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Le théâtre des jésuites à l'université de Pont-à-Mousson (2012) Metz

De Wicri Lorraine
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La conférence Le théâtre des jésuites à l'université de Pont-à-Mousson, assurée par Alain Cullière (Université de Lorraine), se déroule, le 22 novembre 2012, à Metz.

Elle fait partie du programme de célébration du 440e anniversaire de la fondation de la première université en Lorraine, organisées par les archives départementales de Meurthe-et-Moselle et le service régional de l'Inventaire général de Lorraine, du 18 octobre au 5 décembre 2012.

Présentation du conférencier

Alain Cullière est professeur de langue et littérature françaises à l’Université de Lorraine, professeur associé à l’Université du Luxembourg. Sa thèse sur Les écrivains et le pouvoir en Lorraine au XVIe siècle (Paris, 1999) a été couronnée par l’Académie française. Ses travaux portent sur la vie culturelle et la mutation des genres littéraires à la Renaissance et au début de l’Âge classique. Il a édité plusieurs textes produits à l’époque dans le contexte lorrain (L’Euphormion de Jean Barclay, l’Institutio Gallicae linguae de Jean Garnier, la Mercuriade de Dominique Gaspard). Il est membre du comité scientifique de l’opération Nancy/Renaissance 2013.

Présentation de la conférence

Dès l’ouverture des premières classes en 1574, les jésuites mussipontains ont consacré une place importante au théâtre. Les séances n’avaient lieu qu’au moment de la distribution annuelle des prix ou à l’occasion de la venue d’hôtes de marque, mais la préparation de ces spectacles, avec l’écriture progressive et collective des textes, l’étude de modèles, les répétitions et déclamations, contribuait à faire du théâtre un exercice familier permettant d’acquérir le beau langage et de développer les mécanismes d’imitation et de mémorisation.

Ces pièces se situaient plutôt dans la tradition des moralités et des colloques que l’on jouait déjà dans les collèges médiévaux. Elles véhiculaient parfois une certaine polémique antiprotestante qui ne faisait que répondre à la satire souvent très dure que les calvinistes déployaient dans leurs propres spectacles scolaires. Les sujets, rarement choisis en fonction d’événements locaux, étaient surtout didactiques et hagiographiques. Le répertoire des premières décennies est assez difficile à appréhender, car les pièces n’étaient pas publiées et l’on n’imprimait pas encore de programmes.

Avec le temps, les représentations sont devenues plus solennelles, plus ouvertes, moins étudiées. Le souci de plaire les a transformées en festivités mondaines, donnant plus de place aux intermèdes et aux ballets. Sans présenter une grande originalité, la scène mussipontaine est typique de l’esthétique théâtrale des jésuites, fondée sur une relative liberté formelle, sur une recherche d’ancrage social et sur une pédagogie des valeurs chrétiennes.

Informations pratiques

  • Date : mercredi 22 novembre, à 18h
  • Lieu : Salle des délibérations - Conseil régional de Lorraine - Place Gabriel Hocquart - Metz

Voir aussi

  • La conférence sur le site du Conseil général de Meurthe-et-Moselle.