Collection ALS/Mémoires/Tome 1/L. 1/Nestler

De Wicri Académies Grand Est

Notice sur le Sedum repens


 
 

Titre
Notice sur le Sedum repens
Auteur
Chrétien Géofroy Nestler
In
Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Strasbourg
Dates
  • création : 1830
  • mise en lecture 26 décembre 2024
En ligne
https://www.biodiversitylibrary.org/item/105923#page/103/mode/1up

Avant-propos

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Notice sur le Sedum repens

ALS Mémoires 1830 page 237.jpg[1] Sous le nom de Sedum repens, M. Schleicher publia dans ses collections une espèce que M. De Candolle reconnut être nouvelle et qu'il décrivit le premier dans le Supplément à la Flore française, page 525[1], accompagnée de plusieurs synonymes, cités cependant avec doute.

Mon ami, M. le docteur Mougeot, de Bruyères, ayant découvert cette espèce le 18 Juillet 1829 sur les rochers des escarpements septentrionaux du Hohneck dans les Vosges, et l’y ayant cueillie avec lui huit jours plus tard, j'ai pu comparer la description de M. De Candolle avec la plante vivante, et il ne m'est resté aucun doute sur l'espèce ; mais il est plus difficile d'en fixer la synonymie, ce que je vais tâcher de faire dans cette notice.

Voici ces synonymes:

Sedum Guettardi, Villars, Delph., III, 678, t. 45; exclus. synon.; rapporté par M. De Candolle, Fl. fr., Suppl., p. 525, et Prodrome, TII, p. 409. C'est le seul qui ne paraît pas douteux au savant professeur de Genève. Cependant la description de ViLzars et la note qui $ y rapporte paraissent ne point convenir au S. repens; car Villars dit : foliis basisolutis, acutis, tandis qu’elles sont basi truncata dans le S. repens, et il répète ce caractère encore dans la note précitée, en ajoutant que les pétales sont pointus et lancéolés, tandis que ceux du S. repens sont elliptiques et obtus.

ALS Mémoires 1830 page 238.jpg[2]

Ce S. Guettardi, cité aussi par Gmelin, Flor. bad., IT, p. 280, paraît plutôt devoir se rapporter comme synonyme au S. anglicum, Hudson: cet, avis est partagé par M. De Candolle, Prodr., III, P. 405
Ayant cherché à me procurer ce S. Guettardi du Dauphiné même, je n'ai pu y réussir, et M. de Miribel, auquel je m'étais adressé à cet effet, m'a appris qu'il n'avait pu rencontrer cette espèce encore, dont ViLlars d'ailleurs n'indiquait aucune localité ; qu'au surplus ce S. Guettardi ne se trouvait pas dans l'herbier de Villars, et que nulle part dans son Journal manuscrit, ni dans ses Livrets d'herborisations antérieures et postérieures à la publication de sa Flore, il ne parle de cette plante ; circonstance très remarquable, quand on sait avec quelle scrupuleuse exactitude il y décrivait les espèces les plus communes, telles que les S. acre et album. Comment Villars aurait-il omis de mentionner dans son journal une plante nouvelle qu'il avait fait figurer, surtout quand ce Journal, suivant lui-même, renfermait les élémens d’un supplément à sa Flore? Aussi M. de Miribel pense que ce S. Guettardi ne se trouve point en Dauphine.
Sedum annuum, ALr1oN1, FL. pedem., 1753 ?
Ne pouvant vérifier la Fanne des Zcon. Taurin. citée par l’auteur, on ne peut juger de cette espèce qu'Acriont ne décrit point, que par la synonymie qu'il en donne. Or les deux synonymes de C. Baux et de

Ray, Synops., appartiennent à un $Sedum à fleurs blanches, et celui de C. BauuiN même dit Yloribus magnis albis, il parait donc quand ce synonyme, cité par ALLION:, est plus que douteux et qu'il devra être supprimé pour le S. repens.

Sedum rubens, Hzxxke, Sudet.? Je ne puis vérifier la description de l'auteur; mais les échanuüllons de $. rubens recueillis dans les Sudètes, et que m'a communiqués M. le professeur TREVIRANUS à Breslau, ne me laissent aucun doute sur l'identité de ce Sedum avec le $. repens.

D’apres les lois d’antériorité admises en botanique, on ne devrait pas hésiter de conserver à cette espèce le nom de Æænke, sil ne fallait prévenir une confusion de synonymie avec le Crassula rubens, L., qui fait aujourd'hui partie du genre Sedum.

Le Sedum repens pourra donc se caractériser par la phrase suivante:

Caule adscendente, basi repente, ramoso, ramis sterilibus; foliis sparsis cylindricis , obtusis, basi solutis, truncatis ; cyma pauciflora; petalis ovatis, calyce majoribus.

Sed. rubens, HÆNKkE, Sudet., 114; Sed. atratum, B, Dec, FI. fr., 5615.

Ce Sedum m'a paru vivace; le jardinier qui l’a cueilli avec nous est du même avis. ALS Mémoires 1830 page 239.jpg[3] Faut-il faire mention encore de la phrase du Suppl., FL pyr., p. 61, par laquelle M. de Lapeyrouse assure « que le S. repens, Scureicu., ne « Saurait obtenir un rang parmi les espèces. ? Ce qu'il y a de certain, c'est que les échantillons que nous avons reçus des Pyrénées sont absolument semblables à ceux des Vosges et des Sudètes.


Planche 11

ALS Mémoires 1830 page 243.jpg
1

Explication des figures

NB. Les lettres italiques indiquent les parties représentées de grandeur naturelle; les majuscules, celles grossies.

1. Plante de grandeur naturelle.
a. Fleur avant l’anthèse.
b. Fleur à l’état d'anthèse.
c. Fruit.
A. Fleur vue par sa face interne.
B. Fleur vue par sa face externe.
C. Sommité d’un rameau stérile.
D Portion de tige garnie de feuilles.

Notes de la rédaction

Voir aussi