Le livre numérique : Différence entre versions

De TP INTD
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(Conclusion)
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== Place du secteur dans l'industrie ==
 
== Place du secteur dans l'industrie ==
  
La concentration est plus [http://ticri.inpl-nancy.fr/tp-intd.fr/index.php/Analyse_sectorielle_de_la_presse#PLACE_DU_SECTEUR_DANS_L.27INDUSTRIE plus forte dans la presse] que dans l’édition du livre. Malgré un nombre d’entreprises bien supérieur dans l’édition (graphique 1), les effectifs sont moitié moindres que dans la presse (graphique 2). L’oligopole de l’édition comporte une « frange » composée de très nombreuses petites structures.  
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La concentration est plus [http://ticri.inpl-nancy.fr/tp-intd.fr/index.php/Analyse_sectorielle_de_la_presse#Place_du_secteur_dans_l.27industrie plus forte dans la presse] que dans l’édition du livre. Malgré un nombre d’entreprises bien supérieur dans l’édition (graphique 1), les effectifs sont moitié moindres que dans la presse (graphique 2). L’oligopole de l’édition comporte une « frange » composée de très nombreuses petites structures.  
 
[[Fichier:Nombre d'entreprise.png|left|alt=nb d'entreprises|Nombre d'entreprises Edition / Presse, ''Source'': Insee : Esane]]
 
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L’émergence d’une communauté d’intérêts entre librairies, éditeurs et bibliothèques, fausse quelque peu la concurrence. Le secteur n’a pas complètement réalisé sa révolution numérique et le livre, fut-il enrichi, reste peu concurrencé et accessible au consommateur même en période de crise.
 
L’émergence d’une communauté d’intérêts entre librairies, éditeurs et bibliothèques, fausse quelque peu la concurrence. Le secteur n’a pas complètement réalisé sa révolution numérique et le livre, fut-il enrichi, reste peu concurrencé et accessible au consommateur même en période de crise.
  
Malgré un taux d’intégration à 24 %, inférieur à [http://ticri.inpl-nancy.fr/tp-intd.fr/index.php/Analyse_sectorielle_de_la_presse#ANALYSE_.C3.89CONOMIQUE_ET_FINANCI.C3.88RE celui de la presse] (36%), l’édition a un taux de marge de 29 %, dans la moyenne de celui des entreprises non financières (28,6% en 2011). L’activité apparaît donc beaucoup plus rentable que la presse qui, dans sa version numérique, est fortement atteinte par la faible rémunération de la publicité. Le chiffre du résultat net comptable confirme cette constatation
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Malgré un taux d’intégration à 24 %, inférieur à [http://ticri.inpl-nancy.fr/tp-intd.fr/index.php/Analyse_sectorielle_de_la_presse#Analyse_.C3.A9conomique_et_financi.C3.A8re celui de la presse] (36%), l’édition a un taux de marge de 29 %, dans la moyenne de celui des entreprises non financières (28,6% en 2011). L’activité apparaît donc beaucoup plus rentable que la presse qui, dans sa version numérique, est fortement atteinte par la faible rémunération de la publicité. Le chiffre du résultat net comptable confirme cette constatation
  
 
Les investissements corporels, à 553 millions, sont faibles relativement à d’autres secteurs. Les investissements incorporels, à 555 millions, sont relativement élevés par rapport à des secteurs de l’industrie, ce qui peut éventuellement s’expliquer par le poids des immobilisations liées aux droits. L’intensité capitalistique est faible dans le secteur de l’édition (42,8 K€), particulièrement quand on la compare à celle de l’Information et communication (169,1 K€), ce qui s’explique par le nombre d’intérimaires et par la faible part des immobilisations corporelles dans l’édition. C’est aussi une caractéristique propre aux activités de services. Les délais clients sont - comme les délais fournisseurs - élevés (respectivement 100 et 97 jours), ce qui constitue une faiblesse pour le secteur.
 
Les investissements corporels, à 553 millions, sont faibles relativement à d’autres secteurs. Les investissements incorporels, à 555 millions, sont relativement élevés par rapport à des secteurs de l’industrie, ce qui peut éventuellement s’expliquer par le poids des immobilisations liées aux droits. L’intensité capitalistique est faible dans le secteur de l’édition (42,8 K€), particulièrement quand on la compare à celle de l’Information et communication (169,1 K€), ce qui s’explique par le nombre d’intérimaires et par la faible part des immobilisations corporelles dans l’édition. C’est aussi une caractéristique propre aux activités de services. Les délais clients sont - comme les délais fournisseurs - élevés (respectivement 100 et 97 jours), ce qui constitue une faiblesse pour le secteur.

Version actuelle datée du 19 janvier 2014 à 16:41

L'équipe

  • Annick Boguie
  • Yves Garnier
  • Bruno Potterie
  • Henri Viltard

Version complète de la veille et de l'analyse sectorielle : Média:Livrable1_Gr9.pdf‎



Présentation du sujet

Dans un contexte de crise économique, le chiffre d'affaires des éditeurs a baissé en 2012. Le secteur de l'édition de livres a été marqué par l'arrivée de nouveaux acteurs dans la publication et la distribution, incarnés par Amazon, Apple et Google, qui transforment le modèle économique de l'édition traditionnelle. Les gros éditeurs généralistes parviennent à se tirer d’affaire, mais les petites maisons d’édition spécialisées sont fragilisées, à la merci des changements de mode. Dans ce contexte, l’émergence du marché du livre numérique bouleverse les rapports de force entre les acteurs et semble devoir recomposer le paysage éditorial.

