L'approche cathartique
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Auteurs : Louis CrocqSource :
- Revue francophone du stress et du trauma [ 1626-3375 ] ; 2003.
Descripteurs français
- Pascal (Inist)
English descriptors
- KwdEn :
Abstract
Lorsque Freud préconise la méthode cathartique en 1893, il se réfère à la catharsis, ou soulagement éclairé, qu'Aristote avait identifiée comme effet bénéfique de la mimésis (imitation) dans la tragédie antique. Préfigurée dans l'Antiquité par l'onirothérapie, au XVIIIème siècle par la crise salutaire du magnétisme animal (Mesmer), au XIXème par le somnambulisme artificiel (Puységur), l'hypnotisme (Braid), l'hypnose (Charcot, Bernheim), et enfin par la dépuration morale de Janet, la méthode cathartique sera bien définie par Freud, qui lui assigne les deux objectifs de l'abréaction et de la verbalisation associative. Ensuite, les procédés cathartiques (recours à l'hypnose ou à la subnarcose) seront utilisés avec plus ou moins de succès dans le traitement des névroses de guerre en 1914-1918 (Ferenczi, Simmel), en 1939-1945 (Sargant, Grinker, Kaufman), et même après (Delay, Crocq, Kolb, Shapiro). En fait, le vocable d'approche cathartique convient mieux (moins ambitieux, moins autarcique) que celui de méthode cathartique. Cette approche, simple invitation pour le patient à se transposer mentalement au moment de son trauma et à verbaliser sa reviviscence ainsi émergente, retrouve les deux objectifs d'abréaction et d'association assignés par Freud, et, surtout, en tant qu'énonciation inaugurale, commence à attribuer un sens au non-sens du trauma et à resituer l'expérience traumatique dans le continuum de l'histoire de vie, pouvant ainsi constituer la première étape d'une psychothérapie plus conséquente.
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| pA |
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|---|
Format Inist (serveur)
| NO : | PASCAL 03-0186225 INIST |
|---|---|
| FT : | L'approche cathartique |
| ET : | (The cathartic approach) |
| AU : | CROCQ (Louis); ANDREOLI (A.) |
| AF : | Université René Descartes (Paris V)/France (1 aut.); Cellule d'urgence médico-psychologique, SAMU de Paris, Hôpital Necker, 149, rue de Sèvres/75015 Paris/France (1 aut.) |
| DT : | Publication en série; Niveau analytique |
| SO : | Revue francophone du stress et du trauma; ISSN 1626-3375; France; Da. 2003; Vol. 3; No. 1; Pp. 15-24; Abs. anglais; Bibl. 40 ref. |
| LA : | Français |
| FA : | Lorsque Freud préconise la méthode cathartique en 1893, il se réfère à la catharsis, ou soulagement éclairé, qu'Aristote avait identifiée comme effet bénéfique de la mimésis (imitation) dans la tragédie antique. Préfigurée dans l'Antiquité par l'onirothérapie, au XVIIIème siècle par la crise salutaire du magnétisme animal (Mesmer), au XIXème par le somnambulisme artificiel (Puységur), l'hypnotisme (Braid), l'hypnose (Charcot, Bernheim), et enfin par la dépuration morale de Janet, la méthode cathartique sera bien définie par Freud, qui lui assigne les deux objectifs de l'abréaction et de la verbalisation associative. Ensuite, les procédés cathartiques (recours à l'hypnose ou à la subnarcose) seront utilisés avec plus ou moins de succès dans le traitement des névroses de guerre en 1914-1918 (Ferenczi, Simmel), en 1939-1945 (Sargant, Grinker, Kaufman), et