Ostéoradionécrose sur implants dentaires
Identifieur interne : 000321 ( PascalFrancis/Corpus ); précédent : 000320; suivant : 000322Ostéoradionécrose sur implants dentaires
Auteurs : L. Ben Slama ; W. Hasni ; C. De Labrouhe ; F. Bado ; J.-C. BertrandSource :
- Revue de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale [ 0035-1768 ] ; 2008.
Descripteurs français
- Pascal (Inist)
English descriptors
- KwdEn :
Abstract
Introduction. L'ostéoradionécrose est une complication sévère de la radiothérapie. Un facteur déclenchant est fréquemment retrouvé. Le plus souvent, il s'agit d'un traumatisme dentaire ou chirurgical ou parodontal. Nous rapportons un cas d'ostéoradionécrose mandibulaire bilatérale. La première atteinte est apparue trois mois après la fin de l'irradiation, au niveau d'une plaque d'ostéosynthèse ; elle a été traitée par résection interruptrice. La seconde, controlatérale, est survenue sur une péri-implantite, trois ans et demi après la fin de l'irradiation. Elle s'est compliquée d'une fracture pathologique. Les implants avaient été mis en place dix ans avant la radiothérapie. Il s'agit du premier cas rapporté d'ostéoradionécrose sur implants dentaires mis en place antérieurement à l'irradiation. Observation. Une femme âgée de 75 ans a consulté pour un carcinome épidermoïde de la joue droite étendu à la commissure intermaxillaire, la tubérosité, le voile, la jonction linguale et le vestibule jusqu'en région 45. La tumeur était classée T4 N0. Elle avait eu une réhabilitation orale implantaire, 15 et dix ans auparavant, par un implant en position 14, trois implants cylindriques et un implant lame dans le secteur prémolomolaire mandibulaire gauche. Les implants étaient ostéo-intégrés et mis en fonction. Le traitement a été une buccopharyngectomie transmandibulaire non interruptrice avec curage ganglionnaire fonctionnel droit, complétée six semaines plus tard par une irradiation de 65 Gy de la cavité buccale et de l'oropharynx et de 45 Gy sur les aires cervicales antérieures, postérieures et sus-claviculaires droites. Un retard de cicatrisation dans la zone d'ostéotomie mandibulaire droite était observé au cours de l'irradiation. Un premier foyer d'ostéoradionécrose sur plaque d'ostéosynthèse a été constaté à droite trois mois après la fin de l'irradiation, traité par résection mandibulaire interruptrice sans reconstruction. L'implant en position 14 a été perdu ensuite. De multiples extractions ont aboutit à une édentation maxillaire quasi totale. Trois ans et demi après la fin de l'irradiation, une péri-implantite était constatée sur un implant cylindrique en position 35, rapidement compliquée d'une ostéoradionécrose étendue à tout le secteur prémolomolaire mandibulaire gauche. L'implant lame a été déposé. Une fracture pathologique mandibulaire gauche est survenue rapidement après, traitée par curetage-séquestrectomies. L'âge et l'état locorégional n'ont pas permis une chirurgie de reconstruction. À la dernière consultation, en mai 2008, la patiente était porteuse d'une prothèse totale maxillaire. Aucune réhabilitation n'avait pu être réalisée sur le fragment résiduel mandibulaire antérieur. Discussion. Il s'agit du premier cas publié d'ostéoradionécrose sur implants dentaires mis en place antérieurement à l'irradiation. L'irradiation est un facteur de risque d'échec implantaire. Les échecs sont relativement rares, mais imprévisibles. Il s'agit le plus souvent d'absence ou de perte d'ostéo-intégration et exceptionnellement d'ostéoradionécrose. Dans notre cas, l'ostéoradionécrose mandibulaire a été bilatérale. Le premier épisode, survenu trois mois après la fin de l'irradiation, était probablement dû au traumatisme chirurgical. Le second, controlatéral, était apparu trois ans et demi après la fin de la radiothérapie à la faveur d'une péri-implantite. Un surdosage de l'irradiation au voisinage des implants pourrait être incriminé. L'ostéoradionécrose sur péri-implantite a été caractérisée par l'absence de douleurs invalidantes et par une évolution lente aboutissant à une fracture pathologique.