Le marché est encore balbutiant en raison de la pauvreté de l’offre entretenue par les éditeurs, du goût des français pour le support papier, mais aussi de la politique de l’état quant au taux de TVA. Si le marché du livre numérique ne représente en France pas plus de 3,1% du CA de l’édition en 2012, les professionnels du secteur tablent sur une progression de 115 % d’ici 2015. Le fort taux d’équipement en liseuses et tablettes des ménages français, laisse augurer un décollage imminent de la consommation : l’ajustement de la TVA à 5,5% appliquée au livre numérique risque d'ancrer son prix au niveau du livre de poche.

Que la littérature puisse s’affranchir du support papier et circuler à plus grande échelle, est un fait riche de promesses en termes d’accès démocratique à la culture. Toutefois, un sociologue comme Jean-Claude Passeron soulignait, dès 1982, à l'occasion de l'introduction de la vidéo dans les bibliothèques, combien il était illusoire de croire que la multiplication des biens culturels et l'accroissement de leur accessibilité était susceptible de résoudre les inégalités culturelles : « aucune innovation technologique n'a jamais eu raison, par la seule grâce du média, des inégalités culturelles produites et reproduites par le jeu bien rôdé des structures et des hiérarchies sociales ».[1]

Plus récemment, André Tricot et Nicole Boubée ne disaient pas autre chose lorsqu'ils affirmaient la nécessité de disposer d'un certain capital de connaissances pour prendre conscience d'un besoin d’information.[2]

Ressources

Vous pouvez consulter ci-dessous la liste des ressources :

Média:Ressources-Livre-numérique.pdf‎

Problématique

De ce point de vue, le recul constant des pratiques de lecture depuis plusieurs générations, et ce avant-même l’apparition d’internet, constitue non seulement une menace économique pour les éditeurs, mais aussi une nouvelle donne culturelle.

Une veille sur les métamorphoses de la lecture s’avère nécessaire afin de mesurer l’ampleur du phénomène, de comprendre comment les principaux acteurs du livre y répondent ou s’y adaptent. Comment le monde de l'édition se prépare-t-il à vivre sa révolution numérique ? La désintermédiation autorisée par la numérisation risque-t-elle de marginaliser les libraires, les bibliothécaires et même les éditeurs... voire une partie du lectorat ? A l'ère du livre enrichi, peut-on encore parler de lecture, et la mesurer selon les mêmes critères ? Quels seront les écrans de demain et comment ceux d'aujourd'hui modèlent le rapport à la lecture des plus jeunes ? Quelles influences rétroactives les nouvelles pratiques de lecture auront-elles sur les technologies et ainsi sur l'économie du livre numérique ?

Une analyse économique du secteur de l'édition du livre permettra de dresser un bilan de la situation afin de comprendre le contexte dans lequel s'inscrivent les questions les plus brûlantes :

  • Les grandes tendances de l'innovation technologique sont fondatrices des « industries

de la lecture » à venir (A. Giffard).

  • Le cadre législatif est au cœur des enjeux économiques parce qu'il pèse sur les logiques

de concentration ou arbitre entre le domaine marchand et l’espace culturel commun librement partagé. La façon dont il contraint les professionnels des bibliothèques, est au cœur des enjeux du livre numérique.

  • Les pratiques de lecture suivent l'offre : elles se diversifient. Un premier aspect

quantitatif consiste à mesurer la lecture, à la caractériser. Qui lit quoi et sur quoi ? en raison de quelle offre ? Quelle place occupe la lecture piratée et la bande-dessinée ? Il paraît enfin nécessaire de s'interroger sur l'aspect qualitatif : comment lit-on numérique ?

  • L'autoédition et l'édition à la demande apparaissent comme un fait émergeant lourd de

menaces pour les petits éditeurs, mais aussi comme une nouvelle pratique culturelle, un autre moyen d'écrire et de lire.


Géographie conceptuelle du livre numérique



Livres num mup.png



Place du secteur de l'édition de livres et chiffres-clés



NAS4.png


Le secteur de l'édition de livres a été marqué par l'arrivée de nouveaux acteurs dans la publication et la distribution, incarnés par Amazon, Apple et Google. Capables à la fois d'imposer leur prix et leur méthode, ils bouleversent le modèle économique de l'édition traditionnelle. Si, en France, les lois sur le prix unique du livre limitent en partie cet impact - en dépit de contournements, le poids économique et l'influence de ces sociétés conduisent ici comme ailleurs les éditeurs traditionnels à se regrouper pour survivre.

L'émergence du livre numérique joue un rôle important dans les évolutions en cours. Aux Etats-Unis, en dépit d'une stagnation récente de ses parts de marché, il représente déjà plus d'un cinquième des ventes. S'il est actuellement peu développé en France, l'exemple américain laisse présager un accroissement important dans les années à venir de ses parts de marché, et conduit les éditeurs à adapter leur offre.

Cette mutation du marché du livre soulève un ensemble de questions relatives à la place des éditeurs, à l'évolution des techniques et au droit. Mais elle amène aussi à s'interroger sur l'évolution de la place du lecteur et la transformation des pratiques de lecture, ainsi que sur la manière dont les producteurs peuvent les influencer à travers leur offre.



Chiffres-clés de la sous-classe édition de livre (5811Z)

Chiffres-clés2.png
Source : INSEE



Principaux acteurs de la profession

Principales entreprises du secteur en France en 2012

Très hétérogène, le secteur de l’édition de livres est fréquemment décrit comme un « oligopole à franges » : quelques grands groupes dominent le marché, laissant néanmoins une foule de petites entreprises, indépendantes, spécialisées et souvent innovantes, se développer à leur marge. Deux groupes dominent largement le secteur :

  • Hachette Livre, la branche édition de Lagardère, est le premier éditeur français, dominant largement le marché avec un chiffre d’affaires de plus de deux milliards d’euros. C’est aussi le sixième éditeur mondial, derrière Pearson (6 913 millions d’euros), Reed Elsevier (4 479), Thomson Reuters (4 080), Wolters Kluwer (3 603), et Random House (2 142) ;
  • Editis est le deuxième éditeur français, avec un chiffre d’affaires près de trois fois inférieur à celui d’Hachette livre. Editis est la branche française de Planeta, premier éditeur espagnol et huitième éditeur mondial.