même après (Delay, Crocq, Kolb, Shapiro). En fait, le vocable d'approche cathartique convient mieux (moins ambitieux, moins autarcique) que celui de méthode cathartique. Cette approche, simple invitation pour le patient à se transposer mentalement au moment de son trauma et à verbaliser sa reviviscence ainsi émergente, retrouve les deux objectifs d'abréaction et d'association assignés par Freud, et, surtout, en tant qu'énonciation inaugurale, commence à attribuer un sens au non-sens du trauma et à resituer l'expérience traumatique dans le continuum de l'histoire de vie, pouvant ainsi constituer la première étape d'une psychothérapie plus conséquente. |
| CC : | 002A27C; 002A27A |
| FD : | Historique; Psychanalyse; Catharsis; Hypnose; Traumatisme; Psychogène; Névrose posttraumatique; Verbalisation; Traitement; Homme; Abréaction |
| ED : | Case history; Psychoanalysis; Catharsis; Hypnosis; Trauma; Psychogenic; Posttraumatic neurosis; Verbalization; Treatment; Human; Abreaction |
| SD : | Histórica; Psicoanálisis; Catarsis; Hipnosis; Traumatismo; Psicógeno; Neurosis postraumatica; Verbalización; Tratamiento; Hombre |
| LO : | INIST-27125.354000104107600020 |
| ID : | 03-0186225 |
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Préfigurée dans l'Antiquité par l'onirothérapie, au XVIII<sup>ème</sup> siècle par la crise salutaire du magnétisme animal (Mesmer), au XIX<sup>ème</sup> par le somnambulisme artificiel (Puységur), l'hypnotisme (Braid), l'hypnose (Charcot, Bernheim), et enfin par la dépuration morale de Janet, la méthode cathartique sera bien définie par Freud, qui lui assigne les deux objectifs de l'abréaction et de la verbalisation associative. Ensuite, les procédés cathartiques (recours à l'hypnose ou à la subnarcose) seront utilisés avec plus ou moins de succès dans le traitement des névroses de guerre en 1914-1918 (Ferenczi, Simmel), en 1939-1945 (Sargant, Grinker, Kaufman), et même après (Delay, Crocq, Kolb, Shapiro). En fait, le vocable d'approche cathartique convient mieux (moins ambitieux, moins autarcique) que celui de méthode cathartique. Cette approche, simple invitation pour le patient à se transposer mentalement au moment de son trauma et à verbaliser sa reviviscence ainsi émergente, retrouve les deux objectifs d'abréaction et d'association assignés par Freud, et, surtout, en tant qu'énonciation inaugurale, commence à attribuer un sens au non-sens du trauma et à resituer l'expérience traumatique dans le continuum de l'histoire de vie, pouvant ainsi constituer la première étape d'une psychothérapie plus conséquente.</div></front></TEI><inist><standard h6="B"><pA><fA01 i1="01" i2="1"><s0>1626-3375</s0></fA01><fA03 i2="1"><s0>Rev. francoph. stress trauma</s0></fA03><fA05><s2>3</s2></fA05><fA06><s2>1</s2></fA06><fA08 i1="01" i2="1" l="FRE"><s1>L'approche cathartique</s1></fA08><fA09 i1="01" i2="1" l="FRE"><s1>Stress et traumatisme psychique. 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All rights reserved.</s1></fA44><fA45><s0>40 ref.