La Complainte d'outremer : Différence entre versions

De Wicri Chanson de Roland
(Ouvrage de Jubunal)
(Transcription)
Ligne 5 : Ligne 5 :
 
===Transcription===
 
===Transcription===
 
Ce texte a été établi en 1839 par [[A pour traducteur::Achille Jubinal]], chez Édouard Pannier.
 
Ce texte a été établi en 1839 par [[A pour traducteur::Achille Jubinal]], chez Édouard Pannier.
 +
{{t3|'''La Complainte d’Outre-Mer, '''<br /> {{sc|ou}} <br />C’EST LA COMPLAINTE D’OUTRE-MEIR<ref>J’ai fait imprimer cette pièce, ainsi que celle qui suit, avec une notice sur Rutebeuf (Paris, Téchener et Silvestre, 1834). Je disais dans la notice qui précède le texte roman que la date de ''La Complainte d’Outre-mer'' me semblait être environ de 1264 à 1268. Rutebeuf y parle en effet de secours demandés par Geoffroi de Sargines : or précisément à cette époque Bibars enlevait l’une après l’autre toutes leurs conquêtes aux chrétiens, dont les chefs ne cessaient de s’adresser aux princes d’occident afin d’obtenir qu’ils vinssent à leur aide. Ce qu’il y a de certain c’est que cette pièce ne peut être postérieure à 1269, puisque Rutebeuf y parle de Geoffroî de Sargines comme commandant encore en Terre-Sainte ; et que ce chevalier mourut le 21 avril de cette même année. (Voyez pour la date de sa mort la note J, à la fin du volume.)</ref>.}}
 +
 +
{{centré|Mss. 7218, 7633, 7615.}}
 +
 +
{{sep4}}
 +
 
{{Début 3 colonnes}}
 
{{Début 3 colonnes}}
 
<poem class="verse">
 
<poem class="verse">
Ligne 53 : Ligne 59 :
 
  ...
 
  ...
 
{{Fin 3 colonnes}}
 
{{Fin 3 colonnes}}
 +
 
===Notes de l'article===
 
===Notes de l'article===
 
<references/>
 
<references/>

Version du 3 décembre 2021 à 11:51

logo lien interne Cette page est en phase de création pour des raisons de cohérence des liens dans ce wiki (ou au sein du réseau Wicri).
Pour en savoir plus, consulter l'onglet pages liées de la boîte à outils de navigation ou la rubrique « Voir aussi ».


Extrait de : Œuvres complètes de Rutebeuf, Texte établi par Achille Jubinal, Chez Édouard Pannier, 1839, 1 (p. 91-99).

Le texte

Transcription

Ce texte a été établi en 1839 par Achille Jubinal, chez Édouard Pannier.

La Complainte d’Outre-Mer,
ou
C’EST LA COMPLAINTE D’OUTRE-MEIR[1].

Mss. 7218, 7633, 7615.
Séparateur


Empereor et roi et conte,
Et duc et prince à cui l’en[2] conte
Romanz divers por vous[3] esbatre
De cels qui se seulent combatre
Çà en arriers por sainte Yglise,
Quar me dites par quel servise
Vous cuidiez avoir paradis.
Cil le gaaignièrent jadis
Dont vous oez ces romans lire,

...
 
...

Ha ! rois de France, rois de France,
La loi, la foi et la créance
Va presque toute chancelant !
Que vous iroie plus celant ?
Secorez-la, c’or est mestiers ;
Et vous et li quens de Poitiers[4]
Et li autre baron ensamble :
N’atendez pas tant que vous emble
La mors l’âme, por Dieu seignor ;
Mès qui voudra avoir honor
En paradis, si le déserve,
Quar je n’i voi nule autre verve.
Jhésu-Criz dist en l’Évangile,
Qui n’est de trufe ne de guile :
« Ne doit pas paradis avoir
« Qui famé et enfanz et avoir
« Ne lest por l’amor de celui
« Qu’en la fin ert juges de lui. »

Assez de gent sont mult dolant
De ce que l’en trahi Rollant,
Et pleurent de fausse pitié,
Et voient à iex l’amistié
Que Diex nous fist qui nous cria,
Qui en la sainte croiz cria
Aus Juys qu’il moroit de soi[5] :
Ce n’ert pas por boivre à guersoi[6] ;


 
...

Notes de l'article

  1. J’ai fait imprimer cette pièce, ainsi que celle qui suit, avec une notice sur Rutebeuf (Paris, Téchener et Silvestre, 1834). Je disais dans la notice qui précède le texte roman que la date de La Complainte d’Outre-mer me semblait être environ de 1264 à 1268. Rutebeuf y parle en effet de secours demandés par Geoffroi de Sargines : or précisément à cette époque Bibars enlevait l’une après l’autre toutes leurs conquêtes aux chrétiens, dont les chefs ne cessaient de s’adresser aux princes d’occident afin d’obtenir qu’ils vinssent à leur aide. Ce qu’il y a de certain c’est que cette pièce ne peut être postérieure à 1269, puisque Rutebeuf y parle de Geoffroî de Sargines comme commandant encore en Terre-Sainte ; et que ce chevalier mourut le 21 avril de cette même année. (Voyez pour la date de sa mort la note J, à la fin du volume.)
  2. Ms. 7633. Var. Hom.
  3. Ms. 7633. Var. Eux.
  4. Il y a ici en note dans le Ms., de la main de Fauchet : « Saint Loys et son frère. » (Alphonse.)
  5. De soi pour de soif.
  6. A guersoi, à ivrognerie, par gourmandise. — Ce mot, qui est composé de 'guère et de soif me semble une raillerie philologique pour désigner

Fac-similés

Gallica btv1b9058335d f15.jpg

Manuscrit Regius 7218

Voir https://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc51085n

Gallica btv1b55013464t-f614.jpg
Gallica btv1b55013464t-f616.jpg
Gallica btv1b55013464t-f615.jpg

Ouvrage de Jubunal

Gallica ark bpt6k6438649s F129.jpg

Voir aussi

Sources