En 2012, les dix principaux groupes cumulent à eux seuls 77,1% de l’édition française en France et à l’étranger contre 74,3 % en 2011 et 74% en 2010. La grande majorité des éditeurs n’ont qu’une activité très restreinte[3].

Entreprise
(rang dans le classement)

Groupe

CA 2012
(en millions d’euros)

Effectifs

Principales enseignes

Principales catégories de livres / activités

Hachette Livre
(1)

Lagardère (France)

2 077

7 104

Hachette Collections (fascicules*)
Larousse
Hatier
LGF (Le Livre de poche, dont Albin Michel détient 40 % et qui contrôle Audiolib (livres audio)
Harlequin (détenu à 50 %)
Dunod
Lattès
Grasset
Didier
Fayard, Foucher, Albert-René, Calmann-Lévy, Armand Colin
Hazan
Stock

Littérature générale
Education
Illustré
Fascicules*
Référence

Distribution (11 % du CA)

Editis
(2)

Grupo Planeta (Espagne)

693

n.d.

Place des éditeurs (Acropole, Belfond, Hemma, Hors Collection, Langue au chat)
Lonely Planet (licence), Omnibus
Le Pré-aux-Clercs
Presses de la Cité, Solar) ; Univers Poche (Pocket, 10/18, etc.)
Nathan (dont Bordas, Le Robert)
Laffont (dont Julliard, Nil, Seghers, « Bouquins »)
Edi 8 (dont Plon, Perrin)
La Découverte

Littérature générale
Education
Jeunesse
Illustré
Référence

Distribution


Madrigall
(3)**

421

France Loisirs
(4)

Actissia
(Etats-unis)

351

2500

France loisir
Le Grand Livre du mois
Audiolib (détenu à 25% )

Club de livres

Media-Participation
(5)

Media-Participation
(Belgique)

337,7

1137

Dargaud
Dupuis
Le Lombard
Fleurus
Mame
Edifa
Desclée

BD
Livres illustrés
Jeunesse
Religieux
Pratique

Distribution

Editions Lefebvre Sarrut
(6)

Frojal
(France)

331,1

1700

Francis Lefebvre
Editions législatives
Dalloz
Juris Associations

Juridique

La Martinière Groupe
(7)

264

871

Seuil
Points
L’Olivier (90%)
Anne-Marie Métailié (80%)

Littérature générale
Livre illustré et art
Pratique
Jeunesse
BD

Distribution

Groupe Flammarion
(-)

Madrigall
(France)

263,7

626

Editions Flammarion (dont Arthaud, Aubier, Autrement)
J’ai lu/Librio (dont Hachette détient 35 %)
Casterman
Fluide glacial

Littérature générale
Jeunesse
Beaux livres
BD

Groupe Gallimard
(-)

Madrigall
(France)

235

n.d.

Gallimard
Folio
Bibliothèque de la Pléiade
Gallimard Jeunesse
Gallimard Loisirs (guides), Denoël
Mercure de France
P.O.L

Littérature générale
Jeunesses
Pratique

Distribution

Atlas
(8)

De Agostini
(Italie))

169,5

174

-

Fascicules vendu en kiosque
Fichiers vendus par correspondance.
Livres illustrés (part très minoritaire dans son CA. Developpés sous licence par Glénat)

Groupe Albin Michel
(9)

Huyghens de participations
(France)

165,2

488

Albin Michel
Magnard/Vuibert
40% de LGF/Le Livre de poche

Livres de lecture pour la jeunesse

Manga

Livre fiction moderne

Distribution/ diffusion (Dilisco)

Lamy
(10)

Wolters Kluwer
(Pays-Bas)

147,4

844

Juridique
Technique

Source : Livres Hebdo, 2013 [4].
(*) Un fascicule est constitué d’un livret et d’un objet (figurines, objets à collectionner ou pièces à assembler).
(**) CA proforma incluant le périmètre Flammarion en année pleine, sur la base de normes comptables harmonisées (Madrigall a acquis Flammarion en septembre 2012).

Organisations professionnelles

Le SNE regroupe plus de 600 maisons d'édition : les deux poids lourds, Hachette Livre et Editis, qui représentent la majeure partie du chiffre d'affaires de l'édition française, sont accompagnés par de nombreuses moyennes et petites structures. Le site permet de connaître les prises de positions du SNE, mais offre aussi d’autres informations, notamment statistiques.

Il s'agit d'un groupement d'intérêt économique (GIE) en charge :
- de l’assurance-crédit et de tous autres systèmes de garantie pour les facturations des éditeurs à l’export ;
- du transport du livre par groupage vers le monde entier, par voies terrestre, maritime ou aérienne.
Il publie notamment des statistiques sur le commerce extérieur élaborées à partir des données des douanes et accessibles à partir de son site.

Son objectif est de "fédérer tous les acteurs francophones professionnels autour du développement du format numérique et de sa diffusion auprès d’un large public"[5]. Créé à la mi-octobre 2013, le site de ce groupement est assez pauvre mais commence à s'enrichir.

