Dans la tranchée du terminal TGV à l'aéroport national de Zaventem, au nord est de Bruxelles, la partie supérieure de la Formation des Sables de Bruxelles comprend deux unités principales attribuables par leurs nannofossiles calcaires à la zone NP14a. L'importante unité inférieure ZB1, subdivisées en sous-unités A, B, C et appartenant au NP14a1, est constituée de dépôts sableux fins et légèrement glauconifères dus à des courants intertidaux relativement puissants. Elle contient des niveaux à nodules dont le ciment est gréso-carbonaté. Un de ces niveaux présente des structures marquées de slumping et peut être qualifié de séismite. L'unité supérieure ZB2 (ou sous-unité D), appartient à la zone NP14a2. Elle consiste en alternances de fines bandes gréseuses et marno-silteuses et représente la phase de comblement progressif d'un large chenal. Dans la Sablière de Berg-Nederokkerzeel, la Formation des Sables de Bruxelles est composée de sables très carbonatés, plus fins et plus homogènes. En cet endroit, la partie basale sableuse (unité A) est attribuable à la zone NP14a3 et est donc postérieure à la section observée à Zaventem. Son sommet est incisé par un réseau de chenaux érosifs relativement étroits, remplis par un sable fin bien classé et particulièrement riche en coquilles de mollusques (unité B). La faune malacologique de sa partie supérieure révèle localement une influence saumâtre. La partie sommitale du chenal est représentée par un demi-mètre de sable fin où abondent terriers de Callianassa et fragments de tests d'échinides irréguliers (unité C). Les nannofossiles calcaires permettent de démontrer qu'au moins deux systèmes de chenaux intertidaux se sont succédés dans la partie supérieure de la Formation des Sables de Bruxelles. Une émersion partielle s'opéra après le comblement final des derniers chenaux (Nedderokkerzeel B). Y succéda un retour aux conditions marines franches démontré par l'unité C et par les restes de dépôts marins antérieurs entièrement érodés, déplacés et remaniés à la base de la Formation des Sables de Lede sus-jacente tant à Zaventem qu'à Nederokkerzeel. Le niveau marin le plus bas, associé à l'émersion partielle de la zone de Bruxelles, se produisit au cours des phases moyenne et terminale de la zone NP14b. Dans les deux sites, les Sables de Lede présentent leurs sables mi-fins, relativement homogènes, de teinte gris pâle accompagnés d'un puissant niveau grésifié très proche sinon au contact même de leur base. Il peut en être déduit qu'au début de la "transgression lédienne", se produisit-une intense érosion et un puissant remaniement de divers dépôts antérieurs contenant des horizons déjà lithifiés. Ceci fut le résultat de tempêtes plus ou moins locales ayant provoqué redistribution, imbrication et renversement des blocs lithifiés, rendant possible les intenses perforations sur toutes leurs faces. Par la suite, ces pierres se trouvèrent émergées un temps suffisamment long pour permettre la dissolution complète des organismes perforants et encroûtants et devenir porteurs de traces d'oxydation marquées. Ces pierres météoriquement nettoyées et oxydées se sont vues réimmergées et recolonisées par une nouvelle faune marine. Certains assemblages faunistiques de nannoplancton et d'élasmobranches recueillis dans la base sableuse grossière des Sables de Lede sont indubitablement plus anciens que ceux qui se récoltent dans la Formation des Sables de Lede proprement dite.

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