La grippe ou influenza (1908) André/Symptomatologie
Symptomatologie
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Cette page introduit un chapitre de l'ouvrage La grippe ou influenza, rédigé en 1908 par Gustave André.
Symptomatologie
Nous avons pu nous rendre compte, à propos de la question historique, que la grippe pouvait revêtir les physionomies les plus variables. Cha-
que épidémie, on peut le dire, a présenté un cachet spécial, si bien que, dans le cours des siè- cles, de nombreuses dénominations populaires — précédemment énumérées — furent imposées à la maladie; ce qui prouve bien l'absence d'unité symptomatique, le polymorphisme clinique, si l'on peut ainsi dire, de cette affection a appari- tions périodiques.
Si l'on se reporte néanmoins aux descriptions plus ou moins variées, plus ou moins pittores- ques de ces épidémies catarrhales, il est possible d'y relever, au milieu de phénomènes disparates et inattendus, un petit groupe de signes clini- ques, assez constants, qui constituent, en quel- que sorte, comme la trame môme, comme le fond du tableau de cette affection déconcertante. 11 n'est pas malaisé de mettre en relief ces troubles pathologiques majeurs et d'en faire rémunération. 11 n'est guère d'épidémie dû il ne soit question do toux opiniâtre, de sécrétions fâcheuses du nez et des bronches, de céphalalgie, de frissons, do fièvre, de sueurs plus ou moins critiques, d'ano- rexie, de douleurs lombaires ou générales, d'in- somnie, d'angoisse cardiaque, do délire, d'asthé- nie, etc. Ce qui domine parfois, c'est « une toux d'une violence extrême », « un étrange rhume » qu'on appelle «coqueluche,catarrheêpidémique»î d'autres fois, c'est la « raucité de la Voix », « une sécrétion fâcheuse {distillatio molesta) descendant
dans le thorax ». Môme avec « un délire étrange », « un délire frénétique » comme celui dont parle Sansonius en 1590, on voit figurer, comme symp- tômes obligatoires, le coryza et la toux. Si bien que, malgré ces allures protéiformes, il est tou- jours possible de retrouver, dans toutes ces épi- démies, le petit groupement symptomatique uni- voque dont nous venons de parler, qui se présente comme la signature de la maladie et grâce auquel on peut aisément se reconnaître dans ce dédale.
Graves, décrivant la grippe de 1837 et de 1847, énumère des troubles facilement reconnaissables aujourd'hui ; tels sont : la fièvre, qui n'est pas, pour l'éminent clinicien, un élément essentiel de la maladie, la céphalalgie, les douleurs articu- laires, la toux, l'insomnie, la jactitation, l'ano- rexie. A cette époque, la dyspnée fut quelquefois excessive et point proportionnelle à l'étendue de l'inflammation pulmonaire. Présenter un tableau clinique de l'affection, en fusionnant, en synthé- tisant les principaux signes décrits par les au- teurs, est certainement une tâche malaisée, mais pourtant réalisable dans une certaine mesure. Potaln a essayé de tracer cette description syn- thétique, avec un parfait succès, de l'avis de tous.
Après l'épidémie de denguede 1889, a Constan- tinople, alors qu'on se félicitait, dit le Profes- seur de Brun, de la terminaison de cette énervante maladie, on vit apparaître une épidémie nouvelle
affectant des allures qui ressemblaient singuliè- rement à la denguede Saint-Pétersbourg. « En peu « de temps, le Nord de la Russie, la Hollande, la « Suède, la Belgique, la France, l'Angleterre, « l'Italie, étaient envahies avec une grande rapi- « dite d'extension, avec un nombre prodigieux « l'attaque, une haute élévation thermique dès « les premières heures, l'anéantissement des « forces et quelques rares éruptions. » S'agis- sait-il d'une épidémie de fièvre rouge? Des dis- cussions passionnées s'élevèrent dans la plupart des Sociétés médicales d'Europe, A l'unanimité, on fut d'avis qu'il s'agissait de la grippe. Nous verrons plus tard quelles sont les affinités et les dissemblances de ces deux maladies.
