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Glèbe (Trésor de la langue française) : Différence entre versions

De Wicri France
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*''La '''glèbe''' s'éboula sous nos regards en deuil Et fit rendre un son mat aux planches du cercueil ''({{Petites capitales|[[Pommier]]}}, ''Océanides,''1839, p. 260).
 
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:*''En Belgique, les polders ainsi conquis étalent leurs vastes plaines argileuses, leur glèbe collante, teintée de reflets violâtres ''({{Petites capitales|[[A pour auteur cité::Hippolyte Taine|Taine]]}}, ''Philos. art, ''t. 1, 1865, p. 247).
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:*''En Belgique, les polders ainsi conquis étalent leurs vastes plaines argileuses, leur '''glèbe''' collante, teintée de reflets violâtres ''({{Petites capitales|[[A pour auteur cité::Hippolyte Taine|Taine]]}}, ''Philos. art, ''t. 1, 1865, p. 247).
:* *''Il marchait péniblement, arrachant à chaque pas ses souliers lourds de glèbe ''({{Petites capitales|[[Dorgelès]]}}, ''Croix de bois,''1919, p. 54).
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:*''L'odeur amère du chiendent (...) montait autour de moi, qui avançais par grandes et lentes enjambées dans la glèbe luisante et noire ''({{Petites capitales|[[Bosco]]}}, ''Mas Théot.,''1945, p. 84) :
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*''Plusieurs de ces églises (...) jouissent de presbytères et de glèbes, plus ou moins considérables, à l'usage de leurs pasteurs ''({{Petites capitales|[[Crèvecœur]]}}, ''Voyage,''1801, p. 233).
 
*''Plusieurs de ces églises (...) jouissent de presbytères et de glèbes, plus ou moins considérables, à l'usage de leurs pasteurs ''({{Petites capitales|[[Crèvecœur]]}}, ''Voyage,''1801, p. 233).
 
*''Il vit (...) des gentilshommes à moustaches, pauvres et vains, et tout à l'entour, sur la glèbe, des serfs stupides de misère ''({{Petites capitales|[[A. France]]}}, ''Génie lat.,''1909, p. 215) :
 
*''Il vit (...) des gentilshommes à moustaches, pauvres et vains, et tout à l'entour, sur la glèbe, des serfs stupides de misère ''({{Petites capitales|[[A. France]]}}, ''Génie lat.,''1909, p. 215) :
*2.  Il avait attaché les paysans [Boris Godounof] à la **<<**<b>glèbe </b>**>>**en leur ôtant le droit de changer de domicile et de seigneur le jour de la Saint-George, antique privilège dont ils jouissaient avant lui.&#xA;{{Petites capitales|[[Mérimée]]}}, ''Débuts aventur.,''1853, p. 265.
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*''Il avait attaché les paysans [Boris Godounof] à la <b>glèbe </b> en leur ôtant le droit de changer de domicile et de seigneur le jour de la Saint-George, antique privilège dont ils jouissaient avant lui.'' {{Petites capitales|[[Mérimée]]}}, ''Débuts aventur.,''1853, p. 265.
*''Attaché sur un banc à la glèbe de son pupitre (...) tout le contraignit d'abandonner son enveloppe aux mille tyrannies du collège ''({{Petites capitales|[[A pour auteur cité::Honoré de Balzac|Balzac]]}}, ''L. Lambert,''1832, p. 59).
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;Par métaphore:
*''La Révolution a achevé de nous fixer à la glèbe de l'intérêt et de la jouissance physique ''({{Petites capitales|[[Delacroix]]}}, ''Journal,''1847, p. 227).
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:*''Attaché sur un banc à la glèbe de son pupitre (...) tout le contraignit d'abandonner son enveloppe aux mille tyrannies du collège ''({{Petites capitales|[[A pour auteur cité::Honoré de Balzac|Balzac]]}}, ''L. Lambert,''1832, p. 59).
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:*''La Révolution a achevé de nous fixer à la glèbe de l'intérêt et de la jouissance physique ''({{Petites capitales|[[Delacroix]]}}, ''Journal,''1847, p. 227).
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==Étymologie et histoire==
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:1. {{XVe}}s [ms.] « motte de terre » (''Chron. et hist. sainte et profane,'' Ars. 3515, fol. 10 rods Gdf. Compl. et DG);
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:2. a) 1611 dr. féod. (Cotgr.);
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::b) 1767 style soutenu, « terre qu'on travaille » ({{Petites capitales|[[A pour auteur cité::Voltaire]]}}, Scythes, IV, 2 ds Littré).
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:::Empr. au lat. class.gleba « boule, morceau »;
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:::spéc. dans la langue rustique « motte de terre », de là dans la langue poétique « sol, terrain » et à basse époque dans la langue juridique « bien-fonds, domaine »
 
