Desmarest (Fontenai, 1776) : Différence entre versions
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Version du 23 août 2025 à 22:38
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Dictionnaire des artistes
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Cette page présente une courte biographie sur Henry Desmarest rédigée en 1776 par l'abbé de Fontenay dans son Dictionnaire des artistes, (ou Notice historique et raisonnée des architectes, peintres, graveurs, sculpteurs, musiciens, acteurs et danseurs ; imprimeurs, horlogers et mécaniciens).
Facsimilé
Transcription
DESMARETS, (Henri) musicien, né à Paris en 1662, mort à Lunéville en 1741. Il avoit été page de la musique du roi; & à l'âge de vingt .ans il concou- rut pour une des quatre places de la musique de la chapelle. Le motet qu'il ht chanter devant le roi pa- rut un des plus beaux, mais l'auteur fut trouvé trop jeune pour remplir la place qu'il demandoit, & on lui donna une pension. Desmarets faisoit secrettement la besogne de l'abbé Goupillet, un des quatre maîtres de la chapelle. Ses motets, dont on le croyoit l'auteur, lui faisoient donner beaucoup d'éloges ; mais le roi ayant appris qu'ils n'étoient pas de lui, le renvoya avec un canonicat & une pension de neuf cents livres. Dans un voyage que Desmarets fit à Senlis, il épousa en secret la fille du président de l'éle8ion. Celui-ci le poursuivit comme l'ayant enlevée & séduite, & le fit condamner à mort par sentence du Châtelet. Le mu- sicien eut seulement le temps de se sauver à Bruxelles ; de-là il paita en Espagne, Oll le roi lui donna la place de surintendant de sa musique, qu'il exerça pendant quatorze ans. Il alla ensuite en Lorraine, où il fut di- recteur de la musique du duc.
Pendant son absence, Matho, son ami, fit exécuter à Rambouillet, devant Louis XIV, des motets de Def- marets, sans en avertir Sa Majef1:é. Quoiqu'il y eût près de vingt ans que ce prince ne les eût entendus, il les reconnut, & en fit l'éloge. Les princes & sei- gneurs saisirent cette occasion pour demander au roi la grace de Desmarets. Il leur répondit que personne n'y perdoit plus que lui; mais qu'il avoit juré de ne point accorder de grâce pour le crime dont il s'agif- soit, & les refusa. Dans la suite on examina au par- lement l'affaire qui avoit obligé le musicien de quitter le royaume ; il y gagna son procès, & son mariage fut déclaré valable. Son opéra d'Iphigénie, que le cé- lebre Campra a retouché, est un chef-d'œuvre. On a encore de lui plusieurs autres opéra, & une idylle sur la naissance du duc de Bourgogne, .pere du feu roi Louis XV. *