B (Jean-Jacques Rousseau) : Différence entre versions

De Wicri Musique
(B mol)
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BÉMOL, ou B MOL.f.m. Caractère de
 
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Musique auquel on donne à-peu-près la figure d'un ''b'', & qui fait abaisser d'un semi-ton mineur la Note à laquelle il est joint.
 
(Voyez {{Semi-Ton}})
 
Guy d'Arezzo ayant autrefois donné des noms à six des Notes de l'Octave, desquelles il fit son célèbre Hexacorde, laissa la septième sans autre nom que celui de la lettre B qui lui est propre, comme la C à l'''ut'',le D au ''re'', & c. Or ce B se chantait de deux manières; savoir, à un ton au-dessus du ''la'', selon l'ordre naturel de la Gamme, ou seulement à un semi-ton du même ''la'', lorsqu'on voulait conjoindre les Tétracordes; car il n'était pas encore question de nos odes ou Tons modernes. Dans le premier cas, le ''fi'' sonnant assez durement, à cause des trois Tons consécutifs, on jugea qu'il saisit à l'oreille un effet semblable à celui que les corps anguleux & durs font à la main: c'est pourquoi on l'appela B ''dur'' ou B ''quarre'', en Italien B ''quadro''. Dans le second cas, au contraire, on trouva que les ''fi'' était extrêmement doux; c'est pourquoi on l'appela B ''mol''; par la même analogie on aurait pu l'appeler aussi B ''rond'', & en effet les Italiens le nomment quelquefois B ''tondo''.
 
Il y a deux manières d'employer le ''Bémol''; l'une accidentelle, quand dans le cours du Chant on le place à la gauche d'une Note. Cette Note est presque toujours la Note sensible dans les Tons majeurs, & quelquefois la sixième Note dans les Tons mineurs, quand la Clef n'est pas correctement armée. Le ''Bémol'' accidentel n'altère que la Note qu'il touche & celles qui la rabattent immédiatement, ou tout au plus, celles qui, dans la même Mesure, se trouvent sur le même degré sans aucun signe contraire.
 
L'autre manière est d'employer le ''Bémol'' à la Clef, & alors il la modifie, il agit dans toute la suite de l'Air & sur toutes les Notes placées sur le même degré à moins que ce ''Bémol'' ne soit détruit accidentellement par quelque Dièse ou Béquarre, ou que la Clef ne vienne à changer.
 
La position des ''Bémols'' à la Clef n'est pas arbitraire; en voici la raison. Ils sot destinés à changer le lieu des semi-tons de l'Echelle : or ces deux semi-tons doivent toujours garder entre eux des Intervalles prescrits; savoir, celui d'une Quarte d'un coté, & celui d'une Quinte de l'autre. Ainsi la Note ''mi'' inférieure de son semi-ton fait au grave la Quinte du ''fi'', qui est son homologue dans l'autre semi-ton, & à l'aigu la Quarte du même ''fi'', & réciproquement la Note ''fi'' fait au grave la Quarte du ''mi'', & à l'aigu la Quinte du même ''mi''.
 
Si donc laissant, par exemple, le ''fi'' naturel, on donnait un ''Bémol'' au ''mi'', le semi-ton changerait de lieu & se trouverait descendu d'un degré entre le ''re'' & le ''mi'' ''Bémol''. Or, dans cette position, l'on voit que les deux semi-tons ne garderaient plus entre eux la distance prescrite; car le ''re'', qui ferait la Note inférieure de l'un, ferait au grave la Sixte du ''fi'' son homologue dans l'autre; & à l'aigu, la Tierce du même ''fi''; & ce ''fi'' ferait au grave la Tierce du ''re'', & à l'aigu, la Sixte du même ''re'', Ainsi les deux semi-tons feraient trop voisins d'un coté & trop éloignés de l'autre.
 
L'ordre des ''Bémols'' ne doit donc pas commencer par ''mi'', ni par aucune autre Note de l'Octave que par ''fi'', la seule qui n'a pas le même inconvénient; car bien que le semi-ton y change de place, &, cessant d'être entre le ''fi'' & l'''ut'', descendre entre le ''fi'' Bémol & le ''la'', toutefois l'ordre prescrit n'est point détruit; le ''la'', dans ce nouvel arrangement, se trouvant d'un à la Quarte, & de l'autre à la Quinte du ''mi'' son homologue, & réciproquement.
 
La même raison qui fait placer le premier ''Bémol'' sur le ''fi'', fait mettre le second sur le ''mi'', & ainsi de suite, en montant de Quarte ou descendant de Quinte jusqu'au ''sol'', auquel on s'arrête ordinairement, parce que le ''Bémol'' de l'''u'', qu'on trouverait ensuite, ne diffère point du ''fi'' dans la pratique. Cela fait donc une suite de cinq ''Bémols'' dans cet ordre :
 
                      1      2      3      4      5
 
                      Si      Mi    La    Re    Sol
 
Toujours, par la même raison, l'on ne saurait employer les derniers ''Bémols'' à la Clef, sans employer aussi ceux qui les précèdent : ainsi le ''Bémol'' du ''mi'' ne se pose qu'avec celui du ''si'', celui du ''la'' qu'avec les deux précédents, & chacun des suivants qu'avec tous ceux qui le précèdent.
 
On trouvera dans l'Article Clef une formule pour savoir tout d'un coup si un Ton ou un Mode donné doit porter des ''Bémols'' à la Clef, & combien.
 
 
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Version actuelle datée du 4 juin 2021 à 15:29

Jean-Jacques Rousseau (painted portrait).jpg Dictionnaire de musique Tome 1 Rousseau Jean-Jacques.jpeg

Cette page introduit une réédition numérique des premiers articles à partir de la lattre B du Dictionnaire de la musique de Jean-Jacques Rousseau[1].


Les articles

B


- 82 (G) -

B fa si, ou B fa b mi ou simplement B. Nom du septième son de la Gamme de l'Arétin y pour lequel les Italiens & les autres Peuples de l'Europe répètent le B, disant B mi quand il est naturel, B fa quand il est Bémol ; mais les François l'appellent Si.

(Voyez Si. )


B mol

( Voyez Bémol. )


B quarre

( Voyez Bécarre. )


Voir aussi

Notes