Utilisateur:Jacques Ducloy/Blog/2021/Transposition du Cor : Différence entre versions

De Wicri Chanson de Roland
(La réponse)
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**L'usage d'un Cor en fa dans un orchestre impose-t-il de fait une tonalité avec un si bémol ?
 
**L'usage d'un Cor en fa dans un orchestre impose-t-il de fait une tonalité avec un si bémol ?
 
==La réponse==
 
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::[[Utilisateur:Gilles Mathieu|Gilles Mathieu]] ([[Discussion utilisateur:Gilles Mathieu|discussion]]) 3 septembre 2021 à 23:09 (CEST)
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Au sujet des questions sur le cor, je pense qu'il faut expliciter ici que j'ai choisi d'adopter pour le cor en fa dans la Chanson de Roland la convention d'écriture des instruments transpositeurs.
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Le principe d'un instrument transpositeur est que sa fondamentale et ses harmoniques naturelles sont une autre note que le do. Si un clarinettiste joue la gamme naturelle sur une clarinette en Sib, on entendra "sib do ré mib fa sol la sib".
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S'il joue la même gamme sur une clarinette en la, on entendra "la si do# ré mi fa# sol# la".
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La convention, en revanche, est de toujours écrire sur la partition cette gamme comme "do ré mi fa sol la si do". Ainsi, sur une partition d'orchestre, les parties des instruments transpositeurs sont écrites dans une tonalité différente de la tonalité "réelle" du morceau, car elles correspondent à ce que l'instrumentiste doit lire et jouer, et non à ce que l'auditeur entend.
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Cela veut dire que sur un morceau en sib majeur, la partie de cor en fa sera écrite une quinte plus haut : le corniste jouera donc en fa majeur, mais la tonalité entendue sera bien Sib majeur.
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Prenons pour exemple les 21 mesures transposées dans wicri (https://wicri-demo.istex.fr/Wicri/Europe/ChansonRoland/fr/index.php/Chanson_de_Roland_(Gilles_Mathieu)/2_-_La_cit%C3%A9_sur_la_colline/mesures_1_%C3%A0_21) :
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* ces mesures sont en sol mineur (2b à la clé)
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* la partie de cor est donc écrite une quinte au dessus des sons réels (donc en ré mineur, 1 seul bémol à la clé)
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* lorsque le corniste joue "la mi fa# sol" (mesures 1 et 2) on entend "ré la si do" : le cor double les sopranes à l'octave.
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Cela amène finalement une autre question, technique cette fois : comment prendre en compte la notation des instruments transpositeurs dans Lilypond ?
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Car en regardant la page ci-dessus, il semble que la partie de cor soit jouée telle qu'elle est écrite (donc au final, pas dans la bonne tonalité)...
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Pour ce qui est des notes exécutables par un cor, il faudrait poser la question à un corniste pour une réponse plus légitime que la mienne.
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Pour le compositeur/orchestrateur, il est utile de prendre en compte l'aspect "physique", à savoir que les notes correspondant aux premières harmoniques naturelles de l'instrument et leurs multiples sonneront très justes, tandis que les harmoniques intermédiaires seront soit un peu plus hautes soit un peu plus basses que leur équivalent dans la gamme tempérée.
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Ainsi, choisir une tonalité dans laquelle ces notes sont fréquentes facilitera d'une part le jeu du corniste, et d'autre part permettra d'obtenir des sons riches, justes et bien timbrés. Donc même si rien n'interdit d'écrire une partition pour cor en ré# majeur, cela la rendra plus difficile à exécuter et nécessitera un instrumentiste plus chevronné.

Version du 9 septembre 2021 à 10:24

Dans la rubrique Questions à un compositeur :

La partition conducteur du deuxième mouvement

La question

Sur la liste Wicri/Chanson de Roland 
Jacques Ducloy (discussion) 3 septembre 2021 à 19:01 (CEST)
Une question sur l'oratorio : Cor en fa

Concernant le Cor

  • Les mouvements que j'ai commencé à traiter sont généralement en si bémol majeur (2 bémols à l'armature).
  • Or la partition Cor est en fa majeur (1 bémol)
  • Voici donc 3 sous-questions d'un béotien...
    • Est-il possible de faire un mi bémol avec un cor en fa ?
    • Est-il possible de faire un mi naturel avec un cor en fa ?
    • L'usage d'un Cor en fa dans un orchestre impose-t-il de fait une tonalité avec un si bémol ?

La réponse

Sur la même liste
Gilles Mathieu (discussion) 3 septembre 2021 à 23:09 (CEST)

Au sujet des questions sur le cor, je pense qu'il faut expliciter ici que j'ai choisi d'adopter pour le cor en fa dans la Chanson de Roland la convention d'écriture des instruments transpositeurs.

Le principe d'un instrument transpositeur est que sa fondamentale et ses harmoniques naturelles sont une autre note que le do. Si un clarinettiste joue la gamme naturelle sur une clarinette en Sib, on entendra "sib do ré mib fa sol la sib".

S'il joue la même gamme sur une clarinette en la, on entendra "la si do# ré mi fa# sol# la".

La convention, en revanche, est de toujours écrire sur la partition cette gamme comme "do ré mi fa sol la si do". Ainsi, sur une partition d'orchestre, les parties des instruments transpositeurs sont écrites dans une tonalité différente de la tonalité "réelle" du morceau, car elles correspondent à ce que l'instrumentiste doit lire et jouer, et non à ce que l'auditeur entend.

Cela veut dire que sur un morceau en sib majeur, la partie de cor en fa sera écrite une quinte plus haut : le corniste jouera donc en fa majeur, mais la tonalité entendue sera bien Sib majeur.

Prenons pour exemple les 21 mesures transposées dans wicri (https://wicri-demo.istex.fr/Wicri/Europe/ChansonRoland/fr/index.php/Chanson_de_Roland_(Gilles_Mathieu)/2_-_La_cit%C3%A9_sur_la_colline/mesures_1_%C3%A0_21) :

  • ces mesures sont en sol mineur (2b à la clé)
  • la partie de cor est donc écrite une quinte au dessus des sons réels (donc en ré mineur, 1 seul bémol à la clé)
  • lorsque le corniste joue "la mi fa# sol" (mesures 1 et 2) on entend "ré la si do" : le cor double les sopranes à l'octave.

Cela amène finalement une autre question, technique cette fois : comment prendre en compte la notation des instruments transpositeurs dans Lilypond ?

Car en regardant la page ci-dessus, il semble que la partie de cor soit jouée telle qu'elle est écrite (donc au final, pas dans la bonne tonalité)...


Pour ce qui est des notes exécutables par un cor, il faudrait poser la question à un corniste pour une réponse plus légitime que la mienne. Pour le compositeur/orchestrateur, il est utile de prendre en compte l'aspect "physique", à savoir que les notes correspondant aux premières harmoniques naturelles de l'instrument et leurs multiples sonneront très justes, tandis que les harmoniques intermédiaires seront soit un peu plus hautes soit un peu plus basses que leur équivalent dans la gamme tempérée. Ainsi, choisir une tonalité dans laquelle ces notes sont fréquentes facilitera d'une part le jeu du corniste, et d'autre part permettra d'obtenir des sons riches, justes et bien timbrés. Donc même si rien n'interdit d'écrire une partition pour cor en ré# majeur, cela la rendra plus difficile à exécuter et nécessitera un instrumentiste plus chevronné.