François-Antoine Chevrier
François-Antoine Chevrier (ou de Chevrier) est un écrivain lorrain né à Nancy le 11 octobre 1721 et mort à Rotterdam le 26 juin 1762.
Éléments de biographie
extraits d'une notice de Françoise Weil dans le Dictionnaire des journalistes.[1]
François-Antoine Chevrier est issu d'une famille d'avocats. Son père, Charles Claude Chevrier, était licencié en droit, avocat depuis 1702, secrétaire de la Cour et anobli depuis 1720, fermier du greffe de Nancy. Son aïeul, Claude Dominique Chevrier, avait été avocat à Mirecourt.
Inscrit à l'Université de Pont-à-Mousson, au moins du 23 février 1740 au 7 mai 1743, il y étudia le droit et prêta serment le 12 février 1743 ; il renonça à plaider mais garda le titre d'avocat.
Un écrivain controversé
Un rédacteur de Wikipédia brosse dans l'introduction de l'article qui lui est consacré[2] un paragraphe significatif :
- Libelliste acerbe, Chevrier a passé le plus clair de sa vie d'écrivain à révéler au grand jour les mesquineries et les intrigues de son temps, que tout le monde taisait, principalement dans le milieu théâtral. Adolphe Van Bever le définit comme « le plus satirique et le moins sociable, il faut bien le dire, des écrivains lorrains ».
Dans le dictionnaire des journalistes, Françoise Weil décrit ainsi ses déboires nancéiens[1] :
- Chevrier n'a jamais ménagé qui que ce soit; on rapporte qu'il quitta Nancy pour avoir prêché sur l'impureté à la place d'un Jésuite (f.fr. 22158, f° 116-117); il «débuta à faire différentes satires sur les femmes les plus respectables de [Nancy]» et publia avec le sieur Fournier des comédies satiriques (Ars., ms. 11819, cité par Van Bever, p. 231). Il aurait, à la même époque (avant 1743), attaqué Stanislas et le nouveau gouvernement, dans des comédies écrites en collaboration avec Fournier, ce qui lui aurait valu une arrestation et l'exil (Van Bever, p. 231-232). Il eut des querelles avec la Comédie-Française, avec Fréron, avec Palissot (f.fr. 22 159, f° 75).
Sur ce wiki, on pourra trouver des éléments de Controverses avec Henri Lepage :
- Dans le Tome II du Bulletin de la Société d'archéologie lorraine (1851), page 55, Henri Lapage conteste l'attribution à René II, émise par Chevier, de la statue équestre située dans la porterie du Palais Ducal de Nancy et réalisée par Mansuy Gauvain.
- Cette discussion est reprise, avec des commentaires moins flatteurs pour Chevrier dans sa monographie sur le Palais ducal de Nancy au chapitre II. Elle est complétée par une autre mise en cause à propos de la présence d'un singe habillé en cordelier page 34. Enfin dans la fin de cette monographie, Lepage conteste une autre version de Chevier à propos d'un incendie dans le corps du bâtiment du jeu de paume (page 177, note 1).
Bibliographie
- Alméras H. d', François-Antoine Chevrier, Chronique des livres, 10-15 octobre 1904, étude rééditée en partie dans l'ouvrage de Van Bever.
- Ad. Van Bever, Le Colporteur par François-Antoine Chevrier. Réimprimé sur l'édition publiée à Londres, en 1762, avec une préface, des notes, des documents inédits et suivi d'un supplément, Paris, Bibliothèque des Curieux, 1904.
- Raymond Trousson, « François-Antoine Chevrier. Le Colporteur. Histoire morale et critique (1761) », in Romans libertins du XVIIIe siècle, Paris, Robert Laffont, 1993, coll. « Bouquins ».
- Jean-Claude Hauc, « François-Antoine Chevrier », in Aventuriers et libertins au siècle des Lumières, Paris, Éditions de Paris, 2009.
- Gillet N.A., «Notice historique et bibliographique sur Chevrier», Mémoires de l'Académie de Stanislas, 1863, p. 135 et suiv.; publication distincte en 1864.
Voir aussi
- Notes
- ↑ 1,0 et 1,1 http://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journaliste/176-francois-de-chevrier
- ↑ François-Antoine Chevrier. (2013, mars 13). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 12:37, mai 14, 2013 à partir de http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fran%C3%A7ois-Antoine_Chevrier&oldid=90022488.
- Dans le réseau Wicri :
La page de référence « François-Antoine Chevrier » est sur le wiki Wicri/Histoire de la Lorraine.