L’Association des professionnels de l’édition a vocation à fédérer, hors cadre syndical, tous les métiers de la production éditoriale : édition, fabrication, droits d’auteur et dérivés, marketing-communication, commercialisation. Elle a également pour but de favoriser le retour d’expérience et la transversalité d’un type d’édition vers l’autre.


Presse

Livres Hebdo : http://www.livreshebdo.fr/
Publié par Electre S.A., filiale du Cercle de la Librairie. Seule revue professionnelle sur le livre en France, Livres Hebdo s’adresse essentiellement aux libraires, éditeurs et bibliothécaires. Avec le site de l’INSEE et du SNE, cette revue a été notre principale source d’information. Dans sa version gratuite, le site est assez pauvre.

ActuaLitté : http://www.actualite.com
Portail traitant de l'actualité du livre et de l’édition. S'y trouvent de nombreux articles pertinents sur les évolutions techniques et les changements législatifs.

La feuille : http://lafeuille.blog.lemonde.fr/
Blog d'Hubert Guillaud, rédacteur en chef d'IntenetActu.net, sur « l'édition à l'heure de l'innovation ».

presseedition.fr : http://www.presseedition.fr
Un portail s’adressant aux acteurs des médias, de l'édition, de la communication imprimée et des industries graphiques.

Manifestations, salons

Les foires et salons du livre sont l’occasion, pour les éditeurs et les auteurs, de se rencontrer et de négocier les droits. Pour le secteur de l’édition française de livres, les événements les plus importants sont :

La plus grande foire internationale du livre se tient tous les ans pendant cinq jours à la mi-octobre. Les trois premiers jours sont réservés aux professionnels. C’est le principal lieu de négociation pour les droits de traductions.

Tenue à la mi-avril

Salon annuel ayant lieu en mars et rassemblant éditeurs et représentants des métiers du livre. Créé et organisé par le Syndicat national de l'édition, il est ouvert au grand public. Moins important que les foires de Berlin et Londres, il reste pour l’édition française une manifestation importante.

Un pôle de compétitivité en perspective ?

En France il n’existe pas de pôle de compétitivité dédié au secteur de l’édition. Compte tenu des avancées technologiques et de sa mutation numérique, ce secteur pourrait intégrer le pôle de compétitivité Cap digital qui est le pôle des industries des services et contenus numériques.

Cap Digital a pour mission de faire de la Région Île-de-France une référence mondiale en matière du numérique et investit d’énormes moyens pour y contribuer. Futur sur Seine est l’événement phare de ce pôle qui permet des rencontres entre les forces vives de la création, de l’innovation et de l’économie numérique. Cap digital, W3C et le Labo de l’édition projettent de mutualiser leurs compétences. Le W3C (World Wide Web Consortium) souhaite adapter les standards du web aux besoins des éditeurs pour faciliter l'annotation, ou l’enrichissement multimédia. Le projet MO3T regroupe un consortium d'éditeurs, libraires, prestataires techniques et académiques qui œuvrent à la mise en place d’une plateforme fédératrice ouverte à tous les éditeurs et garantissant la pérennité et l'interopérabilité des formats[6].

Localisation des entreprises et répartition des effectifs du secteur de l'édition de livres par régions

Près de 60% des établissements du secteur de l'édition de livres sont localisés en Île-de-France, dont 75% à Paris.

Répart2 ets édition du livre .png

Source : Acoss (Nace 732)

La surreprésentation de l’Île-de-France est encore plus marquée au niveau des effectifs du secteur, ce qui témoigne à la fois de la très faible taille de très nombreuses entreprises et de la concentration des plus importantes en Île-de-France.

Répart3 des eff secteur édition livre.png

Source : Acoss (Nace 732)

Productions

Les différentes catégories éditoriales

Les statistiques de l’INSEE ne permettent pas de connaître la part des différents produits associés à la sous classe 5811Z dans le CA du sous-secteur de l’édition de livres. En revanche, le SNE publie des données sur la part des différentes catégories éditoriales dans le CA de l’édition. La littérature constitue près du quart des ventes. Les autres secteurs principaux sont formés par les beaux livres et livres pratiques, la jeunesse, la bande dessinée et les sciences humaines et sociales. Ces trois derniers secteurs sont ceux qui ont le plus progressé en 2012.

CA catego ed2.png
Source: SNE. Les chiffres clés de l’édition 2013, données 2012. Juin 2013

Place du livre numérique

En 2012 le livre numérique représente 3,1% du chiffre d’affaires de l’édition tel que défini par le SNE. Dans son enquête sur le marché du livre en 2012, l’institut d'études de marché et d'audit marketing GFK retient un chiffre nettement inférieur : 0,6% du CA du secteur du livre [7]. Cet écart tient à la définition beaucoup plus restrictive du livre numérique qui est retenue par l’étude de GFK [8].



CA LN.png
Source : SNE. Repères statistiques France 2013 - données 2012

Le secteur de la littérature représente moins de 10% des ventes de livres numériques, loin derrière les sciences humaines et sociales qui dominent largement[9].

Le faible développement du marché du livre numérique dans l’édition française contraste fortement avec la situation dans d’autres pays, au premier rang desquels les Etats-Unis, où, toutes catégories de livres confondues, les livres numériques représentent environ 21% des ventes en exemplaires et 11 % du chiffre d’affaires à la mi-2013.

Dans une enquête publiée par le Motif en 2013 sur les pratiques de lecture et d’achat de livres numériques, leur prix trop élevé est cité par 84% des personnes interrogées comme le frein le plus important au moment de l’achat[10]. Début 2012, les livres numériques étaient en moyenne vendus 20 à 35% moins chers que les livres papier. Les éditeurs sont réticents à voir cette décote s’accentuer[11]. Certains, comme Eyrolles, Fleurus et Gallimard, ont cependant lancé des offres couplées sur une partie limitée de leur catalogue, permettant au consommateur de bénéficier d’un tarif préférentiel sur l’achat de la version numérique[12].