Incubation
La première question qui se pose est celle de l'incubation. Quelle est la du- rée dé cette période? Malgré la pénurie des docu- ments sur ce sujet, on peut affirmer qu'elle est fort courte/Elle est de quelques heures, ou de un ou deux jours au maximum ; cela ressort avec évi- dence de certains documents et de certaines ob- servations. Nous avons déjà vu qu'une ville d'Is- lande avait été atteinte brusquement par cette maladie, le lendemain du jour où un fonction- naire grippé y avait fait son entrée. Au Val-de- Orâce, pendant l'épidémie, onze cas intérieurs
sur quinze se sont produits de un à quatre jours, après l'installation d'un grippé dans un lit voisin (Antony). Dans 6on rapport de 1890, le Profes- seur Bouchard enregistre l'opinion de la généra- lité des médecins sur la brièveté de l'incubation •de la grippe.
Période prodromique
D'après Potain {Union médic, 1889), cette période est courte et fait par- fois défaut. Elle est caractérisée par l'apparition d'un frisson initial ou d'une série de petits fris- sons répétés, avec courbature, douleurs articu- laires ou périarticulaires, céphalalgie violente, rachialgie et surtout une prostration profonde survenant avec une brusquerie inouïe, prostra- tion aussi morale que physique. Le malade est souvent saisi, dit l'éminent clinicien, d'anxiété, d'inquiétude qui lui font craindre l'invasion d'une maladie grave. Cette période prodromique dure tantôt douze ou vingt-quatre heures, tantôt se prolonge pendant deux jours.
La brusquerie du début a frappé tous les prati- ciens; elle est fréquemment aussi marquée que dans la pneumonie lobaire. Soudainement, un sujet bien portant éprouve la sensation d'un violent coup porté sur la tête et reste anéanti ; une femme citée par Grasset, au cours d'une vi- site, est obligée de s'aliter sur-le-champ. Tel autro est réveillé au milieu de la nuit par une céphalal-
gie violente et est immédiatement en proie à une dépression extrême des forces. Une dame, de nos cliontes, non tuberculeuse, éprouve, en pleine pro- menade, une courbature intense, rentre à la hâte, se couche et présente une expectoration sanglante, sans phénomènes stéthoscopiques appréciables.
Dans quelques cas, la maladie débute comme un accès de fièvre intermittente, avec un violent frisson suivi de claquement de dents. Duflocq et Grasset citent chacun une observation où le sujet se trouva soudainement en proie à un véritable brisement de forces. Rarement, il s'agit de syn- cope vraie ; pourtant, Ribail et Burlureaux en ont cité des exemples. Le vertige, suivi bientôt de cé- phalalgie, est quelquefois le symptôme initial. Dans un cas de Kisch, la grippe débuta par un délire bruyant bientôt suivi de fièvre grippale rapidement guérie. Comby a observé plusieurs cas de convulsions chez les enfants ; Sevestre et Whipham ont cité des attaques de sommeil per- sistant un ou deux jours chez des femmes et des enfants.
Par contre, d'après Huchard, certaines formes atténuées sont souvent méconnues ; telles sont les grippes apyrétiques caractérisées par un en- dolorissement général, avec des douleurs varia- bles (algies grippales), myodynie, douleurs arti- culaires, lombaires, névralgies diverses, etc. Souvent, dit ce maître dans un langage pittores-
que, « avec un état grippal léger et sans fièvre, « l'humanité presque tout entière reste à l'état « de fatigue ».
