La légende des paladins (1877) Autran/Épilogue

De Wicri Chanson de Roland
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Épilogue

La lyre à sept cordes (1877) Autran, Gallica page f258.jpg[256]

Voilà donc ce qu’étaient nos illustres ancêtres
Aux grands jours d’autrefois,
Quand ils couraient le monde et qu’ils parlaient en maître
Aux peuples comme aux rois !

Voilà ce qu’ils étaient ! vous conservez leur trace,
Montagnes et halliers !
Heureux ou malheureux, c’était toujours la race
Des vaillants chevaliers.

Fiers et suivant au loin leur étoile qui brille,
Ils marchaient triomphants ;
Ils ne formaient alors qu’une seule famille
Avec tous ses enfants.
La lyre à sept cordes (1877) Autran, Gallica page f259.jpg[257]

Si la défaite, un jour, humiliant cet astre,
Voilait son rayon d’or,
Du soir au lendemain, relevés du désastre,
Ils triomphaient encor.

D’un essor unanime ils allaient sous le heaume,
Faisant l’œuvre de Dieu.
Pas un peuple ne fut plus grand, pas un royaume
Sous le vaste ciel bleu !

La discorde est venue, elle a de cette armée
Désuni tous les rangs ;
Elle a fait une foule asservie, opprimée,
De tous ces conquérants.

O Patrie, où vas-tu ? Ce ne sont que divorces
Et fureurs de partis.
Bientôt le plus grand peuple, ayant usé ses forces,
Sera des plus petits.

Le monde avec stupeur verra cette ruine,
Il verra ce néant ;
Et se demandera quelle rigueur divine
A frappé le géant.