Le piratage est un risque associé au développement du livre numérique. Selon l’étude E-book 3 du Motif, les délais de piratage des nouveautés numériques se réduisent. L’idée se développe que le moyen d’enrayer cette consommation illicite, passe par le développement d’offres légales « attractive et de qualité », mais la qualité des versions pirates est parfois elle-même très bonne, notamment en ce qui concerne la bande dessinée[13].

Les cessions de droits

La part des cessions de droits dans le chiffre d’affaires de l’édition en 2012 est de 4,9 % pour une valeur de 133 millions d’euros (Source SNE).

En 2011, les cessions de droits étaient en hausse de +3% à 135 millions d’euros, après avoir progressé de +3,9% en 2010. Elles se confirment comme un relais de croissance de l’édition française, notamment les cessions de droits étrangers, en forte progression de +7,3% en volume en 2011 (après +10% en 2010)[14].

La distribution

Ni les statistiques de l’INSEE ni celles du SNE ne permettent de connaître la part de la distribution dans le chiffre d’affaires des éditeurs. Celle-ci est cependant non négligeable. Selon Livres Hebdo, ce secteur représente par exemple 11% du CA d’Hachette Livre. Contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays, les principales maisons d’édition françaises ont développé leur propre réseau (Sodis pour Gallimard, Volumen pour La Martinière par exemple). Ce contrôle du processus de distribution a permis aux éditeurs français de dégager des marges plus importantes qu’ils ne l’auraient fait avec leur seule activité éditoriale.

La chaîne de production est remise en cause par le livre numérique : l’impression et la distribution ne sont plus nécessaires lorsque le texte est directement transmis depuis une plateforme de téléchargement vers une tablette ou une liseuse[15].

Il existe de grandes plateformes de distribution pour le livre numérique. Numilog est la principale en France. Acquise par Hachette livres en 2008, elle a été rétrocédée à son fondateur en 2012. En effet, alors que Hachette souhaitait fédérer les éditeurs français autour d'une plateforme de distribution commune pour le livre numérique, les autres grands éditeurs ont préféré constituer leur propre outil. Parmi les plus petits, beaucoup ont été réticents à rejoindre une interface contrôlée par le leader du marché. Numilog devrait cependant rester partenaire d’Hachette pour commercialiser son fonds dans les librairies numériques indépendantes, sachant que le groupe a développé son propre outil (Hachette distribution numérique) pour traiter avec de grands acteurs comme Apple ou Amazon[16]. En 2009, Gallimard, Flammarion et La Martinière ont créé la plateforme Eden Livre pour la distribution numérique. A ces grandes plateformes, s’ajoutent une quinzaine d’espaces plus modestes : Immateriel, i-Kiosque... Par ailleurs, certains éditeurs comme Eyrolles ou L’Harmattan proposent, directement sur leur site, l’achat au format numérique.

Actualité économique et sociale de la profession

Une poursuite de la concentration

  • Rachat de Flammarion par Madrigall en 2012.
  • Rachat de Payot & Rivage par Actes Sud le 1er janvier 2013
  • Développement du groupe Delcourt, groupe indépendant dans le secteur de la bande dessinée. Son CA est passé de 31,5 à 54 millions d’euros entre 2009 et 2012. Le groupe est devenu l’actionnaire majoritaire des Editions Soleil.

Des situations contrastées selon les catégories éditoriales

  • Le secteur des dictionnaires est en fort recul à - 7,6% en volume et - 8,8% en CA.
  • Les encyclopédies ont commencé leur déclin avant-même l’arrivée de Wikipédia.
  • En 2012 les secteurs qui ont le plus progressé sont ceux des sciences humaines et sociales (SHS), de la jeunesse et de la BD.
  • La vente des livres de cuisine et vin a progressé de 0,8% en volume, en 2011 et 2012, mais a diminué en valeur (-1,8%), car les mini-livres, qui sont les plus vendus, sont aussi les moins chers.

Actualités juridiques

  • La loi du 26 mai 2011 relative au prix unique du livre numérique

A l’instar de la loi du 10 août 1981 sur le livre papier, mais avec des nuances liées aux spécificités de l’exploitation numérique, cette loi confère au seul éditeur la responsabilité de fixer le prix de vente public d’un livre numérique, lequel s’impose à tous les détaillants, sans distinction, qu’ils opèrent depuis la France ou depuis l’étranger.

  • La loi du 1er mars 2012 sur les œuvres orphelines et épuisées et l'accord-cadre SNE Google de juin 2012

La loi du 1er mars 2012 permet de vendre les fichiers des ouvrages encore sous droits mais indisponibles sous forme papier. Il s’agit de contrer, par une initiative publique, l’exploitation des œuvres épuisées et orphelines projetée par Google. ReLIRE, le Registre des Livres Indisponibles en Réédition Electronique, gère collectivement les droits, partagés entre auteurs et éditeurs. Cette loi, inspirée de la procédure américaine d’opt out, fait polémique : elle bouleverserait « l’économie du code de la propriété intellectuelle, le rapport à la propriété privée, et, surtout, la notion de droit moral de l'auteur » [17].

