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Institut universitaire de calcul automatique de Lorraine
l'IUCAL ou Institut Universitaire de Calcul Automatique de Lorraine est l'ancienne dénomination du Centre interuniversitaire de ressources informatiques de Lorraine (CIRIL).
En 1971, il prend la suite du Centre de calcul de Nancy avec le sigle IUCA pour « Institut universitaire de calcul automatique ».
Cet institut a été créé par Jean Legras à l'occasion du changement d'échelle de l'ancien centre de calcul, liée à l'acquisition d'un nouvel équipement, le CII 10070. Cette machine était de la classe des grands systèmes (main frames) et succédait à un ordinateur au fonctionnement individuel, la CAE 510.
Sommaire
Directeurs de l'IUCAL
Les ressources de l'IUCAL
Ordinateurs et systèmes d'exploitation
- CII 10070
- sous BPM
- sous Siris 7
- Iris 80
- sous Siris 7 et Siris 8
- GE 645
- sous Multics
La clinique de l'IUCAL
| Témoignage de Jacques Ducloy |
La création d'une équipe système était un point important du nouveau dispositif. Du temps de la CAE 510 une petite communauté de chercheurs se partageaient les tâches de soutien logistique sur la base du volontariat et l'assistance technique était basée sur l'entraide.
L'équipe système, mise en place par Jean-Marc Villard était composée de 4 à 5 ingénieurs qui se partageaient les activités suivantes.
- paramétrage et suivi du système d'exploitation,
- formation, rédaction de documentation,
- assistance individuelle (la clinique).
Cette dernière activité mérite d'être mise en évidence car elle occupait un temps considérable de l'activité des ingénieurs (environ 30%). Elle était organisée autour d'une permanence et de rendez-vous ponctuels. Elle était justifiée par trois types de prestations :
- l'assistance aux débutants
- De nombreux chercheurs découvraient l'informatique à travers des paquets de cartes perforées. Chaque carte constituait une source potentielle d'interrogation et d'erreur, par exemple :
!LIMIT (CORE 40)est-ce suffisant pour résoudre une équation du second dégré ?
- le dépannage de programme en erreur d'exécution
- Pour l'exécution des programmes les outils de diagnostic étaient des plus sommaires. Face à un message tel que "
trap 40 at 0006E75F" dans l'exécution d'un programme de 3000 cartes, il fallait recourir au dump mémoire qui ne pouvait être analysé que par un informaticien confirmé. Les chercheurs même bien expérimentés devaient donc faire appel aux experts ou se former pour devenir indépendant. - et enfin le paramétrage des grosses applications et l'assistance à la conception
- Dans un contexte où les ressources espace temps étaient toujours limitées le recours à l'expertise était indispensable pour changer d'échelle.
Un cas typique était la réponse à une question telle que : je viens de récupérer un programme Fortran de 20000 lignes qui tourne sur l'IBM 360, est-il possible de le passer ici ?. Elle demandait généralement une expertise informatique sur des adaptations diverses liées par exemple à la gestion de la mémoire. Dans certains cas, il fallait adapter l'algorithme lui même. Par exemple comment gérer, pour les nombres réels, une gamme initiale autour de 1064000 sur un ordinateur qui la réduit à 1076.
Le réseau de l'IUCAL
Dès le démarrage du 10070, un embryon de réseau avait été constitué avec 2 CII 10010, dotés de lecteurs de cartes et d'imprimantes. Ils servaient essentiellement comme point d'accès déportés (remote batch).
Avec l'arrivée du temps partagé, un réseau d'accès à distance par lignes directes puis par lignes commutées s'est progressivement développé. Compte tenu du coût des lignes le réseau était au départ au départ localisé sur Nancy. Une des[1] premières liaisons à distance a été établie sur Épinal.
Dans les années 77-78 l'IUCAL a pu intégrer le réseau Cyclades dans des conditions politiques un peu compliquées. En effet, Nancy ne faisait pas partie du schéma initialement prévu comme le montrent les deux cartes ci-dessous.
Voir aussi
- Notes
- ↑ La ???
L'IUCAL sur Wicri/Informatique.
