La veille

De TP INTD
Révision datée du 18 décembre 2013 à 22:00 par imported>Isabelle Mouroux (actualité du domaine)

actualité du domaine

La baisse de la vente de journaux au format papier semble aujourd’hui inéluctable. Le nombre d’entreprises a chuté, et avec celui-ci le chiffre d’affaires du secteur. La concurrence de la télévision et d’internet à partir de 1995 en est la cause, malgré le soutien des aides de l’Etat. Trois facteurs principaux ont entraîné l'évolution du secteur :

Trois facteurs principaux ont entraîné cette évolution nécessaire du secteur : -« Le développement des supports de l’information et des services en ligne est la cause de fortes restructurations ». -« La crise économique met en pleine lumière la question de la « gratuité ». Cette dernière repose entièrement sur la bonne santé du marché publicitaire. » -Evolution du lectorat : « Les générations de lecteurs se succèdent, se superposent et diffèrent plus dans leurs modes de consommation d’information que dans leurs besoins de cette même information. C’est ce défi que doivent relever les éditeurs et accompagner les pouvoirs publics.» <1>DGMIC Presse écrite 2012-enquête rapide.</1>

La mutation de la presse papier vers la presse numérique est à la fois une mutation de support, d’écriture et de lecture. Les pratiques ne sont pas les mêmes. [2]

Les médias doivent donc se réinventer :

- certains restent attachés au format papier, tel le Canard Enchaîné. Le passage au numérique ne fait pas l’unanimité des journalistes. Dans son manifeste, la revue XXI a exprimé son refus du « tout numérique ». Ses journalistes « choquent par l’expression d’un mépris viscéral pour « les applications, les sites et les rédactions multimédias » aux taux de fréquentations « mirobolants ». Pour eux, il s’agit d’une « cité de verre universelle » dans laquelle les patrons de presse auraient éthiquement et économiquement tort d’investir. »[3] - d’autres se diversifient vers le format numérique, (tel Le Monde, Libération, l’Express) : ces derniers misent sur le numérique pour continuer d’exister ; - d’autres médias apparus plus récemment ont décidé de n’être présents qu’au format numérique, ce sont les « pure players ».[4] Certains médias numériques ont fait le choix d’être gratuits : ils tirent leurs revenus de la publicité et en vivent. D’autres proposent des abonnements, tel Le Monde, ou le pure player Médiapart… La presse écrite et la presse en ligne sont davantage complémentaires que concurrents. « Le bouleversement actuel de l’ensemble des supports matériels d’information n’implique pas de façon obligatoire la confrontation de ces derniers au sein du secteur. Il n’entraîne pas la disparition radicale de l’un ou l’autre de ces supports comme choix à faire, ni une transition organisée et à marche forcée ou accompagnée des uns vers les autres, mais plutôt une symbiose, une interaction entre ces différents supports, dont par ailleurs la liste définitive n’est même pas définitivement établie à ce jour, tant sont importantes les avancées technologiques en cours et la concurrence industrielle induite. »[5]