En juin 2012, le SNE et Google ont signé un accord-cadre pour la numérisation des œuvres indisponibles sous droits couvrant le même type d'œuvres que la loi du 1er mars, mais à une échelle nettement plus élevée. Il met fin au conflit commencé lorsque Google a entrepris de numériser des milliers d’ouvrages français :
- Chaque éditeur peut accepter de signer ou non avec Google dans le cadre de cet accord.
- Les deux parties devront établir, avec l'accord des ayants droit, les listes de ouvrages pouvant être numérisés et déterminer pour chaque œuvre si elle est commercialisable.
- L'éditeur pourra choisir que les ouvrages soient commercialisé sur Google Play.
- Les recettes issues de la vente de livres numériques seront partagées entre Google, les éditeurs et les auteurs.
- L'éditeur reste propriétaire des droits, mais n'est pas libre de disposer des fichiers comme il le souhaite. Il peut les exploiter pour faire de l'impression à la demande par exemple, mais pas les diffuser chez les concurrents directs de Google (Amazon, Apple…)[18].

La loi du 1er mars a pu servir les intérêts des éditeurs face à Google, ceux-ci ayant eu la possibilité de mettre en avant le fait que, en cas d'échec des négociations, il existait un dispositif national financé par l'Etat pour numériser et exploiter les ouvrages indisponibles[19].

  • Les variations du taux de TVA sur le livre

Passée à 7% en avril 2012, la TVA est revenue à 5,5% au 1er janvier 2013. Un projet visant à l’abaisser à 5% à partir du 1er janvier 2014 a été abandonné le 17 octobre 2013. La France est poursuivie depuis février 2013 par la Commission européenne pour le taux réduit qu'elle applique aux livres numériques. Selon les textes européens actuels, un livre numérique est un service. La France et le Luxembourg, qui ont décidé de lui appliquer un taux réduit, fausseraient la concurrence entre les librairies numériques.

Procédés technologiques et innovations

De nouveaux supports de lecture numériques ont été développés au cours des dernières années, notamment avec le lancement de l’Ipad d’Apple en 2010, puis du Kindle - la liseuse d’Amazon - en octobre 2011. Si ces deux appareils fonctionnent en écosystème clos, d’autres solutions permettent de télécharger du contenu ailleurs que sur une plateforme spécifique. C’est par exemple le cas du Kobo, commercialisé en 2011 par la Fnac, qui s’est alliée à l’entreprise canadienne Kobo pour distribuer sa liseuse[20].

Les liseuses sont devenues tactiles, liées au web et en couleur. Les tablettes tendent à proposer un deuxième écran à encre électronique. Le Yotaphone se présente comme un téléphone à double face[21].

L’epub 2.0.1 se distingue du PDF par sa plasticité : employé sur les smartphones, liseuses et autres tablettes tactiles, il recompose les pages en fonction de la taille de l'écran et du corps de caractères. Il ne permet cependant pas d’intégrer de l’audio ou de la vidéo et ne supporte pas Javascript, limitant ainsi les possibilités d’interactivité. Ces limites ont poussé à la création de formats epub fixed layout actuellement incompatibles d'une plateforme à l'autre. Le format epub3 permet l'ajout de contenus enrichis, mais ne gère pas les droits d’accès (DRM[22]), ce qui freine son développement comme nouveau standard [23].

  • Des éditeurs créatifs

En octobre 2013, les éditions Francis Lefebvre ont lancé une version numérique de la collection « Mémento » : exclusivement disponibles sur iPad, les iMémentos bénéficient d’une mise à jour en temps réel apparaissant à côté du paragraphe concerné. Sous la houlette d’éditeurs militants comme François Bon avec Publienet ou d’expérimentateurs comme les Editions volumiques, les livres enrichis proposent des animations visuelles et sonores qui tirent parti des images de synthèse et des jeux vidéo. Cette activité est souvent externalisée auprès de studios de création par les éditeurs traditionnels qui manquent de compétences et qui subissent la concurrence d’éditeurs spécialisés dans les applications pour tablettes comme Europa Apps ou Appicadabra[24].

Avec l’autoédition, un auteur peut s’affranchir de son éditeur. Marc-Edouard Nabe a par exemple trouvé là le moyen de tirer un revenu plus important de ses ouvrages. Amazon, avec le Kindle Direct Publishing, ou Apple, avec le iBooks Author, se sont positionnés en proposant des plateformes d'autoédition. Le phénomène prend une certaine ampleur aux Etats-Unis et au Royaume-Uni où la lecture numérique est plus développée. A terme, les titres imprimés risquent de se raréfier au profit de la diffusion d’ouvrages numériques. L’autoédition peut également révéler de nouveaux talents, captés et adoubés dans un second temps par le circuit traditionnel[25].

Conjoncture

Une activité en recul

De 2009 à 2011 le CA du secteur de l’édition a, selon l’INSEE, baissé de 5%. Le SNE donne un CA des éditeurs en France, en baisse de 1,2% en 2012, ce qui porte le déclin à 2% depuis 2009. Pour les premiers mois de 2013, l’indice INSEE du chiffre d’affaires en valeur du secteur est en baisse continue, de février à août (dernier mois pour lequel le CA du secteur est actuellement disponible).

Cette évolution s’explique principalement par la chute des ventes de livres. Selon Livres Hebdo, en 2012, elles ont baissé en valeur, pour la troisième année consécutive, à -1,5% (cette baisse aurait même été de - 4,5% sans le passage de la TVA de 5,5% à 7%). Sur les 9 premiers mois de 2013, la dégradation est de 1% en euros courants par rapport à la même période de l’année précédente.

INSEE CA graphique bdm - copie.png
Source : INSEE


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Source: SNE. Statistiques France et International. Repères statistiques 2013 - Données 2012. Juin 2013

Un foisonnement de titres

Augmentation des exemplaires produits mais baisse du tirage moyen

  • Le nombre des exemplaires produits ne cesse de s’accroître. De 1997 à 2012, il a augmenté de 86,5%.
  • Le tirage moyen baisse régulièrement.
  • Sur l’ensemble des éditeurs ayant publiés au moins un titre en 2012, le nombre moyen de titres par éditeur stagne de 2011 à 2012 à 14,4.
  • La moitié des éditeurs n’a publié que 3 titres ou moins en 2012.