Notice en format standard (ISO 2709)
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pA |
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Format Inist (serveur)
NO : | PASCAL 09-0028854 INIST |
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FT : | Ostéoradionécrose sur implants dentaires |
ET : | (Osteoradionecrosis and dental implants) |
AU : | BEN SLAMA (L.); HASNI (W.); DE LABROUHE (C.); BADO (F.); BERTRAND (J.-C.) |
AF : | Service de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale, hôpital de la Salpêtrière, 45, boulevard de l'Hôpital/75013 Paris/France (1 aut., 2 aut., 3 aut., 4 aut., 5 aut.) |
DT : | Publication en série; Article; Commentaire; Niveau analytique |
SO : | Revue de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale; ISSN 0035-1768; Coden RSCMAL; France; Da. 2008; Vol. 109; No. 6; Pp. 387-392; Abs. anglais; Bibl. 2 ref. |
LA : | Français |
FA : | Introduction. L'ostéoradionécrose est une complication sévère de la radiothérapie. Un facteur déclenchant est fréquemment retrouvé. Le plus souvent, il s'agit d'un traumatisme dentaire ou chirurgical ou parodontal. Nous rapportons un cas d'ostéoradionécrose mandibulaire bilatérale. La première atteinte est apparue trois mois après la fin de l'irradiation, au niveau d'une plaque d'ostéosynthèse ; elle a été traitée par résection interruptrice. La seconde, controlatérale, est survenue sur une péri-implantite, trois ans et demi après la fin de l'irradiation. Elle s'est compliquée d'une fracture pathologique. Les implants avaient été mis en place dix ans avant la radiothérapie. Il s'agit du premier cas rapporté d'ostéoradionécrose sur implants dentaires mis en place antérieurement à l'irradiation. Observation. Une femme âgée de 75 ans a consulté pour un carcinome épidermoïde de la joue droite étendu à la commissure intermaxillaire, la tubérosité, le voile, la jonction linguale et le vestibule jusqu'en région 45. La tumeur était classée T4 N0. Elle avait eu une réhabilitation orale implantaire, 15 et dix ans auparavant, par un implant en position 14, trois implants cylindriques et un implant lame dans le secteur prémolomolaire mandibulaire gauche. Les implants étaient ostéo-intégrés et mis en fonction. Le traitement a été une buccopharyngectomie transmandibulaire non interruptrice avec curage ganglionnaire fonctionnel droit, complétée six semaines plus tard par une irradiation de 65 Gy de la cavité buccale et de l'oropharynx et de 45 Gy sur les aires cervicales antérieures, postérieures et sus-claviculaires droites. Un retard de cicatrisation dans la zone d'ostéotomie mandibulaire droite était observé au cours de l'irradiation. Un premier foyer d'ostéoradionécrose sur plaque d'ostéosynthèse a été constaté à droite trois mois après la fin de l'irradiation, traité par résection mandibulaire interruptrice sans reconstruction. L'implant en position 14 a été perdu ensuite. De multiples extractions ont aboutit à une édentation maxillaire quasi totale. Trois ans et demi après la fin de l'irradiation, une péri-implantite était constatée sur un implant cylindrique en position 35, rapidement compliquée d'une ostéoradionécrose étendue à tout le secteur prémolomolaire mandibulaire gauche. L'implant lame a été déposé. Une fracture pathologique mandibulaire gauche est survenue rapidement après, traitée par curetage-séquestrectomies. L'âge et l'état locorégional n'ont pas permis une chirurgie de reconstruction. À la dernière consultation, en mai 2008, la patiente était porteuse d'une prothèse totale maxillaire. Aucune réhabilitation n'avait pu être réalisée sur le fragment résiduel mandibulaire antérieur. Discussion. Il s'agit du premier cas publié d'ostéoradionécrose sur implants dentaires mis en place antérieurement à l'irradiation. L'irradiation est un facteur de risque d'échec implantaire. Les échecs sont relativement rares, mais imprévisibles. Il s'agit le plus souvent d'absence ou de perte d'ostéo-intégration et exceptionnellement d'ostéoradionécrose. Dans notre cas, l'ostéoradionécrose mandibulaire a été bilatérale. Le premier épisode, survenu trois mois après la fin de l'irradiation, était probablement dû au traumatisme chirurgical. Le second, controlatéral, était apparu trois ans et demi après la fin de la radiothérapie à la faveur d'une péri-implantite. Un surdosage de l'irradiation au voisinage des implants pourrait être incriminé. L'ostéoradionécrose sur péri-implantite a été caractérisée par l'absence de douleurs invalidantes et par une évolution lente aboutissant à une fracture pathologique. |
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FD : | Ostéonécrose; Radiothérapie; Implant; Dent; Stomatologie |
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<server><NO>PASCAL 09-0028854 INIST</NO>