Après la période prodromique, éclate la période catarrhale ou périoded'étatcaractôriséeparunein- flammation superficielle de diverses muqueuses: coryza avec enchifrènement marqué, douleur gra- vative, pongitive, parfois ayant son siège au ni- veau des sinus, rougeur plus ou moins marquée des conjonctives, angine avec déglutition pénible, laryngite avec raucité et parfois aphonie. Une toux quinteuse, sèche, ou coqueluchoïde, avec chaleur sous-sternale, apparaît, s'accompagnant bientôt d'une expectoration limpide, gommeuse, rarement hémoptoïque. Parfois, comme le fait remarquer Graves, la dyspnée n'est pas en har- monie avec la bénignité de la phlegmasie des voies aériennes. On voit, dans quelques cas, se produire une respiration haletante, anxieuse et compliquée de douleurs costales plus ou moins diffuses. Les signes physiques, quelquefois nuls, sont caractérisés dans la majorité des cas par une légère submalité, des râles ronflants ou sibilants remplacés plus tard par des râles muqueux.
Les fonctions digestives sont toujours plus ou moins troublées; la bouche est pâteuse, amère; la langue est d'une teinte opaline spéciale avec un peu de rougeur sur les bords et des papilles hérissées; l'anorexie est la règle.
L'atonie des fonctions intestinales se traduit par de la constipation, des douleurs avec disten- sion dans les régions des hypocdndres et, plus tard, dans certaines formes» par des coliques, de la diarrhée avec gargouillement iléo-coecal ou môme par une entérite dysentériforme avec te- nes ni o rectal.
Les urines sont peu abondantes ot souvent albu- mineuses, même dans les cas légers (Fiessinger). Il se produit quelquefois de l'hématurie sympto- matique d'une néphrite superficielle. A ce cortège de symptômes vient se joindre presque constam- ment une prostration marquée et quelquefois un abattement extrême. Bien entendu, le tableau serait incomplet si la fièvre, et une fièvre spé- ciale, n'accompagnait pas, d'une façon à peu près constante, tous ces troubles de nature catarrhale. Le pouls mérite aussi une étude spéciale.
Voilà, assez sommairement résumés, les signes cliniques de la grippe commune, de la grippe réduite à sa plus simple expression, la plus fré- quente, heureusement. Il importe maintenant d'étudier un à un tous ces symptômes avec le degré d'importance que chacun d'eux peut ré- clamer.
Fièvre
Nous avons déjà parlé de l'opinion de Graves et de Huchard sur là possibilité de son absence. Le mouvement fébrile peut, dans cer-
tains cas rares, atteindre jusqu'à 40°,5. En géné- ral, la températuro oscille entre 38°,5 et 39°,5. La durée est très variable et dépend surtout des complications qui peuvent surgir. Wunderlich, qui depuis longtemps s'est comme spécialisé dans les questions de thermométrie clinique, avance que la température de la grippe présente une marche très analogue à celle de la fièvre typhoïde, avec un début graduel, des exacerbations vespé- rales et des rémissions inatulinalcs. La fièvre se terminerait par lysis, après une périodo d'état de courte durée. Cette assertion a étonné tous les cliniciens et no peut s'expliquer que par co fait que cet éminent observateur a établi ses courbes dans une épidémie postérieure à celle de 1890. Tous les auteurs, notamment Huchard, ont noté une ascension brusque suivant de très près le frisson initial, Après avoir atteint rapidement 39°, 40°, et môme 40°,5, la défervescence s'effec- tuait rapidement, môme sans médication anti- thermique.
Pour Jaccoud, il existe une extrême irrégularité de la température au cours do la grippe. Zaccha- rine, de Moscou, cité par J. Teissier, comparant un certain nombre de courbes relatives à des malades traités par différents remèdes à d'autres courbes concernant les cas abandonnés à l'expec- tation, a constaté qu'entre ces différentes courbes,, la dissemblance n'était pas grande. De toute
façon, on pouvait relever une élévation thermi- que de 40° environ persistant pendant deux ou trois nycthémôres, puis survenait une dôforves- cence par crise. Très fréquemment aussi, une ré- cidive surgissait, quelle que fût la médication employée. Après vingt-quatre heures d'apyrexie, on voyait s'établir un état fébrile persistant pen- dant vingt-quatre ou trente heures. Ces formes spéciales furent surtout fréquentes au début de l'épidémie. Il faut relever, dans cette marche de la température, l'insuccès, un peu insolite peut-être, de la médication antipyrétique.