L’augmentation du nombre de titres produits reflète les stratégies éditoriales et commerciales des éditeurs, mais ne constitue pas un indice de dynamisme économique, comme en témoigne la baisse du tirage moyen. Elle se traduit notamment par des taux de retours élevés (29 % au 4e trimestre 2012) et en augmentation régulière depuis plusieurs années[26].

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Source: SNE. Statistiques France et International. Repères statistiques 2013 - Données 2012. Juin 2013

Un outil de réflexion

La situation concurrentielle de Michael Porter

Analyse selon Michael Porter.png

Les pourcentages de répartition du prix de vente au public présentés ci-dessous sont des moyennes observées pour un ouvrage de littérature contemporaine, commercialisé selon un schéma classique de diffusion. Ils peuvent varier selon la catégorie éditoriale (bande dessinée, sciences humaines...) et le format de l’ouvrage (beau livre, poche...), mais également selon les modalités de diffusion et de distribution du livre.


Composition du prix d'un livre.png
Source : Ministère de la culture et de la communication. http://www.culturecommunication.gouv.fr


Chaîne des livres papier et numérique


Chaîne des livres papier et numérique.png
Source : Françoise Benhamou, Olivia Guillon. Modèles économiques d'un marché naissant : le livre numérique.
DEPS, ministère de la Culture et de la Communication, 2010.

Place du secteur dans l'industrie

La concentration est plus plus forte dans la presse que dans l’édition du livre. Malgré un nombre d’entreprises bien supérieur dans l’édition (graphique 1), les effectifs sont moitié moindres que dans la presse (graphique 2). L’oligopole de l’édition comporte une « frange » composée de très nombreuses petites structures.

nb d'entreprises
Comparaison des effectifs
Comparaison des CA

Le chiffre d’affaires de l’édition (graphique 3) est supérieur car le secteur est davantage protégé par les lois sur le prix unique du livre et par le soutien officiel en faveur d’un équilibre qui permettrait de préserver une place à tous les acteurs de la chaîne du livre.

L’émergence d’une communauté d’intérêts entre librairies, éditeurs et bibliothèques, fausse quelque peu la concurrence. Le secteur n’a pas complètement réalisé sa révolution numérique et le livre, fut-il enrichi, reste peu concurrencé et accessible au consommateur même en période de crise.

Malgré un taux d’intégration à 24 %, inférieur à celui de la presse (36%), l’édition a un taux de marge de 29 %, dans la moyenne de celui des entreprises non financières (28,6% en 2011). L’activité apparaît donc beaucoup plus rentable que la presse qui, dans sa version numérique, est fortement atteinte par la faible rémunération de la publicité. Le chiffre du résultat net comptable confirme cette constatation

Les investissements corporels, à 553 millions, sont faibles relativement à d’autres secteurs. Les investissements incorporels, à 555 millions, sont relativement élevés par rapport à des secteurs de l’industrie, ce qui peut éventuellement s’expliquer par le poids des immobilisations liées aux droits. L’intensité capitalistique est faible dans le secteur de l’édition (42,8 K€), particulièrement quand on la compare à celle de l’Information et communication (169,1 K€), ce qui s’explique par le nombre d’intérimaires et par la faible part des immobilisations corporelles dans l’édition. C’est aussi une caractéristique propre aux activités de services. Les délais clients sont - comme les délais fournisseurs - élevés (respectivement 100 et 97 jours), ce qui constitue une faiblesse pour le secteur.

Nature des emplois

Nature des emplois

La main d’œuvre du secteur de l’édition est composée pour près de la moitié de cadres et professions intellectuelles supérieures. Les femmes occupent les deux tiers des postes. Au niveau de la section J, information et communication, les proportions sont inversées avec près des deux tiers de la main d’œuvre composée d’hommes. L’édition a cependant largement recours à la sous-traitance. Celle-ci est prépondérante pour la relecture-correction, la maquette-mise en page, l'iconographie. Elle touche aussi le cœur du métier avec les éditeurs free-lance et les packagers [27]. Ces derniers peuvent concevoir et développer un projet éditorial, jusqu'à sa réalisation et sa vente clé en main à une maison d'édition, mais celle-ci peut aussi détenir un concept et faire appel à un packageur pour le réaliser.

Commerce extérieur

Des exportations légèrement inférieures aux importations

Les exportations du secteur sont relativement faibles à 712,5 millions d’euros en 2012. Elles ont augmenté de 1,6% par rapport à 2011, alors que le marché des ventes de livres en France est en déclin.

  • 75% des exportations se font à destination des pays francophones.
  • La Belgique est de loin le premier marché francophone.
  • L’Allemagne est le premier importateur non-francophone.

Les importations sont un peu plus importantes que les exportations. En 2012 elles ont augmentées de 5,3% à 724,2 millions d’euro.

Une présence restreinte des éditeurs français à l'international

  • L’édition française demeure relativement peu développée à l’international.
  • Les deux exceptions sont :
    • Hachette livre, qui réalise 64% de son chiffre d’affaires hors de France.
    • La Martinière, qui possède des filiales aux Etats-Unis (Abrams Books ; Stewart Tabori & Chang) et en Allemagne (Knesebeck).

