Desmarest (Fontenai, 1776) : Différence entre versions
(→Transcription) |
|||
Ligne 17 : | Ligne 17 : | ||
de la chapelle. Ses motets, dont on le croyait l'auteur, | de la chapelle. Ses motets, dont on le croyait l'auteur, | ||
lui faisaient donner beaucoup d'éloges ; mais le roi | lui faisaient donner beaucoup d'éloges ; mais le roi | ||
− | ayant appris qu'ils n' | + | ayant appris qu'ils n'étaient pas de lui, le renvoya |
avec un canonicat & une pension de neuf cents livres. | avec un canonicat & une pension de neuf cents livres. | ||
Dans un voyage que Desmarets fit à Senlis, il épousa | Dans un voyage que Desmarets fit à Senlis, il épousa | ||
− | en secret la fille du président de l' | + | en secret la fille du président de l'élection<ref group="NDLR">Jacques de Saint-Gobert, président du tribunal des impôts de la région de Senlis, ,</ref>. Celui-ci le |
− | poursuivit comme l'ayant enlevée | + | poursuivit comme l'ayant enlevée et séduite, et le fit |
− | condamner à mort par sentence du Châtelet. Le | + | condamner à mort par sentence du Châtelet. Le musicien eut seulement le temps de se sauver à Bruxelles ; |
− | |||
de-là il paita en Espagne, Oll le roi lui donna la place | de-là il paita en Espagne, Oll le roi lui donna la place | ||
de surintendant de sa musique, qu'il exerça pendant | de surintendant de sa musique, qu'il exerça pendant | ||
Ligne 31 : | Ligne 30 : | ||
Pendant son absence, Matho, son ami, fit exécuter | Pendant son absence, Matho, son ami, fit exécuter | ||
− | à Rambouillet, devant Louis XIV, des motets de | + | à Rambouillet, devant Louis XIV, des motets de Desmarets, sans en avertir Sa Majef1:é. Quoiqu'il y eût |
− | |||
près de vingt ans que ce prince ne les eût entendus, | près de vingt ans que ce prince ne les eût entendus, | ||
il les reconnut, & en fit l'éloge. Les princes & sei- | il les reconnut, & en fit l'éloge. Les princes & sei- | ||
Ligne 48 : | Ligne 46 : | ||
Louis XV. * | Louis XV. * | ||
{{Corps article/Fin}} | {{Corps article/Fin}} | ||
+ | ==Voir aussi== | ||
+ | ;Notes de la rédaction: | ||
+ | <references group="NDLR"> |
Version du 25 août 2025 à 21:20
![]() |
Dictionnaire des artistes
|
![]() |
Cette page présente une courte biographie sur Henry Desmarest rédigée en 1776 par l'abbé de Fontenay dans son Dictionnaire des artistes, (ou Notice historique et raisonnée des architectes, peintres, graveurs, sculpteurs, musiciens, acteurs et danseurs ; imprimeurs, horlogers et mécaniciens).
Facsimilé
Transcription
DESMARETS, (Henri) musicien, né à Paris en 1662, mort à Lunéville en 1741. Il avait été page de la musique du roi; et à l'âge de vingt ans il concourut pour une des quatre places de la musique de la chapelle. Le motet qu'il fit chanter devant le roi parut un des plus beaux, mais l'auteur fut trouvé trop jeune pour remplir la place qu'il demandait, et on lui donna une pension. Desmarets faisait secrètement la besogne de l'abbé Goupillet, un des quatre maîtres de la chapelle. Ses motets, dont on le croyait l'auteur, lui faisaient donner beaucoup d'éloges ; mais le roi ayant appris qu'ils n'étaient pas de lui, le renvoya avec un canonicat & une pension de neuf cents livres.
Dans un voyage que Desmarets fit à Senlis, il épousa en secret la fille du président de l'élection[NDLR 1]. Celui-ci le poursuivit comme l'ayant enlevée et séduite, et le fit condamner à mort par sentence du Châtelet. Le musicien eut seulement le temps de se sauver à Bruxelles ; de-là il paita en Espagne, Oll le roi lui donna la place de surintendant de sa musique, qu'il exerça pendant quatorze ans. Il alla ensuite en Lorraine, où il fut di- recteur de la musique du duc.
Pendant son absence, Matho, son ami, fit exécuter à Rambouillet, devant Louis XIV, des motets de Desmarets, sans en avertir Sa Majef1:é. Quoiqu'il y eût près de vingt ans que ce prince ne les eût entendus, il les reconnut, & en fit l'éloge. Les princes & sei- gneurs saisirent cette occasion pour demander au roi la grace de Desmarets. Il leur répondit que personne n'y perdoit plus que lui; mais qu'il avoit juré de ne point accorder de grâce pour le crime dont il s'agif- soit, & les refusa. Dans la suite on examina au par- lement l'affaire qui avoit obligé le musicien de quitter le royaume ; il y gagna son procès, & son mariage fut déclaré valable. Son opéra d'Iphigénie, que le cé- lebre Campra a retouché, est un chef-d'œuvre. On a encore de lui plusieurs autres opéra, & une idylle sur la naissance du duc de Bourgogne, .pere du feu roi Louis XV. *
Voir aussi
- Notes de la rédaction
<references group="NDLR">
Erreur de référence : Des balises <ref>
existent pour un groupe nommé « NDLR », mais aucune balise <references group="NDLR"/>
correspondante n’a été trouvée, ou bien une balise fermante </ref>
manque