L'étude des tracés contenus dans la thèse du Dr Menu (Lyon, 1892), inspirée par le Profes- seur Teissier, met en relief des détails caractéris- tiques ; la régularité de l'évolution de la tempéra- ture et la physionomie du cycle fébrile confirment d'une façon absolue les premières données émises par Wunderlich, ainsi que celles des cliniciens russes sur l'évolution de la grippe, maladie à re- chutes par excellence. C'est là une notion d'un très ha,ut intérêt pratique dont la connaissance peut permettre d'éviter un certain nombre de complications assez fréquentes au début de la maladie et engendrées, soit par un refroidisse- ment, soit par une alimentation prématurée. Quelle est l'explication pathogônique dé cette re- chute ? Très probablement, comme l'avance Menu, par une infection spéciale évoluant, le
plus souvent en deux temps, quelquefois en
plusieurs, provoquant ainsi une série d'invasions p
successives, mais d'une intensité progressive-
ment décroissante.
L'analogie avec le typhus récurrent est frap- pante, comme si à chacune des exacerbations fébriles de la grippe s'effectuait dans le sang une pullulation nouvelle des éléments pathogènes. C'est là une hypothèse dont la preuve est difficile à donner, mais qui paraît rationnelle.
Fait important : on constate, toujours d'après J. Teissier et Menu, au milieu de l'ascension thermique continue des premiers jours, une dé- pression brusque en forme de V, une sorte d'en- coche qui, au point de vue du diagnostic, présente une réelle valeur. Cette dépression a été signalée par le Professeur Teissier, souslo nom de collapsus thermique médian. Ce phénomène parait répondre à une infection intensive et caractérise surtout les grippes graves. Teissier, Roux et Pittion ont entrepris, comme nous le savons déjà, des recher- ches expérimentales sur la dïplo-bactôrie retirée des urines de malades atteints de grippe ; or, avec des cultures d'une virulence moyenne iiïOr culées chez les animaux, les tracés recueillis chez ceux-ci affectaient des caractères uniformes et dont la similitude avec ceux de la grippe était frappante^ Avec des cultures plus virulentes, la courbe mettait en relief, d'une façon saisissante,'
un collapsus intense, souvent de plusieurs degrés, en forme de V, au milieu des températures éje^ vées des premiers jours de l'infection.
En résumé, en sa qualité de maladie spécifique, d'après l'École de Lyon, la grippe fébrile a un tracé thermique bien personnel. Ce tracé pré- sente un caractère essentiel ; celui de mettre en évidence l'existence d'une rechute fébrile se pro- duisant à une époque plus ou moins éloignée de la défervescence. Comme donnée accessoire, il faut signaler une encoche, souvent profonde, en forme Je V, apparaissant au milieu du fastigium et.qui doit être considérée comme un collapsus réel, Ce collapsus est probablement imputable à l'action des toxines grippales sur les centres calo- rigènes, indiquant ainsi une imprégnation in- tense par le poison de l'influenza.
Nous avons tenu à résumer les idées du Pro- fesseur Teissier sur là mirche de la fièvre gup- paje, Quelques réserves que l'on puisse faire sur lé rôle joué par Un diplo-bacille dont la constance est discutable, il n'en reste pas moins certain que l'étude de l'ôminent clinicien de Lyon est ce que nous possédons de plus parfait sur cette ques- tion.
Il n'est pas de praticien qui n'ait été frappé de la fréquence do ces poussées fébriles succes- sives dans l'évolution de la grippe. Nous avons l'habitude, auprès dès malades, de comparer cette
' affection à une pièce en trois actes, Dans le pre^ mier, rhino-pharyngo-bronchite ; dans le second, bronchite diffuse et congestion ; dans le troisième, enfin, broncho-pneumonie ou complications di- verses. Il tient souvent au sujet, par une hygiène et des soins bien entendus, de guérir dès le pre- mier acte.
