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"Le statut de la femme marocaine : la situation de jure et la situation de facto", L'Etude, La Revue du Centre Michel de l'Hospital [ édition électronique ], 2017, n° 12, pp. 173-208

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"Le statut de la femme marocaine : la situation de jure et la situation de facto", L'Etude, La Revue du Centre Michel de l'Hospital [ édition électronique ], 2017, n° 12, pp. 173-208

Auteurs : Ismaël Eluassi [France]

Source :

RBID : Hal:hal-01657454

Descripteurs français

Abstract

« Le mari doit protection à sa femme, la femme doit obéissance à son mari. » Ce ne sont pas les dispositions du Code personnel marocain. Au contraire, il s'agit de l'ancien article 213 du Code civil français. Donc, il n'y a pas si longtemps, en vertu de plusieurs règles juridiques, la femme fut réduite à l'alieni iuris persona, bien que la France se réclamât des principes laïcs, de liberté et d'égalité. Or, si le potestas maritalis était toléré par la société française, développée et moderne par rapport à la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, que dirait-on de la condition féminine au Maroc, pays où l'Islam demeure la religion de l'Etat, et la société marocaine y dispose encore d'une frange très conservatrice. Dans toutes les sociétés humaines, les hommes semblent avoir tout fait pour empêcher les femmes d'accéder à un statut juridique égal à celui de leurs semblables masculins. En Occident, plus particulièrement en Europe jugée avant-gardiste et progressiste, la discrimination voire la violence à l'égard des femmes y persiste encore aujourd'hui, malgré les avancées considérables réalisées en matière des droits humains 1. En effet, les femmes continuaient toujours à être soumises aux différentes formes de discrimination et de violence, quoique des efforts remarquables aient été déployés par de nombreux pays dans le monde. Mais, si les efforts consentis contre les stéréotypes de genre ne sont pas rigoureusement évalués pour parvenir à une meilleure compréhension de leur impact sur les rôles socialement acceptables en fonction du sexe, tous les engagements pris par la communauté internationale resteront lettre morte. Quoi qu'il en soit, le statut de la femme demeure aussi une question de rapports sociaux. Une question sensible qui s'inscrit dans un combat incessant et quotidien mené par des personnes courageuses. Une question cruciale qui, de jure, exige l'adoption des normes prévoyant et consolidant les droits des femmes. Une question qui, de facto, traite de l'exercice effectif des droits de la personne humaine. Enfin une question de conscience qui suppose l'existence de mécanismes de contrôle des droits des femmes. Décrire en général le statut de la femme est une entreprise vaste et très complexe. Il convient donc de préciser et de cerner le sujet sous peine de s'égarer dans l'univers féminin, et ce au moins pour deux grandes raisons. D'un côté, rien que par rapport à l'espace familial, la femme est mère, grand-mère, belle-mère, fille, femme au foyer… Mais au regard de l'espace public, elle pourrait également être salariée, fonctionnaire, ministre, chef d'Etat… sans parler de la possibilité de cumuler les deux fonctions. De l'autre côté, il apparaît clairement qu'au fil des temps, les femmes ont été considérées comme inférieures aux hommes. Elles se voient habituellement, partout dans le monde, reléguées au second plan, minoritaires dans les lieux de pouvoir politique, subalternes dans les lieux de travail, sous-payées, pauvres. Elles sont les premières victimes de la violence conjugale. Les droits des femmes sont régulièrement remis en cause. En effet, récemment, aux Etats-Unis d'Amérique, l'affaire Weinstein a suscité l'émoi de nombreuses associations féministes américaines et françaises. D'ailleurs, dans le sillage de cette affaire 2 , révélée par New York Times en octobre 2017, de nombreuses femmes ont décidé de prendre la parole en France pour raconter les agressions ou les harcèlements sexuels dont elles ont été victimes. Les plaintes pour violences sexuelles déposées par les victimes ont connu une augmentation remarquable en octobre 2017, près de 30 % par rapport à la même période de l'année précédente, soit 360 faits en novembre 2017 selon l'Agence France Presse. Cette hausse « exceptionnelle » pourrait s'expliquer « en partie à la libération de la parole des victimes », provoquée par la révélation de l'affaire Weinstein 3. La violence sexuelle faite aux femmes est devenue un phénomène planétaire ! De même au Maroc, décrire plus particulièrement le statut de la femme renvoie certainement à la problématique de l'égalité de genre. Mais pas seulement ! Car, la question de la discrimination et de la violence faites aux femmes marocaines est souvent passée sous silence et rarement prise en charge. Non seulement cette impérieuse question constitue une négation 1 Rapport de l'OCDE en 2017 : « sur la mise en oeuvre des recommandations de l'OCDE sur l'égalité hommes-femmes » Voir aussi le passage : « La violence à l'égard des femmes reste une pandémie mondiale, et c'est un domaine d'action de plus en plus prioritaire pour les pays de l'OCDE (questionnaires sur l'égalité hommes-femmes). L'Organisation mondiale de la santé estime que 35 % des femmes dans le monde ont déjà subi soit des violences conjugales physiques et/ou sexuelles, soit des violences sexuelles non conjugales (OMS, 2013). », p.54. 2 Depuis les révélations scandaleuses d'harcèlement sexuel du New York Times le 5 octobre 2017, de nombreuses femmes ont accusé le producteur américain Harvey Weinstein. L'affaire a eu un retentissement considérable en France. Plusieurs célébrités françaises, Catherine Deneuve, Quentin Tarantino, Gérard Depardieu et Woody Allen notamment ont commenté le scandale, devenu mondial. Voir : < www.lefigaro.fr/cinema >. 3 Violences sexuelles : hausse de 30 % des plaintes en octobre en zone de gendarmerie. En savoir plus sur <


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Une question cruciale qui, de jure, exige l'adoption des normes prévoyant et consolidant les droits des femmes. Une question qui, de facto, traite de l'exercice effectif des droits de la personne humaine. Enfin une question de conscience qui suppose l'existence de mécanismes de contrôle des droits des femmes. Décrire en général le statut de la femme est une entreprise vaste et très complexe. Il convient donc de préciser et de cerner le sujet sous peine de s'égarer dans l'univers féminin, et ce au moins pour deux grandes raisons. D'un côté, rien que par rapport à l'espace familial, la femme est mère, grand-mère, belle-mère, fille, femme au foyer… Mais au regard de l'espace public, elle pourrait également être salariée, fonctionnaire, ministre, chef d'Etat… sans parler de la possibilité de cumuler les deux fonctions. De l'autre côté, il apparaît clairement qu'au fil des temps, les femmes ont été considérées comme inférieures aux hommes. 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Data generation: Wed Jun 10 11:04:28 2020. Site generation: Sun Mar 28 09:10:28 2021