<FT>Ostéoradionécrose sur implants dentaires</FT>
<ET>(Osteoradionecrosis and dental implants)</ET>
<AU>BEN SLAMA (L.); HASNI (W.); DE LABROUHE (C.); BADO (F.); BERTRAND (J.-C.)</AU>
<AF>Service de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale, hôpital de la Salpêtrière, 45, boulevard de l'Hôpital/75013 Paris/France (1 aut., 2 aut., 3 aut., 4 aut., 5 aut.)</AF>
<DT>Publication en série; Article; Commentaire; Niveau analytique</DT>
<SO>Revue de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale; ISSN 0035-1768; Coden RSCMAL; France; Da. 2008; Vol. 109; No. 6; Pp. 387-392; Abs. anglais; Bibl. 2 ref.</SO>
<LA>Français</LA>
<FA>Introduction. L'ostéoradionécrose est une complication sévère de la radiothérapie. Un facteur déclenchant est fréquemment retrouvé. Le plus souvent, il s'agit d'un traumatisme dentaire ou chirurgical ou parodontal. Nous rapportons un cas d'ostéoradionécrose mandibulaire bilatérale. La première atteinte est apparue trois mois après la fin de l'irradiation, au niveau d'une plaque d'ostéosynthèse ; elle a été traitée par résection interruptrice. La seconde, controlatérale, est survenue sur une péri-implantite, trois ans et demi après la fin de l'irradiation. Elle s'est compliquée d'une fracture pathologique. Les implants avaient été mis en place dix ans avant la radiothérapie. Il s'agit du premier cas rapporté d'ostéoradionécrose sur implants dentaires mis en place antérieurement à l'irradiation. Observation. Une femme âgée de 75 ans a consulté pour un carcinome épidermoïde de la joue droite étendu à la commissure intermaxillaire, la tubérosité, le voile, la jonction linguale et le vestibule jusqu'en région 45. La tumeur était classée T4 N0. Elle avait eu une réhabilitation orale implantaire, 15 et dix ans auparavant, par un implant en position 14, trois implants cylindriques et un implant lame dans le secteur prémolomolaire mandibulaire gauche. Les implants étaient ostéo-intégrés et mis en fonction. Le traitement a été une buccopharyngectomie transmandibulaire non interruptrice avec curage ganglionnaire fonctionnel droit, complétée six semaines plus tard par une irradiation de 65 Gy de la cavité buccale et de l'oropharynx et de 45 Gy sur les aires cervicales antérieures, postérieures et sus-claviculaires droites. Un retard de cicatrisation dans la zone d'ostéotomie mandibulaire droite était observé au cours de l'irradiation. Un premier foyer d'ostéoradionécrose sur plaque d'ostéosynthèse a été constaté à droite trois mois après la fin de l'irradiation, traité par résection mandibulaire interruptrice sans reconstruction. L'implant en position 14 a été perdu ensuite. De multiples extractions ont aboutit à une édentation maxillaire quasi totale. Trois ans et demi après la fin de l'irradiation, une péri-implantite était constatée sur un implant cylindrique en position 35, rapidement compliquée d'une ostéoradionécrose étendue à tout le secteur prémolomolaire mandibulaire gauche. L'implant lame a été déposé. Une fracture pathologique mandibulaire gauche est survenue rapidement après, traitée par curetage-séquestrectomies. L'âge et l'état locorégional n'ont pas permis une chirurgie de reconstruction. À la dernière consultation, en mai 2008, la patiente était porteuse d'une prothèse totale maxillaire. Aucune réhabilitation n'avait pu être réalisée sur le fragment résiduel mandibulaire antérieur. Discussion. Il s'agit du premier cas publié d'ostéoradionécrose sur implants dentaires mis en place antérieurement à l'irradiation. L'irradiation est un facteur de risque d'échec implantaire. Les échecs sont relativement rares, mais imprévisibles. Il s'agit le plus souvent d'absence ou de perte d'ostéo-intégration et exceptionnellement d'ostéoradionécrose. Dans notre cas, l'ostéoradionécrose mandibulaire a été bilatérale. Le premier épisode, survenu trois mois après la fin de l'irradiation, était probablement dû au traumatisme chirurgical. Le second, controlatéral, était apparu trois ans et demi après la fin de la radiothérapie à la faveur d'une péri-implantite. Un surdosage de l'irradiation au voisinage des implants pourrait être incriminé. L'ostéoradionécrose sur péri-implantite a été caractérisée par l'absence de douleurs invalidantes et par une évolution lente aboutissant à une fracture pathologique.</FA>
<CC>002B10; 002B15B</CC>
<FD>Ostéonécrose; Radiothérapie; Implant; Dent; Stomatologie</FD>
<FG>Pathologie du système ostéoarticulaire; Traitement</FG>
<ED>Osteonecrosis; Radiotherapy; Implant; Tooth; Stomatology</ED>
<EG>Diseases of the osteoarticular system; Treatment</EG>
<SD>Necrosis ósea; Radioterapia; Implante; Diente; Estomatología</SD>
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