Nuvola apps important.png Attention, suite à une faille de sécurité, les liens vers les serveurs d'exploration ont été désactivés. Des actions de régénération sont en cours et quelques serveurs sont à nouveau accessibles.

-

TSI (2014) Créhange : Différence entre versions

De Wicri Informatique
imported>Jacques Ducloy
(Des débuts artisanaux... au statut d’institution : de 1957 à 1965)
imported>Jacques Ducloy
(L'article original)
Ligne 25 : Ligne 25 :
 
C’est grâce à l’intuition et à l’esprit d’entreprise d’un professeur de mécanique
 
C’est grâce à l’intuition et à l’esprit d’entreprise d’un professeur de mécanique
 
rationnelle et d’analyse numérique à la faculté des Sciences, Jean Legras <ref>Le Pays Lorrain, hors série « Les Universités de Nancy », mai 2003. En particulier : A. Renaud, « Du rayonnement des mathématiques lorraines : J. Legras et l’aventure informatique », pp. 48–52 ; R. Martin, « Le Trésor de la langue française », pp. 65–68.
 
rationnelle et d’analyse numérique à la faculté des Sciences, Jean Legras <ref>Le Pays Lorrain, hors série « Les Universités de Nancy », mai 2003. En particulier : A. Renaud, « Du rayonnement des mathématiques lorraines : J. Legras et l’aventure informatique », pp. 48–52 ; R. Martin, « Le Trésor de la langue française », pp. 65–68.
</ref> , puis à
+
</ref>, puis à
 
l’intérêt rapidement manifesté par un professeur de mathématiques en classe préparatoire, Claude Pair, que Nancy a été une des pionnières de l’informatique universitaire. L’informatique nancéienne débute en 1957, lorsque Jean Legras pressent le
 
l’intérêt rapidement manifesté par un professeur de mathématiques en classe préparatoire, Claude Pair, que Nancy a été une des pionnières de l’informatique universitaire. L’informatique nancéienne débute en 1957, lorsque Jean Legras pressent le
 
potentiel important de ce qui s’appelle encore « calcul automatique », tant pour son
 
potentiel important de ce qui s’appelle encore « calcul automatique », tant pour son
Ligne 31 : Ligne 31 :
 
l’a souligné plus tard Jean-Pierre Finance, l’informatique a pu être vue comme « une
 
l’a souligné plus tard Jean-Pierre Finance, l’informatique a pu être vue comme « une
 
sous-discipline des mathématiques, ou de la logique, ou encore de l’électronique, ou
 
sous-discipline des mathématiques, ou de la logique, ou encore de l’électronique, ou
de la gestion, ou encore de la linguistique 4 ».
+
de la gestion, ou encore de la linguistique <ref> J.-P. Finance, « Histoire de la recherche en informatique à Nancy », Le Pays lorrain, 1990, pp. 257–266.</ref> ».
  
 
Depuis ses balbutiements jusqu’à la création du Centre de recherche en informatique de Nancy (CRIN) puis du LORIA, l’histoire de l’informatique universitaire à
 
Depuis ses balbutiements jusqu’à la création du Centre de recherche en informatique de Nancy (CRIN) puis du LORIA, l’histoire de l’informatique universitaire à
 
Nancy illustre sa rapide ascension vers une reconnaissance disciplinaire. Alors que
 
Nancy illustre sa rapide ascension vers une reconnaissance disciplinaire. Alors que
derrière Jean Kuntzmann 5 Grenoble a une longueur d’avance, Nancy, comme Paris,
+
derrière Jean Kuntzmann <ref>Sixième Colloque sur l’Histoire de l’informatique et des Réseaux, Grenoble (2002), voir http:
Toulouse et Nantes-Rennes 6 , prend place très tôt dans le paysage de l’informatique
+
//www.aconit.org/histoire/colloques/.</ref> Grenoble a une longueur d’avance, Nancy, comme Paris,
 +
Toulouse et Nantes-Rennes <ref>J. André (Irisa/Inria-Rennes), « Préhistoire de l’informatique à l’université de Rennes, Des origines au Général de Gaulle », Actes du Septième Colloque sur l’Histoire de l’informatique et des Transmissions,
 +
2004. http://www.aconit.org/histoire/colloques/.</ref> , prend place très tôt dans le paysage de l’informatique
 
universitaire ; s’amorce alors une spirale ascendante des idées, de leur enseignement,
 
universitaire ; s’amorce alors une spirale ascendante des idées, de leur enseignement,
 
de leurs applications, qui s’enrichissent mutuellement.
 
de leurs applications, qui s’enrichissent mutuellement.

