Pixilation
Sommaire
Introduction à la pixilation
La pixilation est une technique d’animation où chaque mouvement est capturé image par image. Le film ou le court-métrage se dévoile alors lorsque les photos sont mises bout à bout. Il s’agit d’une variante du stop-motion qui se différencie notamment par le fait que des humains puissent réaliser ce type d’animation, et pas seulement des objets. La durée de l’animation, elle, dépend du nombre d’images par seconde. Plus l’on prend de photos, plus l’animation sera longue et moins l’on en prend, plus elle sera rapide. L’arrivée de la pixilation dans le monde de l’imagerie et du cinéma est importante. En effet, elle permet de faire passer des messages à tout type de personne de façon simple et captivante.
Les origines de la pixilation
Le premier film qui emploie la technique de pixilation se nomme “The Haunted Hotel“ ( L'Hôtel hanté ), il a été réalisé par l’inventeur James Stuart Blackton (inventeur du dessin animé sur pellicule photographique) en 1907
Les premières pixilations ont connu le jour, en 1909 Emile Cohl sort “ les Chaussures matrimoniales”. Puis en 1952, sort “Neighbours”, un court métrage de Norman McLaren, d’une durée de 8 minutes et 24 secondes, il met en scène une dispute entre voisins. En 1990, pour le grand prix du court-métrage du festival d’Avoriaz, l'œuvre “Gisèl Kérosène” de Jan Kaounen a été présentée. Et c’est en 2007 que sort “The Original TETRIS” qui est la quatrième vidéo performance du projet GAME OVER. Ce film d'animation a été capté et joué pour le “Festival des Urbaines".
Techniques de pixilation
La pixilation se distingue par sa capacité à intégrer non seulement des éléments immobiles, mais également des acteurs vivants. Cette méthode est fréquemment utilisée pour réaliser des effets spéciaux ou des trucages. En effet, c’est un bon outil pour donner l’illusion aux spectateurs, qu’un personnage ou un objet vol dans les airs en capturant des photos de l’acteur uniquement lorsqu’il est au sommet de son saut. Il est aussi possible de réaliser des courses entre acteurs sans modifier leur position assise, créant ainsi l’illusion qu’ils glissent sur le sol. Le principe est simple, l’acteur commence par adopter une pose marquant le début de son action, puis il modifie progressivement sa gestuelle et son expression. Pour ce qui est des objets ou des jouets, la pixilation permet d’animer un texte en révélant progressivement chaque lettre, ou de donner vie à un jouet en le faisant bouger ou marcher. C’est toute la diversité de la pixilation qui rend cette technique à la fois amusante mais aussi accessible à tout le monde.
En effet, pour réaliser une pixilation c’est très simple, il vous suffit d’un smartphone ou d’un appareil photo. Seule contrainte, il faut que celui-ci soit fixe et stable, alors il vous faut un trépied adapté à votre appareil. Avant de commencer le tournage en pixilation, il est important de planifier l’histoire, en réalisant un storyboard, ainsi que de prévoir l’ouverture et la chute de votre histoire. Cela vous permet d’avoir un cadre et une ligne directrice précise.
L’illusion de mouvement a lieu à partir de 5 ou 6 images par seconde, mais pour obtenir un mouvement fluide il faut compter environ 10 images par seconde. (À noter qu’au cinéma, c’est 24 images par seconde traditionnellement. ) Une fois que toutes vos photos sont prises, il suffit de mettre les images bout à bout sur un logiciel de montage tel que Première Pro ou bien Windows Movie Maker sur ordinateur. Sur smartphone, vous pouvez simplement télécharger des applications gratuites comme Stop Motion qui feront le travail à votre place.
Au-delà de la pixilation : autres techniques d’animation
Animation traditionnelle / classique : C’est la technique la plus ancienne de toutes et son but est de dessiner chaque image à la main. Puis d’assembler toutes les images pour ensuite les réunir et les mettre à la suite pour créer une séquence animée.
Animation par ordinateur (CGI) : Cette méthode utilise des logiciels informatiques pour créer des animations en 2D ou en 3D. L’artiste peut modéliser des personnages, des environnements et des objets, puis il peut les animer en utilisant des logiciels spéciaux comme Blender ou Cinéma 4D.
L’artiste peut modéliser des personnages, des environnements et des objets. Ensuite il peut les animer en utilisant des logiciels spéciaux comme Blender ou Cinéma 4D.
Stop-motion (animation en volume) : Le stop motion a pour but d’utiliser et de manipuler des objets comme des figurines ou autres, en prenant des photos à chaque mouvement ou déplacement de l’objet. C’est l’animation qui ressemble le plus à la pixilation, ce qui change est le fait de prendre des objets et non des êtres humains en photos. Animation en pâte à modeler (claymation): Cette technique consiste à réaliser des personnages et des décors en pâte à modeler. Ils sont ensuite animés image par image grâce à des photos. Cette méthode est similaire à l'animation en volume, mais elle n’utilise que de la pâte à modeler comme matériau principal et non des objets divers.
Animation par ordinateur réalisée par un artiste : Cette approche demande l'utilisation de logiciels informatiques pour générer des animations. Mais contrairement à l'animation par ordinateur traditionnelle, elle donne plus de contrôle à l'animateur en simulant des techniques traditionnelles comme le dessin à la main.
Animation expérimentale : C’est une catégorie qui sert à découvrir, mettre en pratique des nouvelles techniques d’animation. Cette catégorie englobe énormément de méthodes qui sortent des conventions de l'animation traditionnelle. Cela peut inclure l'utilisation de technique de peinture directe sur le film, des animations générées par ordinateur non-conventionnelles comme des méthodes de rendu spéciales. Toutes ces techniques peuvent être utilisées individuellement ou se mélangées pour créer des animations que ce soit pour l'industrie du cinéma ou des jeux vidéo.