Conflits d'intérêts
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Le cas du Niobium
Le Niobium peut être considéré comme un élément stratégique car :
- Il est très largement utilisé dans l'industrie, via les alliages d'acier.
- Il provient d'un produit en situation de quasi-monopole, la société CBMM
- Il existe des substituts (le titane et le vanadium), qui seraient utilisés en situation de pénurie, mais ces substituts ont des performances moindres.
Malgré cela, il n'est pas exprimé d'inquiétude sur la disponibilité en niobium, car le Brésil est "un pays avec lequel la France entretient de bonnes relations." La société CBMM n'a qu'un réel débouché : la sidérurgie. Il y aurait donc un jeu subtil entre CBMM et ses clients qui empêcheraient une volatilité trop importante des prix.
Il pourrait y avoir un problème d'approvisionnement et une augmentation des prix si la société estime mal les besoins de ces clients. Par exemple, si elle ne produit pas assez de Niobium une année, ses clients seraient obligés de surenchérir par rapport à ses concurrents pour accéder à cette ressource ou à utiliser des substituts si le Niobium devient trop cher. Il est donc nécessaire de bien connaitre les substituts possibles et de savoir les utiliser dans cette situation.
CBMM exporte plus de 90% de sa production, laquelle est destinée quasi exclusivement aux sidérurgistes. Pour éviter que les sidérurgistes ne se tournent vers des métaux de substitutions comme le vanadium, CBMM approvisionne le marché de manière suffisante et régulière en adaptant ces capacités de production et sa production au marché. L'équilibre qui existe entre CBMM et ses clients empêche une volatilité trop importante de prix. La maitrise du marché par les brésiliens fait que les prix du Niobium ont connu une grande stabilité au cours des dernières années.
Même s'il n'existe à ce jour pas de problème entre la société CBMM et ses clients, on constate dans les pays émergents que le concept de "ressource nationalisme" (définition : concept qui prône l'industrialisation sur place des matières premières) progresse. Donc malgré la bonne entente entre la France et le Brésil et la société CBMM, il ne faut pas négliger les filières de substitutions et la recherche de la diversité des producteurs.