Version du 9 juin 2019 à 17:24

logo travaux page en cours d'importation
Titre
L'Informatique universitaire à Nancy : un demi-siècle de développement
Auteur 
Marion Créhange, Marie-Christine Haton
Date d'édition 
2014
En ligne
Sur le site de la société informatique de France

L'Informatique universitaire à Nancy

un demi-siècle de développement


 
 

L'article réédité dans cette page a été publié conjointement dans la revue TSI et dans le bulletin de la Bulletin de la société informatique de France, (numéro 3, mai 2014, pp. 59–74)

L'article original

Marion Créhange et Marie-Christine Haton[1]
Quelques précurseurs éclairés avaient pressenti dès les années 1950 l’envol de l’informatique, mais ils n’envisageaient pas cette explosion extraordinaire qui, en peu de temps, a profondément bouleversé la société et dont nous avons eu la chance d’être les actrices dès le début.
Nous présentons ici une histoire de plus d’un demi-siècle, celle de l’informatique universitaire à Nancy, dans une version révisée et augmentée de notre article publié en 2007 dans la revue d’Histoire de la Lorraine, Le Pays Lorrain[2].



C’est grâce à l’intuition et à l’esprit d’entreprise d’un professeur de mécanique rationnelle et d’analyse numérique à la faculté des Sciences, Jean Legras [3], puis à l’intérêt rapidement manifesté par un professeur de mathématiques en classe préparatoire, Claude Pair, que Nancy a été une des pionnières de l’informatique universitaire. L’informatique nancéienne débute en 1957, lorsque Jean Legras pressent le potentiel important de ce qui s’appelle encore « calcul automatique », tant pour son utilité directe que, peut-être, pour son intérêt scientifique. À cette époque, comme l’a souligné plus tard Jean-Pierre Finance, l’informatique a pu être vue comme « une sous-discipline des mathématiques, ou de la logique, ou encore de l’électronique, ou de la gestion, ou encore de la linguistique [4] ».

Depuis ses balbutiements jusqu’à la création du Centre de recherche en informatique de Nancy (CRIN) puis du LORIA, l’histoire de l’informatique universitaire à Nancy illustre sa rapide ascension vers une reconnaissance disciplinaire. Alors que derrière Jean Kuntzmann [5] Grenoble a une longueur d’avance, Nancy, comme Paris, Toulouse et Nantes-Rennes [6] , prend place très tôt dans le paysage de l’informatique universitaire ; s’amorce alors une spirale ascendante des idées, de leur enseignement, de leurs applications, qui s’enrichissent mutuellement.

Des débuts artisanaux... au statut d’institution : de 1957 à 1965

À la rentrée 1957, convaincu de l’intérêt que peuvent présenter les calculateurs, à une époque où le mot Informatique n’existe pas encore, Jean Legras propose à Marion Créhange, alors en fin de licence de mathématiques, d’expérimenter avec lui l’utilisation d’une calculatrice électronique mise à sa disposition par IBM ; il considère que l’expérience est intéressante, même s’il n’est pas certain qu’elle puisse avoir des prolongements.

Cette machine est un IBM 604, pour lequel un programme se matérialise en reliant des trous d’un tableau de connexions par des fils munis de fiches ; ces fils sont nombreux car il faut désigner opérateurs et opérandes. « Un souvenir cuisant est resté gravé dans mes doigts 7 : pour préparer un nouveau programme, il faut commencer par enlever toutes les fiches, coincées par des confettis, en tirant si fort que la fin du démontage nous laisse les doigts en sang ! ».

Notes

  1. Marion Créhange et Marie-Christine Haton sont professeures émérites de l’université de Lorraine. Cet article est co-publié avec la revue Technique et Science Informatique (TSI).
  2. Le Pays Lorrain, septembre 2007, pp. 167–172, et décembre 2007, pp. 253–258.
  3. Le Pays Lorrain, hors série « Les Universités de Nancy », mai 2003. En particulier : A. Renaud, « Du rayonnement des mathématiques lorraines : J. Legras et l’aventure informatique », pp. 48–52 ; R. Martin, « Le Trésor de la langue française », pp. 65–68.
  4. J.-P. Finance, « Histoire de la recherche en informatique à Nancy », Le Pays lorrain, 1990, pp. 257–266.
  5. Sixième Colloque sur l’Histoire de l’informatique et des Réseaux, Grenoble (2002), voir http: //www.aconit.org/histoire/colloques/.
  6. J. André (Irisa/Inria-Rennes), « Préhistoire de l’informatique à l’université de Rennes, Des origines au Général de Gaulle », Actes du Septième Colloque sur l’Histoire de l’informatique et des Transmissions, 2004. http://www.aconit.org/histoire/colloques/.

… davantage au sujet de « TSI (2014) Créhange »
L'Informatique universitaire à Nancy : un demi-siècle de développement +