Les responsables de la planification des activités de promotion de la santé et les éducateurs qui participent aux programmes de lutte contre le SIDA ont souvent du mal à concevoir et à mettre en oeuvre des programmes d'information et d'éducation sur l'infection à VIH. Ces difficultés sont dues dans bien des cas aux réactions instinctives à la pandémie de SIDA - peur, dénégation ou culpabilisation. Pour comprendre ces réactions et en tenir compte, les responsables de la promotion de la santé doivent être particulièrement au fait des questions "sensibles" qui entourent le SIDA, par exemple le refus de certains groupes d'admettre la réalité, les difficultés à élaborer des messages porteurs sans heurter les convictions religieuses ou morales, les interdits sociaux qui empêchent toute discussion franche sur les comportements sexuels et enfin la peur panique de certaines personnes fort peu exposées au risque d'infection à VIH. On verra à l'aide des études de cas présentées ici comment différents programmes de promotion de la santé s'y sont pris pour faire face aux réactions affectives des différents groupes concernés : les agents de promotion de la santé eux-mêmes, les groupes cibles, les personnes contaminées par le VIH et les décideurs. Les expériences décrites ici intéresseront certainement ceux qui collaborent aux programmes de lutte contre le SIDA à travers le monde. (R.A.)

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