La CAE 510 du Centre de Calcul de Nancy
La CAE 510 est le nom d'un ordinateur fabriqué à partir de 1962 par la Compagnie européenne d'automatisme électronique. Il s'agissait d'une adaptation de la machine américaine Ramo-Wooldridge RW 530 et destinée au marché civil.[1]
Sommaire
Éléments techniques
Configuration
Cette machine disposait d'une mémoire à tores de ferrite composée de ??16 ou 24 K?? mots de 18 bits (plus un bit de parité).
La configuration comportait les périphériques suivants :
- un lecteur de cartes perforées,
- un lecteur de ruban perforé,
- un perforateur de ruban,
- un dérouleur de bandes magnétiques,
- une machine à écrire IBM "à boule" qui servait d'organe de dialogue et d'impression.
Logiciels
Cette machine ne possédait pas de système d'exploitation.
La programmation en langage machine se faisait à deux niveaux : un langage de base très rudimentaire et un jeu de macro-instructions.
Les langages disponibles étaient les suivants :
Un interprète LISP avait également été développé [2]
Exploitation
Organisation
La CAE était utilisée pour la recherche et pour l'enseignement. Elle exploitée par vacations suivant trois modes.
- Quelques heures de la journées étaient réservées à la mise au point ou aux travaux pratiques.
- Les autres heures ouvrables étaient réservés aux exploitations limitées à une heure. Chaque chercheur pouvait réserver une ou deux heures.
- Les nuits étaient réservées aux longues exploitations (cristallographie par exemple).
Algol ou Fortran
Le choix du langage était dicté par des impératifs d'exploitation qui dépendaient du mode de compilation.
L'algol était interprété. L'interprète algol était résident en mémoire (on l'installait en début de séance) et il disposait d'un chargeur capable d'exécuter une suite de programmes. Les programmes courts (par exemple la résolution d'une équation du second degré) étaient exécutés en quelques secondes ou dizaines de secondes (le temps de la lecture des cartes). Malheureusement l'exécution était relativement longue et la mémoire peu importante (quelques centaines de mots soit quelques matrices 10*10).
Le fortran était compilé. Le compilateur était monté sur une bande magnétique, il se chargeait en mémoire, lisait le texte source du programme et écrivait le code compilé en fin de bande. En fin de compilation il chargeait le code compilé qui s'exécutait alors. Une compilation demandait environ 5 à 10 minutes. Il était donc relativement inutilisable pour les travaux pratiques. En revanche, ses performances étaient bien meilleures en termes de temps et d'espace. On avait également la possibilité de générer une version binaire de l'image mémoire du code compilé sur ruban perforé.
Voir aussi
Liens interwikis
La CAE 510 sur les wikis :
- Wicri/Informatique,
- et sur Wikipédia.
Notes et références
- ↑ Une partie de cet article est extraite de l'article correspondant de Wikipédia dont je suis l'un des auteurs Jacques Ducloy 4 avril 2009 à 10:59 (UTC)
- ↑ Patrick Greussay Manuel de référence du système LISP 510, fonctionnant sur l'ordinateur CAE 510 de la Compagnie Européenne d’Automatisme Électronique, manuel, 1973 [1].