Glèbe (Trésor de la langue française) : Différence entre versions
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*''Il vit (...) des gentilshommes à moustaches, pauvres et vains, et tout à l'entour, sur la glèbe, des serfs stupides de misère ''({{Petites capitales|[[A. France]]}}, ''Génie lat.,''1909, p. 215) : | *''Il vit (...) des gentilshommes à moustaches, pauvres et vains, et tout à l'entour, sur la glèbe, des serfs stupides de misère ''({{Petites capitales|[[A. France]]}}, ''Génie lat.,''1909, p. 215) : | ||
− | * | + | *''Il avait attaché les paysans [Boris Godounof] à la <b>glèbe </b> en leur ôtant le droit de changer de domicile et de seigneur le jour de la Saint-George, antique privilège dont ils jouissaient avant lui.'' {{Petites capitales|[[Mérimée]]}}, ''Débuts aventur.,''1853, p. 265. |
− | *''Attaché sur un banc à la glèbe de son pupitre (...) tout le contraignit d'abandonner son enveloppe aux mille tyrannies du collège ''({{Petites capitales|[[A pour auteur cité::Honoré de Balzac|Balzac]]}}, ''L. Lambert,''1832, p. 59). | + | ;Par métaphore: |
− | *''La Révolution a achevé de nous fixer à la glèbe de l'intérêt et de la jouissance physique ''({{Petites capitales|[[Delacroix]]}}, ''Journal,''1847, p. 227). | + | :*''Attaché sur un banc à la glèbe de son pupitre (...) tout le contraignit d'abandonner son enveloppe aux mille tyrannies du collège ''({{Petites capitales|[[A pour auteur cité::Honoré de Balzac|Balzac]]}}, ''L. Lambert,''1832, p. 59). |
+ | :*''La Révolution a achevé de nous fixer à la glèbe de l'intérêt et de la jouissance physique ''({{Petites capitales|[[Delacroix]]}}, ''Journal,''1847, p. 227). | ||
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==Compléments== | ==Compléments== | ||
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;Par rapport au droit féodal: | ;Par rapport au droit féodal: | ||
− | * ''rester à la glèbe''. | + | * {{Surligné|GreenYellow|''rester à la glèbe''.}} |
+ | ** - ''Hommes du pays, restez à la glèbe, vous êtes la ressource de la France ;'' ({{Petites capitales|[[A pour auteur cité::Joseph-Simon Méthivier|Méthivier]]}} ''[[Mémoires d'outre-tombe d'un peuplier (1850) Méthivier|Mémoires d'outre-tombe d'un peuplier]]'', 1850, p. 11) ''[[Mémoires d'outre-tombe d'un peuplier (1850) Méthivier/Chapitre II#TLF, exemple, glèbe|Voir dans le texte]]'' | ||
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==Voir aussi== | ==Voir aussi== | ||
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Version actuelle datée du 5 novembre 2020 à 12:42
Trésor de la Langue Française |
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Cette page reprend l'article « Glèbe » du Trésor de la langue française[1].
Elle reprend l'information donnée dans le TLFi, avec une mise en page un peu différente, la résolution des abréviations et un ajout de liens directs ou sémantiques.'
Sens principal
- Définition
- Motte de terre
- Exemples
- La glèbe s'éboula sous nos regards en deuil Et fit rendre un son mat aux planches du cercueil (Pommier, Océanides,1839, p. 260).
- En particulier
-
- Terre grasse et compacte (cf. glaise).
- Par extension littéraire
-
- Terre en culture.
- L'odeur amère du chiendent (...) montait autour de moi, qui avançais par grandes et lentes enjambées dans la glèbe luisante et noire (Bosco, Mas Théot.,1945, p. 84) :
- Mais il est las [le laboureur] d'avoir tant peiné sur la glèbe Et songe que peut-être il faudra, chez les morts, Labourer des champs d'ombre arrosés par l'Érèbe.Heredia, Trophées,1893, p. 48.
Droit féodal
- Définition
- Terre, domaine auquel étaient attachés des serfs et certains droits seigneuriaux.
- Syntagmes
- Serf de la glèbe, serfs attachés à la glèbe.
- Exemples
- Plusieurs de ces églises (...) jouissent de presbytères et de glèbes, plus ou moins considérables, à l'usage de leurs pasteurs (Crèvecœur, Voyage,1801, p. 233).
- Il vit (...) des gentilshommes à moustaches, pauvres et vains, et tout à l'entour, sur la glèbe, des serfs stupides de misère (A. France, Génie lat.,1909, p. 215) :
- Il avait attaché les paysans [Boris Godounof] à la glèbe en leur ôtant le droit de changer de domicile et de seigneur le jour de la Saint-George, antique privilège dont ils jouissaient avant lui. Mérimée, Débuts aventur.,1853, p. 265.
- Par métaphore
Étymologie et histoire
- 1. XVes [ms.] « motte de terre » (Chron. et hist. sainte et profane, Ars. 3515, fol. 10 rods Gdf. Compl. et DG);
- 2. a) 1611 dr. féod. (Cotgr.);
- b) 1767 style soutenu, « terre qu'on travaille » (Voltaire, Scythes, IV, 2 ds Littré).
- Empr. au lat. class.gleba « boule, morceau »;
- spéc. dans la langue rustique « motte de terre », de là dans la langue poétique « sol, terrain » et à basse époque dans la langue juridique « bien-fonds, domaine »
- b) 1767 style soutenu, « terre qu'on travaille » (Voltaire, Scythes, IV, 2 ds Littré).
Compléments
Cette partie ne fait pas partie du TLF proprement dit
- Par rapport au droit féodal
- rester à la glèbe.
- - Hommes du pays, restez à la glèbe, vous êtes la ressource de la France ; (Méthivier Mémoires d'outre-tombe d'un peuplier, 1850, p. 11) Voir dans le texte
Voir aussi
- Notes
- ↑ Définitions lexicographiques et étymologiques de glebe du CNRTL.
- Dans le réseau Wicri :
La page de référence « Glèbe (Trésor de la langue française) » est sur le wiki Wicri/Agronomie.
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