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Marion Créhange : Différence entre versions

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Elle devient membre associée de l'[[académie de Stanislas]] le {{date-|21 novembre 2003}}, puis membre le {{date-|3 février 2017}}{{sfn|Dupont-Besnard|2022}}{{,}}<ref name=AcadStan>{{lien web |langue=fr |url=http://www.academie-stanislas.org/academiestanislas/index.php/about/membres-titulaires/191-crehange |titre=Marion Crehange |site=academie-stanislas.org|éditeur=[[Académie de Stanislas]] |consulté le=31 mars 2022}}.</ref>.
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Elle meurt à Nancy le {{date-|28 mars 2022}}{{sfn|Lemke|2022}}{{,}}{{sfn|Dupont-Besnard|2022}}.
  
 
==Voir aussi==
 
==Voir aussi==

Version du 2 avril 2022 à 07:51

vCard Marion Créhange
Marion Créhange
Université : Université de Lorraine
Laboratoire : Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications
Ville : Nancy
Pays : France
Membre du comité d'organisation de : Claude Pair (2019) Nancy

Marion Créhange, née Marion Caen le 14 novembre 1937 à Nancy, où elle est décédée le 28 mars 2022, est une scientifique française.

Elle est l'une des premières personnes à soutenir une thèse en informatique en France.

Biographie

Marion Caen naît le à Nancy[1],[2].

Formation

Après avoir obtenu une licence de mathématiques en 1958[3], elle devient assistante responsable des travaux pratiques de calcul[4] alors qu'elle est encore étudiante en première année de troisième cycle à la faculté des sciences de l'université de Nancy, en [3].

Elle est l'une des pionnières de l'informatique[5] à l'université de Nancy où elle soutient en 1961, sous la direction de Jean Legras, l'une des premières thèses françaises en informatique[6] (après celle de Louis Cariou en 1959)[7],[8]Modèle:Refins : Structure du code de programmation[9],[10],[11],[12], qui améliore le Modèle:Lien (Paso) de l'IBM 650. La thèse porte sur la définition et la réalisation d'un macro-assembleur et d'un outil de programmation[11],[13].

Elle obtient un doctorat d'État de mathématiques en 1975, avec une thèse sous la direction de Claude Pair, intitulée Description formelle, représentation, interrogation des informations complexes : Système PIVOINES[14], sur l'indépendance des données dans les bases de données[15].

Parcours

Nommée professeure en 1976, elle participe également à la création de l'unité d'enseignement et de recherche (UER) de mathématiques et d'informatique de l'université Nancy-I.

Elle rejoint ensuite le Centre de recherche en informatique de Nancy (CRIN, actuel Loria) où elle se spécialise dans les systèmes d'information. Ses recherches portent d'abord sur les langages de programmation naissants. Mais très vite, elle se dirige vers l'interrogation et la gestion d'ensembles d'informations complexes et l'interface homme-machine intervenant durant cette interrogation. On peut citer en exemple son travail effectué dès les années 1960 avec l'historienne Lucie Fossier, sur l'exploitation documentaire de recueils d'actes diplomatiques du Moyen Âge[16]. Sa thèse d'État portait sur la conception d'un langage d'interrogation de bases de données, Pivoines, très « déclaratif » et indépendant des choix de représentation.

En 1983, elle fonde l'équipe de recherche Exprim (Experts pour la recherche d'image)[2]. En 1990, elle est directrice du département des sciences de l'informatique à l'IUT de Nancy tout en dirigeant l'équipe Exprim sur les travaux de l'interactivité dans la récupération des données multimédia[15].

Elle est admise à la retraite en 1997[17] et est professeure émérite de l'université de Lorraine, laboratoire Loria.

Elle devient membre associée de l'académie de Stanislas le , puis membre le [6],[18].

Elle meurt à Nancy le [2],[6].

Voir aussi

Sur ce wiki:(génération automatique par des requêtes sémantiques)

Est cité(e) en tant que personnalité dans :

  1. La science informatique en Lorraine (1996) Lescanne (La science informatique en Lorraine)

Premier auteur de :

  1. L'informatique de Claude Pair (2021) Créhange (L'informatique de Claude Pair)
  2. TSI (2014) Créhange (L'Informatique universitaire à Nancy : un demi-siècle de développement)

Intervenant à :

  1. Claude Pair (2019) Nancy

Est cité par :

  1. L'informatique de Claude Pair (2021) Créhange (L'informatique de Claude Pair)
  2. Claude Pair (Wikipédia)


Dans le réseau Wicri :

La page de référence « Marion Créhange » est sur le wiki Wicri/Lorraine.

Liens externes;
  1. Le monde contemporain de la Lorraine 1997.
  2. 2,0, 2,1 et 2,2 Lemke 2022.
  3. 3,0 et 3,1 Claude Pair, « Pour Marion Créhange », Colloque Claude Pair (), (consulté le 31 mars 2022).
  4. Pierre Lescanne, « La science informatique en Lorraine » [txt], sur perso.ens-lyon.fr.
  5. La Gazette des archives, Association des archivistes français, ([%5B%5B:Modèle:Google%20Livres%5D%5D lire en ligne]), p. 172.
  6. 6,0, 6,1 et 6,2 Dupont-Besnard 2022.
  7. Aredius44, « La première thèse française en informatique : celle de Louis Cariou, ingénieur ENSM de Nantes », sur Blog de Nantes, .
  8. Pierre Mounier-Kuhn, « Base de données sur les thèses en calcul et en informatique (1956-1973) », , p. 15, en pré-publication.
  9. Créhange 1961.
  10. Martin Koppe (intervieweur) et Pierre Mounier-Kuhn (interviewé), « Trois mille ans d’informatique », sur CNRS Le journal, CNRS, (consulté le 31 mars 2022).
  11. 11,0 et 11,1 Pierre Mounier-Kuhn, « Une science encore incertaine » : l'émergence de l'informatique dans la recherche et l'enseignement supérieur français, sur epi.asso.fr, EPI, (consulté le 31 mars 2022), version augmentée de « Comment l'informatique devint une science », La Recherche,‎ , p. 92–94 (lire en ligne).
  12. Hala Khassiba (sous la dir. de Laurent Rollet et Philippe Nabonnand), Nancy territoire d'innovation numérique : Formations et recherches en informatique, automatique et mathématiques à la Faculté des sciences de Nancy (1950-1980) (thèse de doctorat), Université de Lorraine, (présentation en ligne).
  13. Jean-Pierre Finance, « Histoire de la recherche en informatique à Nancy : À tout C.R.I.N. », Le Pays lorrain, vol. 71, no 4,‎ octobre-décembre 1990, p. 259 (lire en ligne).
  14. Créhange 1975.
  15. 15,0 et 15,1 David, Thiery et Créhange 1990, notice biographique en fin d'article, p. 314 (p. 10 dans Bezdek 1990).
  16. Créhange 1990.
  17. Arrêté du portant admission à la retraite (enseignements supérieurs), JORF no 114 du , NOR MENN9701353A, sur Légifrance.
  18. « Marion Crehange », sur academie-stanislas.org, Académie de Stanislas (consulté le 31 mars 2022).