La Chanson de Roland/Francisque Michel/1869/Préface

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Préface

Assez de gent sont mult dolant
De ce que l'en trahi Rollant,
Et pleurent de fausse pitié ([1]).

Ce passage, qui, sans aucun doute, fait allusion au Roman de Roncevaux , tel que nous le publions , nous montre assez à quel point il était répandu au moyen âge, et combien la lecture en était attachante pour nos aïeux.

Notes de l'auteur


  1. La Complainte d'outremer,   Paris, 1834, in-8°, p. 15. — Voici deux autres passages où l'on parle de la Chanson de Roncevaux. Ils nous donnent de nouvelles preuves de sa popularité :
    Oï avez d'Olivier le baron
    Et de Rollant et del noble Charlon,
    Des .xii. pers que traï Guenelon.
    En Roncevax au roi Marsilion
    Les vendi Guenes, cui dame-Dé mal dont !
    Pus en ot-il si mortel guierdon,
    Con vos orroiz ès vers de la chançon,
    Qu'il en pendi à guise de larron :
    SI doit-on fere de traïtor félon.
    (Les Enfances Vivienz, Ms. de la Bibliothèque impériale n° 6985, fol. 17 3 r°, col. 3, ligne 13.)
    Menbre-vos ore de la perte de Karlle,
    De Roncevax où fu la grant bataille.
    Mort fu Rollant et Turpin et li autre,
    Et Olivier, le chevalier mirable;
    Plus de .xx. m. i ot mort à glaive.
    Pris fu Garin d'Anséune la large,
    Si l'en mena .i. fel païen Marage.
    (Ibid., fol. 173 v°, col. 2, v. 36 ).