Hippolyte Bernheim
| Hippolyte Bernheim | |
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| Naissance : | Mulhouse 17 avril 1840 |
| Décès : | Paris 2 février 1919 |
| Affiliation : | Faculté de médecine de Nancy |
| et : | Faculté de médecine de Strasbourg |
Hippolyte Bernheim, né à Mulhouse le 17 avril 1840 et mort à Paris le , est un professeur de médecine et neurologue français, célèbre dans le cadre de l'histoire de l'hypnose et de la psychothérapie[1].
Repères biographiques
Bernheim fait ses études à l'université de Strasbourg, où il devient Maître de conférence en 1867.
Suite à l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne, le décret de transfèrement conduit Bernheim à Nancy en 1872. Il devient professeur titulaire de médecine interne en 1879.
L'école de Nancy
En 1882, il assiste aux travaux d'hypnose du docteur Ambroise-Auguste Liébeault, caractérisés par des suggestions autoritaires, et commence à les introduire dans son service d'hôpital universitaire. En 1883, Bernheim effectue des expériences sur les suggestions criminelles avec le juriste Jules Liégeois et le médecin Henri Beaunis[1].
Avec Liébeault, Liégeois et Beaunis, Bernheim forme ce que l'on a appelé l'École de Nancy, ou École de la suggestion, par opposition à l'École de la Salpêtrière de Jean Martin Charcot. « En publiant en 1884 De la suggestion dans l'état hypnotique et dans l'état de veille[2], Bernheim popularise des contre-expériences qui ruinent les démonstrations de Charcot. » (J. Carroy, 1991, Hypnose, suggestion et psychologie, PUF, p. 162). Bernheim définit l'hypnose comme un simple sommeil produit par la suggestion et susceptible d'applications thérapeutiques. En cela, il s'oppose à la définition de Charcot, qui voit en l'hypnose un état pathologique propre aux hystériques. En 1884, Bernheim définit la suggestion comme « l'influence provoquée par une idée suggérée et acceptée par le cerveau », puis en 1886 comme une « idée conçue par l'opérateur, saisie par l'hypnotisé et acceptée par son cerveau ». En 1903, Bernheim considère que l'on ne peut pas distinguer l'hypnose de la suggestibilité. Il déclare « la suggestion est née de l'ancien hypnotisme comme la chimie est née de l'alchimie ». Il abandonne progressivement l'hypnose, soutenant que ses effets peuvent tout aussi bien être obtenus à l'état de veille que par la suggestion, selon une méthode qu'il désigne du nom de psychothérapie. En 1907, dans Le docteur Liébeault et la doctrine de la suggestion, il propose le concept d'idéodynamisme, selon lequel « toute idée suggérée tend à se faire acte »[1].
Bernheim a mis en lumière la notion d'effet placébo au cours de ses recherches sur la suggestion, dont le placebo constitue, avec l'hypnose, une des figures majeures (De la suggestion et de ses applications thérapeutiques, Bernheim H., 1886)[1].
Bernheim et Liébeault reçoivent la visite d'Émile Coué en 1885, d'Auguste Forel en 1887, de Joseph Delbœuf en 1888 et de Sigmund Freud en 1889. Ce dernier traduit en allemand De la suggestion et de ses applications thérapeutiques en 1888. Dans les années 1890, l'influence internationale de l'École de Nancy est très importante, notamment en Allemagne (Albert Moll, Leopold Löwenfeld et Albert von Schrenck-Notzing), en Autriche (Richard von Krafft-Ebing), en Russie (Vladimir Bechterew), aux États-Unis (James Baldwin, Boris Sidis et Morton Prince), en Suède (Otto Wetterstrand) et en Hollande (Frederik van Eeden)[1].
Voir aussi
- Notes
- ↑ 1,0, 1,1, 1,2, 1,3 et 1,4 Ce paragraphe est tiré de : Hippolyte Bernheim. (2018, janvier 19). Wikipédia, l'encyclopédie libre.
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- Annales médicales de l'Est (1884) Bernheim, De la suggestion... réponse à Paul Janet (De la suggestion dans l'état hypnotique : réponse à M. Paul Janet)
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