</s0></fA45><fA47 i1="01" i2="1"><s0>03-0186225</s0></fA47><fA60><s1>P</s1></fA60><fA61><s0>A</s0></fA61><fA64 i1="01" i2="1"><s0>Revue francophone du stress et du trauma</s0></fA64><fA66 i1="01"><s0>FRA</s0></fA66><fA68 i1="01" i2="1" l="ENG"><s1>The cathartic approach</s1></fA68><fA69 i1="01" i2="1" l="ENG"><s1>Stress and psychic trauma. Treatment and care systems</s1></fA69><fC01 i1="01" l="FRE"><s0>Lorsque Freud préconise la méthode cathartique en 1893, il se réfère à la catharsis, ou soulagement éclairé, qu'Aristote avait identifiée comme effet bénéfique de la mimésis (imitation) dans la tragédie antique. Préfigurée dans l'Antiquité par l'onirothérapie, au XVIII<sup>ème</sup> siècle par la crise salutaire du magnétisme animal (Mesmer), au XIX<sup>ème</sup> par le somnambulisme artificiel (Puységur), l'hypnotisme (Braid), l'hypnose (Charcot, Bernheim), et enfin par la dépuration morale de Janet, la méthode cathartique sera bien définie par Freud, qui lui assigne les deux objectifs de l'abréaction et de la verbalisation associative. Ensuite, les procédés cathartiques (recours à l'hypnose ou à la subnarcose) seront utilisés avec plus ou moins de succès dans le traitement des névroses de guerre en 1914-1918 (Ferenczi, Simmel), en 1939-1945 (Sargant, Grinker, Kaufman), et même après (Delay, Crocq, Kolb, Shapiro). En fait, le vocable d'approche cathartique convient mieux (moins ambitieux, moins autarcique) que celui de méthode cathartique. Cette approche, simple invitation pour le patient à se transposer mentalement au moment de son trauma et à verbaliser sa reviviscence ainsi émergente, retrouve les deux objectifs d'abréaction et d'association assignés par Freud, et, surtout, en tant qu'énonciation inaugurale, commence à attribuer un sens au non-sens du trauma et à resituer l'expérience traumatique dans le continuum de l'histoire de vie, pouvant ainsi constituer la première étape d'une psychothérapie plus conséquente.</s0></fC01><fC02 i1="01" i2="X"><s0>002A27C</s0></fC02><fC02 i1="02" i2="X"><s0>002A27A</s0></fC02><fC03 i1="01" i2="X" l="FRE"><s0>Historique</s0><s5>01</s5></fC03><fC03 i1="01" i2="X" l="ENG"><s0>Case history</s0><s5>01</s5></fC03><fC03 i1="01" i2="X" l="SPA"><s0>Histórica</s0><s5>01</s5></fC03><fC03 i1="02" i2="X" l="FRE"><s0>Psychanalyse</s0><s5>02</s5></fC03><fC03 i1="02" i2="X" l="ENG"><s0>Psychoanalysis</s0><s5>02</s5></fC03><fC03 i1="02" i2="X" l="SPA"><s0>Psicoanálisis</s0><s5>02</s5></fC03><fC03 i1="03" i2="X" l="FRE"><s0>Catharsis</s0><s5>03</s5></fC03><fC03 i1="03" i2="X" l="ENG"><s0>Catharsis</s0><s5>03</s5></fC03><fC03 i1="03" i2="X" l="SPA"><s0>Catarsis</s0><s5>03</s5></fC03><fC03 i1="04" i2="X" l="FRE"><s0>Hypnose</s0><s5>04</s5></fC03><fC03 i1="04" i2="X" l="ENG"><s0>Hypnosis</s0><s5>04</s5></fC03><fC03 i1="04" i2="X" l="SPA"><s0>Hipnosis</s0><s5>04</s5></fC03><fC03 i1="05" i2="X" l="FRE"><s0>Traumatisme</s0><s5>05</s5></fC03><fC03 i1="05" i2="X" l="ENG"><s0>Trauma</s0><s5>05</s5></fC03><fC03 i1="05" i2="X" l="SPA"><s0>Traumatismo</s0><s5>05</s5></fC03><fC03 i1="06" i2="X" l="FRE"><s0>Psychogène</s0><s5>06</s5></fC03><fC03 i1="06" i2="X" l="ENG"><s0>Psychogenic</s0><s5>06</s5></fC03><fC03 i1="06" i2="X" l="SPA"><s0>Psicógeno</s0><s5>06</s5></fC03><fC03 i1="07" i2="X" l="FRE"><s0>Névrose posttraumatique</s0><s5>07</s5></fC03><fC03 i1="07" i2="X" l="ENG"><s0>Posttraumatic neurosis</s0><s5>07</s5></fC03><fC03 i1="07" i2="X" l="SPA"><s0>Neurosis postraumatica</s0><s5>07</s5></fC03><fC03 i1="08" i2="X" l="FRE"><s0>Verbalisation</s0><s5>08</s5></fC03><fC03 i1="08" i2="X" l="ENG"><s0>Verbalization</s0><s5>08</s5></fC03><fC03 i1="08" i2="X" l="SPA"><s0>Verbalización</s0><s5>08</s5></fC03><fC03 