Veille : Les métamorphoses de la lecture

Conclusion (SWOT)

Forces – Faiblesses – Opportunités – Menaces (SWOT)
Edition de livres. Le livre papier
Swot livre papier G9.png

Edition de livres. Le livre numérique
Swot3 livre numérique G9.png

Conclusion générale de l'analyse sectorielle et de la veille

Analyse de débat : le prix du livre numérique

Texte de l'analyse de débat : Média:Livrable2_Gr9.pdf‎

Références

  1. Jean-Claude PASSERON.Images en bibliothèque, images de bibliothèques. Paris . s. n.. 1982. - p. 46.
  2. Nicole BOUBEE et André TRICOT.Qu'est-ce que rechercher l'information ?. Villeurbanne Presses de l'ENSSIB. impr. 2010. - p. 23.
  3. Fabrice PIAULT, « Classement Livres Hebdo 2013. L’édition mondial ». Livres Hebdo n° 959. 20 juin 2013.
    Fabrice PIAULT, « Les 200 premiers éditeurs français. Classement 2013 », Livres Hebdo, n° 969. 11 octobre 2013.
  4. Le paramètre de classement de Livres Hebdo est le chiffre d’affaires comptable hors taxes indiqué au bilan de l’exercice 2012. Seuls bénéficient d’un rang de classement les groupes ou entités indépendantes, ou ceux dont les maisons mères sont à l’étranger. Les filiales apparaissent mais ne bénéficient pas d’un rang de classement. Ces données prennent en compte les chiffres des éditeurs français, activités de distribution-diffusion incluses, mais aussi de l’ensemble de leurs filiales – y compris étrangères. Fabrice PIAULT, « Les 200 premiers éditeurs français. Classement 2013 », Livres Hebdo, n° 969.11 octobre 2013.
  5. Site du GLN. « Qui sommes-nous ?» <http://lecturenumerique.org/about/>.
  6. Arnaud DRUELLE, Laure BOUDINAUD. Les 3 chances à saisir du livre numérique. Les Echos. 26 novembre 2013
  7. GFK. Bilan GfK Consumer Choices du marché du livre en 2012. 20 mars 2013.
  8. Hervé BIENVAULT. « Marché du livre numérique en France : quel chiffre réel ?» . Aldus. 2 juillet 2013.
  9. SNE. SNE. Repères statistiques France 2013 - données 2012. Juin 2013.
  10. Dominique BOULLIER, Maxime CREPEL. « Pratiques de lecture et d’achat de livres numériques ». Motif. 2013.
  11. Centre d’analyse stratégique. La note d’analyse, N°270. Les acteurs de la chaîne du livre à l’ère du numérique. Les auteurs et les éditeurs . Mars 2012.
  12. Nicolas GARY. « Offre couplée livre papier et ebook chez Eyrolles, Gallimard et Fleurus  ». Actualitté. 21 mars 2013.
  13. Mathias DAVAL. « EbookZ 3 : étude sur l’offre numérique illégale des livres ». Le Motif. Mars 2012.
  14. SNE. Dossiers et Enjeux. Economie. 2012
  15. Fabrice PIAULT. « Classement Livres Hebdo 2013. L’édition mondial ». Livres Hebdo n° 959, 21 juin 2013.
    Fabrice PIAULT. « Les 200 premiers éditeurs français. Classement 2013 », Livres Hebdo, n° 969, 11 octobre 2013.
  16. Les Echos. Hachette Livre rétrocède sa plate-forme numérique Numilog à son fondateur, 17 Avril 2012.
    Presse Edition. « Hachette Livre cède Numilog à Denis Zwirn ». 2 mai 2012.
  17. Citation de Valéry Montourcy.
    Nicolas GARY. Genèse ReLIRE : une offre double de la DGMIC que l'on ne refuse pas. ActuaLitté. 17 juin 2013.
    ActuaLitté. Editeurs indépendants : la place du livre numérique en France. 13 septembre 2013.
    Hubert GUILLAUD. Relire : le scandaleux pillage du droit d’auteur organisé par la loi. La Feuille. 28 mars 2013.
  18. Alexandre DEBOUTÉ. Les éditeurs font la paix avec Google. Le Figaro. 11 juin 2012
  19. Lionel MAUREL. La part d’ombre de Google Livres. Owni.fr. 13 juin 2012.
  20. Laurence Girard. La Fnac contre-attaque sur le marché français des liseuses. Le Monde. 11 octobre 2011.
  21. Florent Taillandier. Yotaphone : le lancement du smartphone à deux écrans repoussé ?» .Cnet. 12 novembre 2013
  22. DRM : Digital Rights Management : système numérique de gestion de droits, comprenant ou non une protection technique des droits et de leurs exploitations.
  23. Hervé Hugueny. Les enjeux de l’ePub3 et de l’HTML5 au Salon du livre. Livres Hebdo. 8 mars 2013.
  24. Centre d’analyse stratégique. La note d’analyse, N°270. Les acteurs de la chaîne du livre à l’ère du numérique. Les auteurs et les éditeurs. Mars 2012.
  25. Fabrice PIAULT. La production en 2012. Réduire disent-ils. Livres Hebdo n° 942, 22 février 2013.
    . Julie MALAURE. Quand les éditeurs "papier" s'arrachent le numérique. Le Point.fr, 19 avril 2013.
  26. Fabrice Piault. La production en 2012. Réduire disent-ils. Livres Hebdo n° 942, 22 février 2013. - p. 14-17.
    Fabrice Piault. La production par éditeurs en 2012. 4534 éditeurs ont publiés au moins un titre en 2012 2013. Livres Hebdo n° 942, 22 février 2013. - p.18-20.
    Anne-Laure Walter. Près d'un livre sur trois a été retourné en fin d'année. Livres Hebdo, 13 février 2013 [Consultation Web]
  27. SNE. Processus éditorial. Site du SNE. Décembre 2013.