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==Compléments==
 
==Compléments==
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''Cette partie ne fait pas partie du TLF proprement dit''
 
;Par rapport au droit féodal:
 
;Par rapport au droit féodal:
* ''rester à la glèbe''.
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* {{Surligné|GreenYellow|''rester à la glèbe''.}}
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** - ''Hommes du pays, restez à la glèbe, vous êtes la ressource de la France ;'' ({{Petites capitales|[[A pour auteur cité::Joseph-Simon Méthivier|Méthivier]]}} ''[[Mémoires d'outre-tombe d'un peuplier (1850) Méthivier|Mémoires d'outre-tombe d'un peuplier]]'', 1850, p. 11) ''[[Mémoires d'outre-tombe d'un peuplier (1850) Méthivier/Chapitre II#TLF, exemple, glèbe|Voir dans le texte]]''
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==Voir aussi==
 
==Voir aussi==
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;Notes:
 
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Version actuelle datée du 5 novembre 2020 à 12:42

Trésor de la
Langue Française
Collection TLF.png
Corpus <=

=> Ontologie

Cette page reprend l'article « Glèbe » du Trésor de la langue française[1].

Elle reprend l'information donnée dans le TLFi, avec une mise en page un peu différente, la résolution des abréviations et un ajout de liens directs ou sémantiques.'

Sens principal

Définition
Motte de terre
Exemples
  • La glèbe s'éboula sous nos regards en deuil Et fit rendre un son mat aux planches du cercueil (Pommier, Océanides,1839, p. 260).
En particulier
Terre grasse et compacte (cf. glaise).
  • En Belgique, les polders ainsi conquis étalent leurs vastes plaines argileuses, leur glèbe collante, teintée de reflets violâtres (Taine, Philos. art, t. 1, 1865, p. 247).
  • *Il marchait péniblement, arrachant à chaque pas ses souliers lourds de glèbe (Dorgelès, Croix de bois,1919, p. 54).
Par extension littéraire
Terre en culture.
  • L'odeur amère du chiendent (...) montait autour de moi, qui avançais par grandes et lentes enjambées dans la glèbe luisante et noire (Bosco, Mas Théot.,1945, p. 84) :
  • Mais il est las [le laboureur] d'avoir tant peiné sur la glèbe Et songe que peut-être il faudra, chez les morts, Labourer des champs d'ombre arrosés par l'Érèbe.Heredia, Trophées,1893, p. 48.

Droit féodal

Définition
Terre, domaine auquel étaient attachés des serfs et certains droits seigneuriaux.
Syntagmes
Serf de la glèbe, serfs attachés à la glèbe.
Exemples
  • Plusieurs de ces églises (...) jouissent de presbytères et de glèbes, plus ou moins considérables, à l'usage de leurs pasteurs (Crèvecœur, Voyage,1801, p. 233).
  • Il vit (...) des gentilshommes à moustaches, pauvres et vains, et tout à l'entour, sur la glèbe, des serfs stupides de misère (A. France, Génie lat.,1909, p. 215) :
  • Il avait attaché les paysans [Boris Godounof] à la glèbe en leur ôtant le droit de changer de domicile et de seigneur le jour de la Saint-George, antique privilège dont ils jouissaient avant lui. Mérimée, Débuts aventur.,1853, p. 265.
Par métaphore
  • Attaché sur un banc à la glèbe de son pupitre (...) tout le contraignit d'abandonner son enveloppe aux mille tyrannies du collège (Balzac, L. Lambert,1832, p. 59).
  • La Révolution a achevé de nous fixer à la glèbe de l'intérêt et de la jouissance physique (Delacroix, Journal,1847, p. 227).

Étymologie et histoire

1. XVes [ms.] « motte de terre » (Chron. et hist. sainte et profane, Ars. 3515, fol. 10 rods Gdf. Compl. et DG);
2. a) 1611 dr. féod. (Cotgr.);
b) 1767 style soutenu, « terre qu'on travaille » (Voltaire, Scythes, IV, 2 ds Littré).
Empr. au lat. class.gleba « boule, morceau »;
spéc. dans la langue rustique « motte de terre », de là dans la langue poétique « sol, terrain » et à basse époque dans la langue juridique « bien-fonds, domaine »

Compléments

Cette partie ne fait pas partie du TLF proprement dit

Par rapport au droit féodal

Voir aussi

Notes
  1. Définitions lexicographiques et étymologiques de glebe du CNRTL.
Dans le réseau Wicri :

La page de référence « Glèbe (Trésor de la langue française) » est sur le wiki Wicri/Agronomie.