Collection ALS/1963/Condé Rémy : Différence entre versions
(2 révisions intermédiaires par le même utilisateur non affichées) | |||
Ligne 80 : | Ligne 80 : | ||
l'attention de {{Sc|Remy}} sur des groupes encore négligés, les [[A pour animal cité::Orthoptère]]s par exemple, dont la géonémie, particulièrement instructive, | l'attention de {{Sc|Remy}} sur des groupes encore négligés, les [[A pour animal cité::Orthoptère]]s par exemple, dont la géonémie, particulièrement instructive, | ||
met en évidence des relictes glaciaires et des apports méridionaux. | met en évidence des relictes glaciaires et des apports méridionaux. | ||
+ | |||
+ | Les premières recherches concernent la biologie des ''[[A pour animal cité::Argas reflexus]]'' Fabr., parasites de Pigeons voyageurs qui logeaient dans | ||
+ | les combles du Laboratoire, installé à l'époque au dernier étage | ||
+ | du bâtiment de l'Université sur la rue de la Ravinelle ; elles sont | ||
+ | bientôt suivies (1922-1926) de travaux fort variés, les uns exposant | ||
+ | les résultats de recherches expérimentales sur le mécanisme de | ||
+ | certains processus biologiques (actes réflexes, métamorphoses, | ||
+ | athrocytose et phagocytose), les autres traitant la faunistique | ||
+ | régionale et la géonémie des groupes zoologiques les plus divers | ||
+ | (Orthoptères, Gastropodes, Protozoaires, Mammifères, Arachnides, | ||
+ | Crustacés, Sangsues, Oligochètes, Bryozoaires, Lamellibranches, | ||
+ | etc.). | ||
==Voir aussi== | ==Voir aussi== | ||
{{Wicri voir|référence=Soc Grand Est}} | {{Wicri voir|référence=Soc Grand Est}} |
Version actuelle datée du 1 octobre 2025 à 16:35
Société des sciences naturelles de Strasbourg //Société des sciences de Nancy // Académie lorraine des sciences Série 7 - Tome 3 - numéro 2 |
Paul Remy (1894-1962)
|
Sommaire
Paul Remy (1894-1962)
Paul Remy[1]
(1894-1962)
par B. CONDE
La disparition brutale et prématurée du Professeur Paul Remy, mort à Makokou (Gabon), dans la nuit du 18 au 19 mars 1962, a été cruellement ressentie par les naturalistes du monde entier qui le tenaient en très haute estime, mais elle fut particulièrement douloureuse pour ses collègues et disciples de Nancy, sa ville d'adoption où il accomplit l'essentiel de son œuvre scientifique et de sa carrière universitaire. L'Académie et la Société Lorraines des Sciences, dont Paul Remy était membre, rend aujourd'hui l'hommage dû au savant éminent et à l'homme exemplaire qu'il fut au milieu de nous.
Paul A. Remy est né le 7 novembre 1894 au Magny-Maubert,
hameau de Servance (), en Franche-Comté, au pied des derniers
contreforts des Vosges méridionales. Il fréquente l'école communale
du Moisseaubeau où l'instituteur, M. Claudel, reconnaissant en lui
un élève exceptionnel, conseille à ses parents de lui faire poursuivre
ses études au Lycée de Vesoul. Paul-Remy n'accepte cependant ce
privilège que si son frère Marcel en bénéficie lui aussi ; il en fut
ainsi et Remy n'oubliera jamais le Maître qui décida de son avenir.
Bachelier en 1913, Remy entre en Sorbonne pour préparer
une licence de Sciences naturelles que la guerre ne lui laissera pas
le temps d'achever. Appelé en 1914 dans un régiment d'artillerie,
il fait partie du Corps expéditionnaire des Dardanelles, puis des
Armées d'Orient et de Hongrie. Il combat dans des batteries de
campagne pendant trois ans et demi, parcourant des régions dont
l'intérêt zoologique ne lui échappe pas et qu'il se promet de venir
explorer plus tard. Sa brillante conduite au front lui mérite la
Croix de Guerre, la Médaille d'Or Serbe « pour la bravoure »,
[42]
la Médaille des Dardanelles et la Médaille d'Orient ; son goût de
la recherche s'exerce aussi dans ce nouveau métier et il propose
une méthode de détermination du champ de tir en portée d'un
canon qui sera adoptée et deviendra réglementaire. En même temps,
Remy prépare l'examen du Certificat de Botanique en herborisant
autour de ses positions de batterie ; l'herbier qu'il constitue alors
est la première manifestation des talents de collecteur qui lui
vaudront tant de découvertes de premier ordre.
Démobilisé en novembre 1919 , Remy se fixe à Nancy. Licencié en 1920 , il apprend qu'un poste de Préparateur de Zoologie est vacant à la Faculté des Sciences et se présente au Pr. Lucien Cuenot.
L'estime réciproque qui naît alors entre le Maître et l'élève ne se démentira jamais, en dépit de certaines apparences, et leur fructueuse collaboration se développera pendant près de quinze ans. Au laboratoire, Remy se lie avec notre collègue R. Lienhart, Chef des Travaux, qui s'intéressait alors à certains aspects faunistiques de la Lorraine. Excellent entomologiste, Lienhart attire l'attention de Remy sur des groupes encore négligés, les Orthoptères par exemple, dont la géonémie, particulièrement instructive, met en évidence des relictes glaciaires et des apports méridionaux.
Les premières recherches concernent la biologie des Argas reflexus Fabr., parasites de Pigeons voyageurs qui logeaient dans les combles du Laboratoire, installé à l'époque au dernier étage du bâtiment de l'Université sur la rue de la Ravinelle ; elles sont bientôt suivies (1922-1926) de travaux fort variés, les uns exposant les résultats de recherches expérimentales sur le mécanisme de certains processus biologiques (actes réflexes, métamorphoses, athrocytose et phagocytose), les autres traitant la faunistique régionale et la géonémie des groupes zoologiques les plus divers (Orthoptères, Gastropodes, Protozoaires, Mammifères, Arachnides, Crustacés, Sangsues, Oligochètes, Bryozoaires, Lamellibranches, etc.).
Voir aussi
- Dans le réseau Wicri :
- ↑ Notice nécrologique présentée lors de la séance du 8 novembre 1962