Les épopées françaises (1865) Gautier/Tome 2/Chapitre V

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Épopées françaises (1865) Gautier, tome 2, page 57.jpg

Analyse de la Chanson d'Aspremont

Épopées françaises (1865) Gautier, tome 2, page 63.jpg

Notice bibliographique et historique

Bibliographie

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Éléments historiques

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Variantes et modifications de la légende

7° et 8° C'est dessein que nous avons gardé pour la fin de cette notice la mention de 1'Agolant, dont il est question dans la Chronique de Turpin (chapitres VI-XIV), de celte légende qui a été reproduite par le compilateur islandais de la Karlamagnus-Saga et par notre Girard d'Amiens (manuscrit 778, Po 127 r-141 r0). En réalite, cet Agolant n'a absolument rien de commun que le nom avec celui de La Chanson & Aspremont, et nous regrettons que de bons erudits aient éte chercher dans le faux Turpin une preuve en faveur de T'anti- quité d' Aspremont. Tout d'abord, dans la Chronique de Turpin et dans le Charlemagne de Girard d'Amiens, la guerre de 1'Empereur avec ce roi paien est placée longtemps aprés l'avénement de Charles, et peu de temps avant Ronceau. Ensuite, P'affabulation des deux légendes n'a rien de semblable. Le roi Agolant du chroniqueur latin est un très puissant roi d'Espagne (et Don pas d'Italie), qui tue quarante mille chrétiens dans une formidable bataille ou les Français finissent par le battre. Il recule devant Charles, mais est terrible jusque dans sa défaite. Une seconde fois vaincu, il se réfugie dans Agen, qui devient ainsi le principal theatre de cette grande lutte. L'empereur le contraint d'abandonner Agen il le bat Taillebourg, il le bat a Saintes, avec lui a on combat définitif sous les murs de Pampelune. Roi-théologien, Charles dissertations théologiques qui sont le caractere de la Chronique de Turpin. Mais Agolant se refuse & renier sa foi, et le roi de France est force de lui couper la tete. (V. les chapitres de Turpin, intitulés : De reditu Caroli ad Galliam et de sigolando rege Aphricanorun. runt. fuga digolandi, - De datis treugis et de disputatione Caroli et Aigolani. De ordinibus qui erant in convivio Caroli et de pauperibus unde Aigolandus scandalum sumpsit et renuit baptizari. - De hello Pampilonens, et demo figolandi.) Girard d'Amiens n'a modiGé que fort légérement le récit du faux Turpin. Quant & P'auteur de la Karlamagnus•Sage, il a trouvé moyen de combi- ner entre elles, tellement quellement, les deux légendes des deux Agolant. Ou plutot, il a soudé la Chronique de Turpin a la Chanson d Aspremont. Rien de plus aise cet auteur de bonne volonté ne tue pas son Agolant aprés la bataille sous Pampelune, et fait apparaitre Eaumont aprés celte defaite des paiens. Le reste de son récit est a peu prés semblable a celui de la Chanson francaise, Lidée est fort ingénieuse, mais, hélas! le récit est bien long.