i1="09" i2="X" l="FRE"><s0>Traitement</s0><s5>09</s5></fC03><fC03 i1="09" i2="X" l="ENG"><s0>Treatment</s0><s5>09</s5></fC03><fC03 i1="09" i2="X" l="SPA"><s0>Tratamiento</s0><s5>09</s5></fC03><fC03 i1="10" i2="X" l="FRE"><s0>Homme</s0><s5>20</s5></fC03><fC03 i1="10" i2="X" l="ENG"><s0>Human</s0><s5>20</s5></fC03><fC03 i1="10" i2="X" l="SPA"><s0>Hombre</s0><s5>20</s5></fC03><fC03 i1="11" i2="X" l="FRE"><s0>Abréaction</s0><s4>CD</s4><s5>96</s5></fC03><fC03 i1="11" i2="X" l="ENG"><s0>Abreaction</s0><s4>CD</s4><s5>96</s5></fC03><fN21><s1>104</s1></fN21><fN82><s1>PSI</s1></fN82></pA></standard><server><NO>PASCAL 03-0186225 INIST</NO><FT>L'approche cathartique</FT><ET>(The cathartic approach)</ET><AU>CROCQ (Louis); ANDREOLI (A.)</AU><AF>Université René Descartes (Paris V)/France (1 aut.); Cellule d'urgence médico-psychologique, SAMU de Paris, Hôpital Necker, 149, rue de Sèvres/75015 Paris/France (1 aut.)</AF><DT>Publication en série; Niveau analytique</DT><SO>Revue francophone du stress et du trauma; ISSN 1626-3375; France; Da. 2003; Vol. 3; No. 1; Pp. 15-24; Abs. anglais; Bibl. 40 ref.</SO><LA>Français</LA><FA>Lorsque Freud préconise la méthode cathartique en 1893, il se réfère à la catharsis, ou soulagement éclairé, qu'Aristote avait identifiée comme effet bénéfique de la mimésis (imitation) dans la tragédie antique. Préfigurée dans l'Antiquité par l'onirothérapie, au XVIII<sup>ème</sup> siècle par la crise salutaire du magnétisme animal (Mesmer), au XIX<sup>ème</sup> par le somnambulisme artificiel (Puységur), l'hypnotisme (Braid), l'hypnose (Charcot, Bernheim), et enfin par la dépuration morale de Janet, la méthode cathartique sera bien définie par Freud, qui lui assigne les deux objectifs de l'abréaction et de la verbalisation associative. Ensuite, les procédés cathartiques (recours à l'hypnose ou à la subnarcose) seront utilisés avec plus ou moins de succès dans le traitement des névroses de guerre en 1914-1918 (Ferenczi, Simmel), en 1939-1945 (Sargant, Grinker, Kaufman), et même après (Delay, Crocq, Kolb, Shapiro). En fait, le vocable d'approche cathartique convient mieux (moins ambitieux, moins autarcique) que celui de méthode cathartique. Cette approche, simple invitation pour le patient à se transposer mentalement au moment de son trauma et à verbaliser sa reviviscence ainsi émergente, retrouve les deux objectifs d'abréaction et d'association assignés par Freud, et, surtout, en tant qu'énonciation inaugurale, commence à attribuer un sens au non-sens du trauma et à resituer l'expérience traumatique dans le continuum de l'histoire de vie, pouvant ainsi constituer la première étape d'une psychothérapie plus conséquente.</FA><CC>002A27C; 002A27A</CC><FD>Historique; Psychanalyse; Catharsis; Hypnose; Traumatisme; Psychogène; Névrose posttraumatique; Verbalisation; Traitement; Homme; Abréaction</FD><ED>Case history; Psychoanalysis; Catharsis; Hypnosis; Trauma; Psychogenic; Posttraumatic neurosis; Verbalization; Treatment; Human; Abreaction</ED><SD>Histórica; Psicoanálisis; Catarsis; Hipnosis; Traumatismo; Psicógeno; Neurosis postraumatica; Verbalización; Tratamiento; Hombre</SD><LO>INIST-27125.354000104107600020</LO><ID>03-0186225</ID></server></inist></record>Pour manipuler ce document sous Unix (Dilib)
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