Il découle de ce qui précède que le cycle fébrile est fort variable comme du/ée et peut osciller entre trois et quinze jours, dans la maladie exempte de complications. Laveran admet des formes courtes, moyennes et traînantes, ces der- nières pouvant évoluer pendant trois semaines, Sauf dans les formes courtes, la défervescence brusque n'est guère dans les notes de l'influenza ; cette défervescence est, dans la très grande ma- jorité des cas, en lysis.
La durée de la fièvre, sous forme d'accôs,peut, dans quelques cas rares, dépasser plusieurs mois. C'est ainsi que le Dr Surmay, de Ham, cite,, dans les Archives générales de Médecine (1893), une observation d'inffuenza caractérisée par des accès fébriles d'une grande intensité, avec accom* pagnementdé douleurs excessives et de vomisse- ments et ayant persisté pendant cent vingt jours. Les douleurs côphaliques, rachidiennes, lom- baires, abdominales, ei.., arrachaient des cris perçants à la malade. Quant aux accès, d'abord quotidiens, ils so produisirent plus tard tous les
deux jours, puis tous les trois, tous les quatre et môme tous les cinq jours. '
Lo DT Évariste Lafforgue (Congrès français do Médecine, 1898) a décrit une fièvre à type inter- mittent dans la grippe, L'auteur a observé dans un certain nombre de cas une forme fébrilo dont tous les caractères rappelaient l'accès de fièvre intermittente. Ce type de fièvre avait déjà été observé dans la grippe par Lilgey et par Carrière {Union médicale, 1864).
Du travail du Dr E. Lafforgue, basé sur dix-sept observations, il paraît résulter que l'action biolo- gique de l'agent de la grippe se rapproche de celle de l'hématozoaire. La quinine d'ailleurs lui a donné les meilleurs résultats, Il faut ajouter que, dans ces cas, la rate, toujours tuméfiée ot douloureuse, semble bien avoir joué le rôle que Laveràn lui reconnatt dans l'impaludisme et Courmont à l'égard des spirilles d'Obermeyer,
Dans un travail important sur la grippe infan- tile, publié dans le Bulletin de Thérapeutique (avril 1905), le Dr J. Laumonier est d'avis qu'on ne peut donner un schéma thermique de la ma- ladie; il existerait, d'après lui, autant de varié- tés dans la courbe que dé cas observés. A ren- contre deWunderlich, il a vu la fièvre apparaître brusquement, précédée par des frissons parfois intenses, parfois peu perceptibles, au moins chez les enfants. Cette fièvre atteint presque immé-
diatement son acmé, et présente une dépression matutinale telle que la température peut revenir à la normale. Quelquefois, comme l'a indiqué Jaccoud, la dépression, moins marquée d'ailleurs, est vespérale, La fréquence du pouls, générale- ment grande, n'est pas toujours proportionnelle à l'hyperthermie. La fièvre, rarement persistante, tombe d'ordinaire, chez les enfants, au bout de deux ou trois jours.
Pouls
Graves, après avoir déclaré que la fièvre n'est pas un élément essentiel de l'in- fluenza, affirme que le pouls, d'abord rapide et dur, ne tarde pas à devenir rapide et mou. « Chose remarquable, ajouté-t-il, vers la fin de » la maladie, il devient quelquefois plein, fort et (( vibrant, et cela chez des individus souffrant « depuis des semaines entières. » Il en conclut que les émissions sanguines sont dangereuses, par suite de la prédominance de la forme adynaniique.
La tachycardie accompagne presque toujours la fièvre, sans lui être pourtant proportionnelle. Le nombre des pulsations, chez l'adulte, peut monter à 150 et 160, mais alors il faut redouter l'inflam- mation myocardique; quelquefois, après la dis- parition de là fièvre, l'accélération du pouls peut persister. Huchard et Barthélémy ont constaté, assez fréquemment, une bradycardie plus ou moins prolongée, après la défervescence. Dans