exceptionnels; Revillod a observé un cas de mort par spasme glottique. Le Dr Guément, de Bordeaux, a lu au Congrès français de Médecine, en 1895, une observation


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de paralysie post-grippale intéressant le larynx en même temps que le pharynx et le voile du palais où 'elle avait débuté, Les nerfs .moteurs avaient été surtout frappés, mais avec une inten- sité inégale. Le muscle crico-arythénoïdien pos- térieur avait été épargné, alors que tous lés mus- cles innervés par le laryngé inférieur étaient plus ou moins affaiblis ; le dilatateur de la glotte avait conservé sa contractilité, Le malade avait une aphonie complète et, grâce à la voix chuchotéé, il pouvait répondre par monosyllabes, Nous passons sous silence les troubles inhérents à la paralysie du voile et du. pharynx. Cette observa- tion présente une analogie frappante avec la pa- ralysie diphtérique.

Dans l'épidémie de 1889-1890, les complications

du côté du larynx paraissent avoir été relative- ment rares. On a signalé, dans quelques cas, une inflammation exsudative de la muqueuse des cordes vocales. Du côté de la musculature, on a noté parfois, soit des phénomènes paralytiques, soit des troubles d'incoordination motrice.

Ewald a cité un cas d'empyème de l'antre d'Hig-

more avec névralgie du trijumeau, délire et mort, J. Meyer a observé un cas semblable chez nour- risson. Cartaz a publié dés observations de rhinor rée et de suppuration dés sinus.

A propos do complications pulmonaires, Fraen-

kel cite des cas de gangrène pulmonaire, au nom-



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bre de cinq, après l'influenza. Ces gangrènes avaient eu pour point de départ de, petits abcès situés au centre des lobules chez des sujets atteints de pneumonie et dont trois succombèrent. L'exa- men bactériologique décela à la fois le streptoco- que et le bacille de Pfeiffer, De Caze a publié aussi quatorze cas de la même complication.

Rhyner, à son tour, a cité trois observations de pneumonie grippale terminées par le sphacèle du poumon, Çomme'on le voit, la gangrène pulmo- naire n'est pas une rareté dans la grippe.

Nous rangeons encore parmi les accidents insolites de l'influenza, la bronchite pneumo- coccique à marche traînante. Le Dr>Naceme, de Tunis, en a publié deux observations intéressan- tes (Journal des Praticiens, 1903), A relever dans les cas en question l'absence de fièvre, un état général relativement grave, l'amaigrissement et l'anorexie, La toux incessante s'accompagna d'une expectoration assez abondante, banale ou de couleur chocolat clair, L'auscultation ne four- nit rien de précis. Complication aussi, si l'on veut, le syndrome asthmatique décrit par le Dr Oline Oliveira dont nous avons déjà longèrent parlé. Nous ayons fait remarquer précédemment qu'il est assez délicat d'établir une barrière bien nette entre les symptômes de la grippe et les complica- tionsi proprement dites, et le lecteur voudra bien



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nous excuser si nous n'apportons pas dans ceité délimitation une méthode plus rigoureuse. Si cette ônumération des accidents insolites de l'appareil respiratoire dans l'influenza parait un peu sommaire, c'est que, précisément à pr°V pos de la forme thoraoique, nous avions déjà presque épuisé le sujet, t'est ainsi que nous avons cru pouvoir décrire, au sujet dé cette dernière forme, certaines pleurésies, ,purujen-;. tes, la splôno-pnéumonié,• le |pyo pnéumptho-; rax, etc. ; -

Si nous voulons tirer quelques conclusions utiles des lignes qui précèdent, nous pourrons affirmer que le caractère majeur des complica- tions de l'appareil respiratoire, c'est la tendance à l'infection dans sa plus large acception. A re- lever encore cette singularité que possède la .: grippe de prendre le masque de la tuberculose pulmonaire, en donnant lieu à dès phénomènes , pséûdoçayitaires. Là fréquence dés congestions hémbptoïquès, de l'Hémoptysie mêméi justifié, une, fois dé plus la propriété hômqrràgiparè que quelques auteurs décernent à ïâ; èrijppe. $*il J s'agit du larynx, c'est la provocation de l'iriiiîtr'ài-j; tiôri oedémateuse, d'ulcérations et dé paralysies ( musculaires/ - V ^ ; :" ,

Du côté des bronches, il y à lieu dé relever la - tendance ascensionnelle du ôatarrlie (eatarrhév / grimpant), en outre ^existence d'uû proceséU^r



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inflammatoire tout spécial et aboutissant parfois à la suppuration en nappe. , '-

Le parenchyme pulmonaire, lui aussi, s'en- flamme souvent d'une façon démesurée et, vqlon-. tiers, se laisse envahir par le'sphacèle. Enfin, l'impression exercée par la grippe sur l'innerva- tion pulmonaire est telle, dans certains cas, que l'on assiste soit à des troublés dyspnôiques d'une intensité extraordinaire, soit à une, véritable pa- ralysie bronchique.



Voir aussi